« …il n’avait qu’à faire comme tout le monde, c'est-à-dire [écrire] en style télégraphique. … On va vers une simplification extrême du langage. Bientôt, ceux qui emploieront des verbes auront besoin d’adjoindre une bande dessinée à leurs textes pour se faire comprendre, et les téméraires qui useront d’adjectifs seront mis à l’index ».
Il y a quelques temps déjà, je me suis livré à une compilation de l'œuvre de San-Antonio, me surprenant moi-même du nombre d’occasions qui m’étaient données de m’exclamer in-petto : « J’aurais pu dire ça ! », « Ça, c’est du vécu ! », « Que n’ai-je pas le talent d’écrire ça ? ». Ou encore, parodiant la Mère Denis « Ah ben ça, c’est ben vrai, ça ! ». Aujourd'hui, une collision d'actualités (La guéguerre de deux archi-milliardaires pour envoyer une mémère dans l'espace et la famine à Madagascar) à ravivé ma mémoire .
« …ça me fait penser au jumelage de nos villes avec des villes étrangères. L’idée est bonne en soi (…) mais mal employée car on se marie toujours avec des bleds prospères. Ça tourne tout de suite au banquet, à l’échange de fanions, à la balade organisée. C’est bourgeois, c’est peinard, c’est inutile. On chique au rapprochement des peuples. On serre sur son cœur le bourgmestre de telle ville allemande qui, naguère, dirigeait la Gestapo et on en frissonne d’émotion. Mais à quoi ça rime, dans le fond ? C’est du tourisme sentimental, rien de plus. Ce que je suggère, car ce serait efficace, c’est qu’on se jumelle avec des patelins sous-développés. Au lieu de leur cloquer des fanions on leur donnerait du lait condensé, ça aurait une autre allure. Y a plein de lardons étiques qui sont près à appeler maman un tube de lait Nestlé, songez-y, bon Dieu ! Pour lors, le jumelage voudrait dire quelque chose. Au lieu de dodus Allemands, des proprets Scandinaves, des pittoresques Écossais, on hébergerait des Hindous sans calories, des Sud-Américains anémiés, des Africains scrofuleux. (…) Pour ma part, je suis prêt à me jumeler avec Calcutta ou Caracas. Je commence à avoir singulièrement honte de notre prospérité occidentale, pas vous ? »
Les mots terminés par le son « AR » « La langue française, comme toutes les autres, ne s'écrit pas comme elle se prononce. C'est la raison pour laquelle il est particulièrement important de savoir comment peut s'écrire un même son. L'étude des mots terminés par le son « AR » est significative. La plupart, que nous n'avons pas repris ici, se terminent par « ARD ». Nous n'avons retenu que les nombreuses exceptions ». Suite sur le site ► « Le cercle d'or »
Il y a 5000 ans, les Sumériens inventèrent l'écriture… On connut ensuite le papyrus, le parchemin, la plume d'oie, Gutenberg, Watermann, le baron Bich et… les PTT. On pouvait écrire pour communiquer à distance !
Au XIXe siècle, Graham Bell inventa le téléphone… Et l'on put se parler à distance !
Un siècle plus tard, voilà qu’apparait le smartphone. Et l'on peut désormais, écrire pour communiquer à distance !
J'attends avec un peu d'appréhension le prochain grand pas pour l'Humanité !
Bien sûr, il y a l’expression « écrire comme un pied » ; bien sûr on dit aussi « user ses fonds de culottes sur les bancs de l’école », mais est-ce pour autant qu’il faille ajouter l’achat des chaussures et des vêtements aux frais de scolarité ? Le reste de l’année, nos charmants enfants s’en vont-ils pieds et cul nus ?
Jean-Pierre Pernaut et ses disciples en seront fort dépités, mais avec la rentrée cet interminable marronnier devrait bien finir par s’effeuiller…