Ce qu'il faut de courage, d'esprit chevaleresque, d'indéfectible galanterie et de talent pour publiquement voler au secours de la femme salie, piétinée, déshonorée !
Juste après l’intronisation de Donald Trump et le reportage sur l’hôtel italien enseveli sous une avalanche, enfin une nouvelle agréable à entendre ce matin à la radio ! Aujourd’hui, tout le monde s’aime, s’étreint et se bise… Enfin, c’est comme le Père Noël, on aimerait y croire… Et l’on y croit ! À Nîmes, au moins, où un correspondant a été dépêché pour nous donner in-situ une leçon de câlinage avec moult chuintements de bisous en fond sonore ; la base en étant la fameuse bise nîmoise : on se doit de se biser 3 fois, une bise pour le Père, une pour la Fils et une pour le Saint-Esprit ! (il est même des régions ou l’on rajoute la bise Amen, sans doute).
Une bien douce manière de commencer la journée… Enfin sauf, peut-être, pour Tatie Marisol qui nous exhorte depuis des semaines à éternuer dans sa manche, jeter son mouchoir dans un récipient clos, à se laver les mains vingt fois par jour et même à proscrire jusqu’à la poignée de main…
Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire…*
Bla bla bla, bla bla bla… Primaires, re-primaires à droite, primaires, re-primaires à gauche… Projets fabuleux, professions de foi véhémentes, ce n'est plus qu'un fond sonore ronronnant et vaguement soporifique. À ce point que les prêcheurs eux-mêmes en arrivent à se bercer de leurs propres imprécations pour alimenter le Mot du Jour. Ainsi, ce matin, à l'heure du café :
« Le seul problème des PME, c'est qu'elles sont trop peu nombreuses… Il faut les aider à grandir ! »
Et donc, petite entreprise deviendra grande… et ne comptera plus au rang des petites entreprises… déjà trop peu nombreuses nous dit-on…
Au moins nous font-ils sourire de temps en temps !
Ce n'est pas la première fois que ma propension à remettre au lendemain me joue des tours… Je n'ai pas beaucoup d'ordre non plus et, depuis un moment, j'avais stocké en vrac dans un coin de ma boîte à fariboles, les bribes d'un Mot du Jour recyclable à l'infini. Je voulais vous faire partager ma compassion pour ces journalistes de télévision contraints par tous les temps de faire le pied-de-grue à ce carrefour à proximité de l'Élysée pour ajouter à la véracité (?) des potins parcimonieusement dispensés par les services de com' du Palais qu'ils nous retransmettent en "breaking news"… mais au conditionnel ! Bruno Donnet, qui officie sur France Inter a été plus rapide que moi… Il n'en a pas grand mérite. Et vous ne perdez pas au change :
En première page, à la radio, à la télé et surtout, toutes ces photos-témoins sur Face Book ! Bref,
« Six cent millions d'“œil-de-faucon” Et moi, et moi, et moi… Qui l'observe du soir au matin Et ne voit rien comme un vrai con… »
Il fallait bien faire la clarté sur cette anomalie. Je sais, ce n'est pas bien de mettre en doute à la fois Jean-Pierre Pernaut, Var-Matin et David Pujadas mais je suis tout de même allé consulter une sommité du monde de l'astronomie, en la personne du Pr Ludo de Neffes dont les savantes explications m'ont quelque peu rassuré.
MdJ – Dites-moi, Professeur, quel est le diamètre d'une « petite » lune ? Pr L – Quand elle est à son apogée soit autour des 404 000 km, son diamètre apparent est de +/- 29’ 36" MdJ – Et cette grosse lunasse alors ? Pr L – Au 14 novembre 2016, elle faisait : 33’ 30". Quand un sait que la moyenne de son diamètre des dix dernières années était de 31’ 20", il n'y a pas de quoi fouetter un chat, et encore moins percevoir d’une façon significative la différence à l’œil nu !…
14 % d'augmentation du diamètre en 7 mois, ça devait pourtant me sauter aux yeux ! Je me suis remis à l'observation et, à force de scruter à l'œil nu le disque lumineux, je l'ai enfin vue, la grosse lune ! Et tant pis pour ma rétine…
Avec la participation involontaire de Jacques Dutronc et Kim Kardashian.
Depuis que la publicité de marques sévit aussi sur France Inter, on y trouve les mêmes bizarreries qu'ailleurs… Ainsi, en ce moment on fait de la réclame pour des chaussettes graphiques (pour les matheux ?) et pour des chaussettes classiques (pour les lettreux sans doute). Pour moi, je ne vous cache pas ma préférence pour ces chaussettes « classiques » au graphisme inspiré des « Précieuses ridicules ».
