La voila, la photo épouvantable censée nous remuer les tripes à l'annonce de ce sanglant accès de violence passionnelle ! Sans doute ce portail à l'ombre démesurée, laissant apercevoir sous de lointaines frondaisons la possible maison du crime, fait-il appel à notre subconscient pour en faire ressurgir la sinistre grille du château de Frankenstein… Un cliché bien évocateur qui méritait assurément sa demi-page à la une… et sa reprise en format élargi sur trois colonnes en page intérieure ! Pourvu que les nouvelles technologies de la communication ne viennent jamais mettre à mal une Presse Quotidienne Régionale aussi réjouissante !
L'expression « tirer à la ligne » s'utilise dans le secteur de la rédaction professionnelle et signifie « développer excessivement un travail rémunéré à la ligne ». On dit aussi « délayer ». Notons ici l'emploi extensif du verbe « tirer » signifiant « exercer une force sur quelque chose de façon à l'allonger ».
(Google)
Mais cette expression s'applique-t-elle aussi lorsqu'on se sert d'une image plus ou moins démesurée, plus ou moins en rapport avec le sujet, pour donner « de la surface » à un article de presse !
Voici la Une de Var-Matin de ce jour. Saurez-vous deviner quelle photo en 19/13 cm, assez explicite et riche d'informations complémentaires aura été choisie pour illustrer ce dramatique évènement !
Les petits mots, même les plus simples en apparence, n'ont pas toujours une signification évidente. Des domaines existent où les nuances sont reines :
« Lorsqu'un diplomate dit oui, cela signifie peut-être. Lorsqu'il dit peut-être, cela veut dire non, et, quand il dit non, cela signifie… que ce n'est pas un diplomate »
La femme du monde obéit, elle, à une absence de logique tout à fait opposée : « Lorsqu'une lady dit non, cela signifie peut-être. Lorsqu'elle dit peut-être, cela veut dire oui et, lorsqu'elle dit oui, cela veut dire… qu'elle n'est pas une lady ! »
H.L. Menchen, cité par Claude Gagnière in « Versiculets et texticules » – 1999
Il faut le croire : la belle saison va arriver. Et avec elle les « selfies » de pieds lascifs se prélassant sur la plage. Avec effets de vagues ou de coucher de soleil en arrière-plan. C'est devenu la carte postale de vacances.2 qu'on envoie d'un coup de pouce. J'ai reçu aussi, cet hiver, des pieds chaussés de chaussures de ski sur de très poétiques fonds de cimes enneigées. Mais c'est la première fois que je reçois un foot-selfie qui célèbre avec lyrisme le printemps au jardin. Ce bel oignon (de tulipe) et ces arpions sensuels délicatement fleuris méritent bien un hommage en chanson… avec une petite leçon d'anglais en prime !
Gone de naissance, ça fait quand même un demi-siècle que je suis installé dans le Var. Mais il est encore des moments où je me rends compte que mon intégration est loin d’être accomplie. Bien sûr, j’ai changé le petit blanc pour du rosé. Bien sûr, j’ai appris à ne pas faire cuire les oursins, à faire griller les sardines sans les écailler, à cuire les moules sous les aiguilles de pins ou à les flamber au pastis… Je sais, l’été, laisser le soleil aux Parisiens et faire durer le pénéquet (ℹ)Petit somme à la provençale. sous l’olivier jusqu’à l’heure du pastis…
Tant que la langue vernaculaire n’est pas aboyée à l’heure de la soupe de pastis, je n’ai plus guère de difficultés de compréhension générale. Mais c’est avec son vocabulaire particulier et au sens des mots quelque peu différent du sens académique que j’ai encore des problèmes. Ainsi, ce matin, à la terrasse du Ritz, le patron qui blaguait de table en table reçoit un appel sur son portable. Et c’est de sa douce voix de supporter du RCT qu’il répond :
« Ô connasse ! ma toute belle, mon amour… blablabla… blablabla…ma poule… blablabla… ma chérie… blablabla… Allez, à plus ma poule ! »
Il me reste beaucoup à apprendre avant de courtiser les dames du pays !
