12 juin – Saint-Guy
Également dénommé saint Vit.
Un personnage chaud-bouillant.
Merci à toutes celles qui ont pensé à moi !
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12 juin – Saint-Guy
Également dénommé saint Vit.
Un personnage chaud-bouillant.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
La rencontre de Jacob et Esaü ne se passe pas trop mal. Chacun reprend la route à son rythme. Jacob fait étape à Sichem où Dina, une fille de Léa, se fait malencontreusement déflorer par le fils du seigneur du coin. Scandale dans la famille et tentative de conciliation à base de circoncision générale. C’est l’échec et, les grands frères vont laver l’honneur de la fille dans un bain de sang qui tourne au pillage en règle de Sichem. La caravane reprend la route. En chemin Rachel donne naissance à Benjamin et meurt en couches. Les ennuis ne sont pas finis pour autant. Le petit Joseph excède tellement ses frères avec ses grands airs qu’il s’en faut d’un poil qu’ils ne lui fassent la peau. Ils se contentent finalement de le vendre à une caravane d’Ismaélites en route pour l’Égypte… Affaire à suivre.
31 – Du côté de chez Juda – un entôlage
Pour le moment, abandonnons un peu Joseph à son triste sort pour aller jeter un coup d’œil sur l’autre côté de la famille où il se passe aussi des choses pas très catholiques.
Juda, le petit dernier de Léa (retourne au chapitre 27, ou carrément à Gen. 29.37) va vivre sa vie du côté d’Adullam et se marie avec Shuna, une Cananéenne qui lui donne directo trois fils, sans avoir recours aux techniques de gestation assistée, elle ! Elle a d’abord Er, puis Onan et enfin Schéla. (avec un c et sans i) . Er, le fils aîné, est marié à Tamar, mais comme c’est un mécréant notoire Dieu le rappelle à lui dans la fleur de l’âge. (va comprendre les motivations de l’Éternel, toi…). Bref voilà Tamar en veuve joyeuse sans enfant. Pas de ça dans la famille, qu’il se dit Juda. Et il pousse le petit frère dans le lit de la veuve, pas perdre une occasion d’agrandir la lignée !
Si Er était un mécréant, Onan, lui, il a ses principes. Et quoi, qu’il se dit, je vais aller engrosser la bel’s pour des prunes et lui faire un gosse qui sera même pas à moi ! Peut-être bien qu’il pense aussi un peu au partage de la succession mais de toute façon il n’est pas pour la procréation assistée, Onan ! Cependant pour complaire à papa il va quand même jouer à la bête à deux dos avec la belle-sœur mais en prenant chaque fois la précaution de se taper un petit rassis préventif ! Le Barbu qui n’aime déjà pas trop la contraception le rappelle à lui. (ah ! Ça serait donc une punition, en fait ?). Tout ça ne fait toujours pas le blot de Juda qui n’a de cesse d’agrandir sa descendance. Mais il a déjà cramé deux jokers, lui reste plus que Schéla, son petit dernier encore bien jeune pour jouer les inséminateurs. Qu’à cela ne tienne, il renvoie Tamar chez son père « le temps que le petit grandisse ».
Tu causes, tu causes… Le temps passe, le petit grandit, Juda devient veuf et Tamar reste toujours seulabre chez son paternel. Elle l’a un peu sec d’être laissée pour compte, mais elle a du chou, la donzelle.
Un beau matin, elle apprend que Juda doit partir en voyage d’affaires du côté de Thimna s’occuper de ses moutons. La voilà qui jette ses oripeaux de veuve aux orties et qui se sape sexy, façon cagole si tu vois… Elle va se poster en embuscade sur le chemin de beau-papa, limite racolage. Et ça fonctionne ! Notre Juda tombe dans le panneau :
— Bonjour M’ame, une petite gâterie avec crac-crac complet, combien ça ferait ?
— Pour toi, mon loup, ça sera juste un agneau.
— Ji go ! Je te le ferai porter au plus tôt.
— Eh, oh pépère, pas si vite ! Je voudrais pas qu’il se perde en route ton mouton, tu vois. Alors pour être plus sûre, tu me laisses ta bagouze, ta ceinture et ton bâton, je te les rendrai en échange du mouton.
— Ouais… Bon, alors ! On y va !
On y va de si bon cœur que Tamar, comme espéré, se retrouve enceinte.
Arrivé à ses affaires de tonte de moutons, Juda envoie un pote Adullamite avec un mouton pour récupérer ses affutiaux auprès de la prostipute… Mais pas l’ombre d’une travailleuse dans le secteur. « Jamais vu de ça par ici » qu’ils lui jurent les autochtones. L’Adullanite revient tout penaud. Juda craint de se faire chambrer vilain s'il persiste à rechercher l’entôleuse et il laisse tomber l’affaire. Toujours pareil à la campagne… Les ragots vont bon train et le début de grossesse de Tamar ne doit pas passer totalement inaperçu puisque trois mois plus tard une bonne âme vient trouver Juda.
— Tu sais, ta belle-fille, elle tient mieux sur le dos qu’une chèvre sur les cornes ! Et la voilà enceinte à force de faire le tapin !
— Oh nom de Bleu ! La salope ! Préparez-moi un bûcher fissa, c’est le tarif !
C’est qu’il ne transige pas avec la morale le père Juda. Et dans la famille en plus !