Que l'on soit pour ou que l'on soit contre, on nous présente l'accord commercial CETA entre l'Europe et le Canada comme un traité de toute première importance. À tel point que les médias nous sensibilisent sur le sujet (un euphémisme pour « nous bassinent ») depuis une bonne semaine. Le thème du matraquage est le « blocage du processus » par le refus de signer ce contrat par la Wallonie. Je ne m'attarderai pas sur le fond, j'en serais bien incapable. C'est la forme qui « m'interpelle quelque part ». Je viens d'entendre qu'un éventuel moyen de débloquer la situation serait d'entendre le Premier ministre canadien. Qu'à cela ne tienne, me dis-je in petto dans ma Ford intérieure… Si le sort d'une partie du monde occidental dépend d'une rencontre avec un ministre, on ne va pas se priver d'une opportunité pareille ! Ils se baladent si souvent pour beaucoup moins que ça… Et bien si ! Il se trouve que, même pour un premier ministre, le temps de trajet entre Ottawa et Bruxelles est de huit heures. Et – vous savez quoi ? – le premier ministre canadien arriverait après l'heure prévue pour la fin de la négociation. Impossible !
Non mais ! On ne va quand même pas se mettre en retard ! J'ai piscine, moi ! (*)
(*) locution sarcastique très en vogue dont j'ignore l'origine. Si quelqu'un sait ?
Il y avait la semaine du goût, voici la semaine de l'odorat
Par ici, la bonne soupe !
Vous sentez pas comme une odeur ?
Mardi – France 2 – Cash investigation Marchés publics : le grand dérapage On parle du partenariat public privé pour la construction du stade de Nice et de son financement.
Jeudi – France 5, C à vous et France Inter, L'invité de 7 h 50 Christian Chesnot : Nos très chers émirs Les "liaisons dangereuses" de la France avec les pays du Golfe
« Anne Pingeot a choisi de réserver à France Culture et à un historien, Jean-Noël Jeanneney sa seule et unique prise de parole alors que vient de paraître en librairie le volume de la correspondance que François Mitterrand a entretenue avec elle… »
Ce matin, France Inter annonce cet évènement sous le titre « Anne Pingeot, une femme brisée »
Entendu ce matin à la radio (exclusivité France inter). « Julien Doré a fait recette au Japon, Malgré la barrière de la langue, il a su faire voyager la salle. Il faut dire que Julien Doré avait mis toutes les chances de son côté pour séduire, puisqu’il a même interprété « La Javanaise » de Gainsbourg en japonais ».
Pour une telle prouesse, qui donc à le plus de mérite ? L’interprète ou le traducteur ?
Note de la rédaction.– C’est la maman de la régisseuse de Julien Doré qui lui a traduit les paroles, et il a enregistré cette cover avec Baptiste et Clément, musiciens du groupe Omoh.
Vendredi dernier, sur France Inter, François Morel interpellait Patrick Cohen :
« Patrick, je ne voudrais pas vous faire de reproches ; qui serais-je moi, petit chroniqueur ignorant pour vous chercher des noises, pour vous chercher des poux dans votre toison splendide ? Mais il se trouve que, pas plus tard que la semaine dernière, je crois que c’était vendredi, à ce même micro, au sujet d’un récent discours du Président de la République vous avez dit : “Il semblerait que son discours n’ait pas spécialement impacté les différents sondages concernant la présidentielle”. Je me permets de vous signaler cet anglicisme déplacé parce que les auditeurs de France-Inter sont très attentifs et très sensibles aux erreurs qu’on peut faire ». (…) Mais la peine de mort, ça ne peut pas s’appliquer raisonnablement à quelqu’un qui dit “du coup” ou “c’est juste merveilleux". Franchement… C’est trop (*), c’est démesuré »…
(*) C’est trop : Tiens, il l’a oublié celui-là !
Et aussi, comme le relève San-Antonio (Y en avait dans les pâtes) : « J’avais complètement occulté l’incident. Maintenant on n’oublie plus, on occulte ». Citation qui me retombe sous les yeux bien à-propos…
Tout comme les auditeurs de France Inter, les lecteurs (trices) du Mot du Jour sont très attentifs et très sensibles aux oublis que je peux faire. Ainsi, on (*) me fait remarquer que j’aurais dû aussi mentionner « en fait ». Ce « en fait » qui, répété à outrance deux ou trois fois par phrase, est particulièrement « impactant » sur mon humeur, et qui, « du coup », réveille aussi en moi des instincts homicides. On (*) me cite l’exemple d’un guide touristique érudit aux explications fort intéressantes, malheureusement ponctuées de « en fait » à foison. On n’entend finalement même plus ce qu’il dit, les « en fait » « occultent » le reste du discours…
Il y a les perles du Bac, celles du Brevet ou celles des journalistes… Je viens d'expérimenter moi-même une perle de l'audition déclinante en entendant parler à la radio d'élections en Russie, à Saint Pépère se bourre…