C’est un beau gosse, aviateur. qui se crashe dans le désert torride du Sahara. Il essaie de faire son MacGyver avec trois allumettes et un rouleau de PQ pour réparer sa carlingue mais ça marche pas du tout. Alors il tape la pose comme un bolos et le lendemain un p’tit keum lui dit tout de go “dessine moi un mouton, gros !”
Tagada Jones, il dit OK ! Il tatanne des moutons façon Botticelli ou Picasso, mais le p’tit homme il dit “Ah ! C’est d’la merde ça mon frère ! T’es aussi doué que ma teub”. Alors l’aviateur il est tellement zéèsse (?) qu’il lui photoshope une caisse en bois et il dit “Tu sais quoi, p’tite merde, ton mouton il est là dedans ! Alors viens pas m’faire chier !” Mais le minot, en fait, on découvre que c’est le P’tit Prince des savoureux gâteaux au chocolat qui te donnent la force et l’énergie pour aller à la piscine. Le P’tit Prince, qui se fait chier sur son astéroïde, faut s’mettre à sa place. Il ramone des volcans. C’est une métaphore de la teuch. Et il coupe des baobabs à longueur de journées C’est une métaphore de la teub. Il se fait tellement chier qu’il s’arrache pour tester la sérénité et l’amitié fraternelle avec des inconnus style y en a un il allume les réverbères. C’est un gars de la DDE. Il en branle pas une. Il croise même un renard qui se la joue gros philosoque bouddhique. Bat les couilles la vraisemblance ! Après son biopic, le P’tit Prince et l’aviateur se font un feu de camp en mode de Brokeback moutain. Et le môme y dit “Ah dis, Top Gun, c’est pas que j’m'emmerde, mais j’dois arroser mes bégonias. Garde la pêche ! Kiss !” Et il s’évanouit dans l’hyper-espace.
C’est l’ingénuité des temps modernes. C’est silos (?), ça pousse dans mon stylo C’est la faucon millénium qui alunit sur wikipedia
Faites gaffe mercredi après midi, migration de briques !
« Une importante migration de version des briques techniques, support des systèmes d'information académiques est prévue le mercredi 13 janvier 2016 de 13 à 17 heures ». Quand le jargon jargonnant passe du statut de ridicule à celui de rigolo…
Ce matin, c’est VOCABULAIRE Faites vous aider par vos ados
Pensarde en roue libre, ces derniers temps. Je m’en remets à Valtudinaire et Michel Pimpant du BOLOSS DES BELLES LETTRES pour ne pas rendre copie blanche… Au risque de pas plaire à tout le monde…
On travaillera sur un texte de littérature contemporaine :
Ça se passe dans l’ancien temps, à Rouen chez les Normands-font-des-vidéos ! mdrr ! Nos régions ont du talent, marque repère, carte waoh susu ! Mais gaffe tonton, parce que dans l’ancien temps faut savoir que ça se tatanait le uk sévère entre les céfran et les teutons, donc grosse pression géostratégique à Rouen !!! Y a une p’tite bande de joibours qui veut s’arracher parce que t’as papa Schultz qui vient foutre la demer au bled; donc c’est tipar pour un gros road-trip jusqu’au tiéquar de Dieppe (même si tout le monde dit tièp ! Looool des barres putain !!!) Dans le break-carriole GTI, c’est ambiance co-voiturage pépouze entre tontons. C’est trop une famille en or chez les CSP++ ! Putain t’as des docteurs, des dentistes, des notaires, des juges, ET BAM ERREUR DE CASTING, y a Boule de Suif. C’est une schneck seul-tout qui a pas de +1. Tu sais pas trop c’est quoi son taf dans la life mais tu captes assez vite que son CV elle est assise dessus mdrrr !!!! Parce que « Bouboule de Suif » ça veut dire qu’elle a un bon bouli bien bombé qui fait baver les babtous bedonnants. Allez big up !Les allitérations magueule !!
