Dur… Très dur de se rendre compte à la faveur d'un dérapage de zapette que pendant des années on est passé à côté d'un monument de la chanson populaire française…
Ça arrive, quand tous les bons sujets ont été épuisés par Castex, BFM, Cnews ou autres humoristes… Et puis, en tournant la page de mon éphéméride, c'est le saint du jour qui est venu mettre une pièce dans mon juke-box intime.
On notera que Gribouille ne gueule pas, qu'elle articule, qu'elle n'est pas couverte par une sono débile et que donc on n'est pas tenu de sous-titrer (ℹ)Sauf pour les sourds et ceux qui ne disposent pas d'écouteurs dans les lieux publics. Les autres peuvent enlever le sous-titrage en cliquant sur les 3 points alignés verticalement en bas à droite de la fenêtre de lecture de la vidéo puis sur Sous-titres. Comme elle n'est pas non plus poursuivie par des spots psychédéliques, elle n'aurait pas eu la moindre chance de nos jours de faire se retourner le jury mélomane de « The Voice » !
Y en a un petit peu plus, je vous le mets quand même ?
De méga-vaccinodromes en épaules banderillées et de facteur de reproduction en guéguerre des vaccins, j'ai pris le parti d'en rire avec les Goguettes…
Il y a déjà… presque trois ans et demi (C'est fou comme le temps passe !) que le Mot du Jour, voulant rendre hommage à la mémoire de Jean Rochefort, publiait un lien permettant d'apprécier les talents de ce conteur classieux. L’artiste, faisant œuvre de vulgarisation, reprenait des classiques de la littérature française « revisités », comme on dit puis, par ces orfèvres du langage « djeuns » que sont « les boloss des belles lettres ». Nous avions là, tout à la fois un cours de littérature, un modèle de diction et une initiation au langage de la téci. Malheureusement, la volatilité des temps modernes a fait que ce lien vers le serveur s'est évaporé dans le grand espace-temps de l'Internet… C'était sans compter sur l'admirable pugnacité de Jeff, notre vénéré blog master qui a su aller explorer le dédale du net pour y retrouver ces morceaux d'anthologie. Et qui plus est – la tâche n'est pas facile ! – s'est décarcassé à nous en fournir le sous-titrage.
– On a eu les exhortations à porter un masque… Puis on nous a dit que ça ne servait à rien – Fallait qu'on se fasse explorer les trous de nez… Mais sur rendez-vous, car on manquait de laboratoires… et de tests – Va maintenant falloir qu'on se fasse vacciner… Mais les « experts » se bousculent aux chaînes d'info pour nous inciter à signaler les « effets indésirables »… Alors ?
Un samedi matin pas plus triste qu'un autre jour de confinement hivernal… Tu coupes la radio qui te bassine encore avec des sujets aussi réjouissants que réchauffement des pôles/Covid/vaccin/6 à table/télé-foot… Tu ouvres Internet et tu zapes les attendus du procès Que Choisir vs Google… Puis tu jettes un œil désabusé sur Facebook… Et là, un vieux copain d'école a posté une vidéo qui te rend tes dix-sept ans ! Elle est pas belle, la vie ?
Ça vous donne pas le tournis, vous, tous ces zéros avant la virgule ? Dans la vraie vie, quand on en voit 3 sur notre relevé de compte, on y regarde de plus près… Mais quand on se connecte avec le monde, on se doit de changer d'échelle. À la télé, au 20 heures de France 2, quand on voit apparaître ce type, on se dit :
« Tiens, v'la m'sieur Milliards » ! C'est leur unité de compte à eux…
…même s'il leur arrive quelquefois de devoir utiliser des sous-multiples :
Cette poétique et très humaniste réduction de notre société covidée à une litanie de milliasses de milliards redonne toute son actualité à cette citation de Saint-Exupéry :
« Si vous dites aux grandes personnes : “J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit…”, elles ne parviennent pas à s'imaginer cette maison. Il faut leur dire : “J'ai vu une maison de 100 000 francs.” Alors elles s'écrient : “Comme c'est joli !”»
cité par François Ruffin à la tribune de l'Assemblée