On va pas en faire tout un vélo ?
Salut à toi, Ô lecteur dominical ! Ô lectrice dominicale !
(Coucou Nathalie, on n'est jamais trop prudent !)
S'il t'arrive de regarder un journal télévisé d'un œil un peu plus critique que celui avec lequel tu regardes Master Chef ou N’oubliez pas les paroles, tu dois sans doute, comme moi, essayer de comprendre ce qui se cache derrière les mots, et surtout derrière les chiffres !
Parce que des chiffres, on t'en assène au cours d'un JT ! À croire qu'ils sont devenus l'indispensable fioriture du discours. Ça impressionne, ça fait savant, ça fait joli…
Mais à part ça ? Ainsi hier soir, sur France 2, Tour de France oblige, on a eu droit à un documentaire sur la bicyclette. Au demeurant plutôt intéressant. Jugez :
J'y apprenais que 1 Français sur 2 possède une bicyclette. Deux secondes plus tard je restais cloué de stupéfaction d'apprendre qu'il se vendait, tiens-toi bien, 340 vélos toutes les heures ! Et me voilà déjà parti à calculer combien il fallait que les Français achètent de vélos dans leur vie pour justifier une telle cadence. J'avoue n'être pas un surdoué du calcul mental, mais je n'avais pas encore décidé du nombre de Français à prendre en compte que, une minute plus tard, le journaliste d'investigation, que son souci de précision exhaustive honore, précisait que ces ventes de vélos représentent 13 % du chiffre d'affaire du grand magasin spécialisé depuis lequel il nous parlait. Le temps m'a manqué pour juger de la pertinence de cette information puisque, 15 secondes plus tard j'avais un nouveau data à rentrer dans ma modeste banque de données : 305 euros; c'est le prix moyen d'une bicyclette, et qu'une usine en fabrique 1 000 par semaine.
Je faisais des efforts de mémorisation dans l'intention de réfléchir à tout ça à tête reposée et puis tac ! voilà qu'on m'emmène chez un artisan qui fabrique 2 vélos par semaine, qu'il vend entre 2 000 et 10 000 euros…
Mémoire saturée ! J'ai carrément décroché. Noyé sous l'information à l'esbroufe, je retiendrai qu'en France on fait du vélo.
Post scriptum :
Pédagos, forts en maths ou nostalgiques du Certif aidez moi à inventer des problèmes d’arithmétique avec tout ça. Ça devrait pouvoir être plus drôle qu’un Journal télévisé !
 vues | | Partager sur : | |
L'autre soir, sur France 2, poursuivie par les questions de la journaliste Élise Lucet (Cash investigation), Rachida Dati, comme argument final, lui assène un « Ma pauvre fille ! » bien senti.
Journée fertile, hier en considérations surréalistes… Au matin, la radio nous embrouillait un peu avec les rendez-vous du soleil avec la lune. Le soir au 20 h de France 2, l'envoyé spécial à Néri-les-bains, voulant démontrer la pertinence du thermalisme, a eu cette phrase pour le moins contre-productive :