Déjà ça commence mal putain ! Ces gros fdp de joibours ils ont quedalle à bafrer donc ils font leur sourires enjoliveurs d’hypocrites histoire que Boule de Seuf elle fasse croquer les p’tits khos. Comme c’est la Princesse Peach du pique nique à oilpé, Fat Bouldega, elle partage. C’est pas une crevarde quoi : L’humanité est pas encore baisée, putain ! Tmtc qu’y a de la lumière au fond du tunnel, et je parle pas de son boulard. DES BARRES, abusé sérieux !!! Ils ont bien tracé sur l’A151 mais comme c’est la nuit ils font un arrêt au stand. Ils vont dans un Formule 1 tout pérave mais, BADABOUM PAS DE BOL BOUBOULE, y a des boches dans leur hôtel. Et le boss des boches c’est colonel Helmut. Il les retient prisonniers parce qu’il a la knacki qui cherche sa choucroute et il veut ambiancer Fat Princess en mode poétic loveur ultra-rhénan over 9000. Mais la zouz, elle est pas teubé, elle le capte en deux deux. « Oh toi le boche, tu veux envoyer BOULI au 81212 ! BOULI au 81212, mais t’as cru magueule ! J’aime pas tes rouflaquettes de teuton. Moi je suis team France donc je couche pas comme ça oh !!! » Et tout le monde met un pouce vert à Bouldega : « T’as trop raison Boule de Feu ! Quoiquoi ! Mais v’là le scandale ! Je suis trop choqué. Ma parole il a craqué le colonel Wurst ! Dis-lui d’aller se faire cuire le cul, à ce boche ! Non mais sérieux ! Big up la team France !!! » Mais ce gros fdp de colonel Gunthar il est machiavélique de la teub sérieux. Il va affamer les joibours de Pékin-express en les empêchant de s’arracher du Formule 1. Et interdiction de baffrer des chipsters. C’est quoi ce délire !!!! Même Denis Brognart il fait pas ça putain ! Donc gros coup de pression sur les rouges et sur les jaunes. Ça leur fait bien mal au cul comme s’ils s’étaient assis sur le totem. PTDR !!! Après quelques jours les darons CSP++, comme ils ont trop les crocs et qu’ils veulent s’envoyer un p’tit panini ils lâchent l’affaire et ils poucavent Boule de Seuf à Papa Schultz en mode “tkt , tu peux la pécho izi , elle est chaude mon frère, susu” Alors tous les babtous ils font « Vazi paupiette ! Fais-le pour la team France. On est avec toi ! On ira liker ton statut FB ». Donc Boule de Seuf elle dit « OK, je me sacrifie, les khos, mais c’est bien pour la team France hein ! » Résultat Helmut a la knacki qui fait youpi et la Schneck c’est la victime expiatoire. Gros sacrifice band of brothers, sexuel meskina. À la fin colonel Jawohl il a ken Boule de Seuf, donc exit la tension sexuelle paroxystique. Il est tout tigen. Il rend le chien, il rend le Champomy. Tout le monde se casse. Donc c’est reparti pour le Pékin-express jusqu’à tièp sauf que l’ambiance co-voiturage, c’est bad trip ! Putain les joibours : Ils font genre « c’est quoi cette catin du cul wallah » Alors que si Boule de Seuf elle avait pas ondulé de la croupe à 200 tours/min, ils seraient tous en mode Fleury-les Baumettes dans un Formule 1 de crevards. Donc voilà . C’est la croupe de France de la lâcheté patriarcale. C’est chacun cherche sa choucroute. C’est Pékin-sexpress de la Normandie-fait-des vidéos. C’est Boule de suif.
La ministre a plié ! Il ne sera plus question désormais, dans les programmes scolaires, de « milieu aquatique profond standardisé », mais de « bassin profond » !
Salut à toi, Ô lecteur sporadique, Ô lectrice désinvolte ! Je viens à toi avant que tu ne me taxes de rédacteur approximatif. Si, comme il me plait de le croire, tu as occupé tes paresseuses heures estivales à une relecture attentive de « Ma bible au premier degré », tu auras, toi aussi, relevé cette imprécision dans le scénario : la Saison 2 de cette série, « l’Exode », est consacrée en bonne part à la relation des calamités connues sous le nom des 7 plaies d'Égypte et les chapitres 6 à 13 rapportent les arcanes de subtiles tractations vénitiennes entre Moïse, Aaron et le Pharaon. Le manuscrit se garde bien de préciser en quelle langue ont eu lieu ces interminables marchandages… Et, comme je ne peux supposer un instant que tu n'aies pas prêté attention au Chapitre 8 de la Saison 1, « La Genèse », tu en concluras comme moi que le manuscrit d'origine considère comme un détail de l'histoire l'anecdote de la tour de Babel… On ne va pas s'en plaindre, cela facilitera grandement la post-synchronisation au montage !
C'est à Mathilde, via Hélène que je dois ce prolongement méridional au Mot du jour d'hier.
Zézette, une cagole de l'Estaque qui n'a que des cacarinettes dans la tête, passe le plus clair de son temps à se radasser la mounine au soleil ou à frotter avec les càcous du quartier. Ce soir-là, revenant du baletti où elle avait passé la soirée avec Dédou, son béguin, elle rentre chez elle avec un petit creux qui lui agace l'estomac. Sans doute que la soirée passée avec son frotadou lui a ouvert l'appétit, et ce n'est certainement pas le petit chichi qu'il lui a offert, qui a réussi à la rassasier. Alors, à peine entrée dans sa cuisine, elle se dirige vers le réfrigérateur et se jette sur la poignée comme un gobi sur l'hameçon. Là, elle se prend l'estoumagade de sa vie. Elle s'écrie – Putain la cagade ! Y reste pas un rataillon, il est vide ! En effet, le frigo est vide, aussi vide qu’une coquille de moule qui a croisé une favouille. Pas la moindre miette de tambouille. Tout estransinée par ce putain de sort qui vient, comme un boucan, de s'abattre sur elle, Zézette résignée se dit – Tè vé, ce soir pour la gamelle, c'est macari. C'est alors qu'une idée vient germer dans son teston. – Et si j'allais voir Fanny ! se dit-elle. En la broumégeant un peu, je pourrai sans doute lui resquiller un fond de daube. Fanny c'est sa voisine. Une pitchounette brave et travailleuse qui n'a pas peur de se lever le maffre tous les jours pour remplir son cabas. Aussi chez elle, il y a toujours un tian qui mijote avec une soupe au pistou ou quelques artichauts à la barigoule. Zézette lui rend visite. – Bonsoir ma belle, coumé sian ! Dis-moi, comme je suis un peu à la dèche en ce moment, tu pourrais pas me dépanner d'un péton de nourriture ! Brave comme tu es, je suis sûre que tu vas pas me laisser dans la mouscaille ! En effet, Fanny est une brave petite toujours prête à rendre service. Mais si elle est brave la Fanny, elle est aussi un peu rascous ; et surtout elle aime pas qu'on vienne lui esquicher les agassins quand elle est en train de se taper une grosse bugade ; ça c'est le genre de chose qui aurait plutôt tendance à lui donner les brègues. Alors elle regarde Zézette la manjiapan et lui lance: – Oh collègue ! Tu crois pas que tu pousses le bouchon un peu loin ? Moi… tous les jours je me lève un tafanari comaco pour me nourrir ! Et toi pendant ce temps là, qu'est-ce que tu fais de tes journées ? – Moi !!???? ,lui répond la cagole, J'aime bien aller m'allonger au soleil ; ça me donne de belles couleurs et ça m'évite de mettre du trompe couillon. – Ah ! Tu aimes bien faire la dame et te radasser la pachole au soleil, et bien maintenant tu peux te chasper. Non mais ?! Qu'es aco ??? C'est pas la peine d'essayer de me roustir, parce que c'est pas chez moi que tu auras quelque chose à rousiguer ; alors tu me pompes pas l'air, tu t'esbignes et tu vas te faire une soupe de fèves.