On amène donc Tamar pour l’holocauste salvateur et elle sort de son chapeau la bague, la ceinture et le bâton.
— C’est de l’homme à qui appartiennent ces affaires que je suis enceinte !
Forcément ça jette un coup de froid. Et Juda de se sentir subitement l’âme bien miséricordieuse à l’égard de la bougresse… Bien joué, Tamar… Mais je ne vois pas trop où peut la conduire ce fin stratagème ?
Elle accouchera laborieusement de jumeaux, Pérets et Zérach.
C’était la suite : Genèse – 38
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dans ► 1 La Génèse – 1.31 Du côté de chez Juda – un entôlage.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Jacob retourne chez sa mère. Avec les deux sœurs, le troupeau… et les théraphims de Laban que Rachel a étouffés avant de partir, en guise d’héritage anticipé. Quand il découvre le vol, Laban et ses fils coursent les fuyards mais la perquise ne donne rien : Rachel planque son butin sous ses lingettes douceur. On se rabiboche autour d’un mâchon d’adieu. Jacob flippe un peu à l’idée de retrouver le frère qu’il a si joliment entubé. Il envoie des émissaires avec un gros troupeau en cadeau de retrouvailles. Cette grosse ficelle trop terre-à-terre ne suffit pas au Très haut qui, la nuit même dépêche un sbire à Jacob pour le dérouiller d’importance. Sévère mais juste, le châtiment suffit pour nommer désormais Jacob sous le pseudo d’Israël.
30 – Frasques, massacre & coucheries
Et voilà Esaü qui arrive à la rencontre de son frère. Jacob la joue profil bas et traite sournoisement son frère en grand son seigneur. Esaü se fait un peu prier, mais finalement accepte le troupeau-cadeau et l’on reprend la route de Canaan, chacun à son rythme, Esaü devant, Jacob suivant à l’allure des gosses et des brebis pleines.
La rando n’est pas de tout repos. Du côté de Sichem, la môme Dina, une fille que Léa avait eu sur le tard (Gen 30-21), va faire la belle dans le patelin. Elle tombe sur un fiston du coin, le beau Sichem (ℹ)Il n'y a pas d'erreur : Sichem est bien le nom du patelin et le prénom du fiston, carrément le fils du prince. Oui, comme dans les contes de fées ; faut dire que la fifille à Jacob , elle zonait pas avec la caillera. Et le beau gosse, même pas circoncis (!) qui déflore la donzelle. Scandale in the family, mais les darons s’arrangent à l’amiable, Sichem y perd son prépuce et l’aventure tourne court (si je peux me permettre !). On s’arrange à l’amiable. La tribu de Jacob est autorisée à s’installer et à exercer ses trafics en échange d’une circoncision généralisée des sujets de Hamor, le père de Sichem. (décidément, ils font une fixation !)
Genèse 34:24
« Et tous les mâles se firent circoncire, tous ceux qui étaient venus à la porte de la ville ». Notez le réalisme du jeu de PlayMobil du Très-haut : le seau rempli de prépuces au premier plan, les flaques de sang au pied des opérés et la lame rougie du coutelas sacrificiel.
Seulement voilà : les deux frangins de Dina, Siméon et Lévi se la jouent cousins corses outragés. Se prennent pour la Division Das Reich et le village de Sichem n’a plus rien à envier à Oradour-sur-Glane. Ils trucident tout. Y compris leur nouveau beau-frère. Ils récupèrent leur sœur, pillent la ville, volent le bétail et emmènent femmes et enfants en esclaves. Du travail d’évangélisateurs avant l’heure ! Ça tourne tellement vinaigre qu’il faut que le Barbu s’en mêle… Même processus qu’à Sodome. D’abord, profiter de la situation pour faire abjurer tous les impies qui seraient encore sous la coupe d’autres dieux que Lui. Ensuite mettre le clan de Jacob à l’abri (avec l’inévitable construction d’un autel-mémorial). Enfin « répandre la terreur » sur les villes avoisinantes. En épargnant soigneusement mes deux gentils apprentis Waffen SS, cela va sans dire…
Et puis quand ça veut pas, ça veut pas… Voilà Rachel qui accouche en route une dernière fois : le petit Benjamin. Ça se passe mal et à son âge, elle tient pas le choc. Elle est enterrée du côté de Bethléem. Et pour en rajouter avec la famille tuyau-de-poêle, voilà Ruben, l’aîné de Léa, qui s’envoie en l’air avec Bilha. Mais si, tu te souviens : la bonne à vraiment tout faire de maman, gentille avec papa, une belle-mère en quelque sorte ! (voir chapitre 27) Et bien sûr, le dabe, il l’apprend…
Allez, un petit schéma pour mieux comprendre tout ça :
Tu m’as compris, pour Jacob, c’est pas vraiment « La croisière s’amuse » ! Le coup le plus fumant, c’est quand même pour la poire de Joseph. Une petite teigne, le chouchou à papa ! Toujours à rabocher ou à se faire mousser : il raconte ses rêves dans lesquels y se prend pour le Roi Soleil ! Peuvent plus le saquer les frelots ! Ils te le bloquent dans un coinceteau isolé, il a droit à une avoinée sévère et il faut que Ruben se mette en travers pour pas que les autres lui fassent la peau pour de bon ! Et puis, comme on n’est pas du tout du genre vénal dans la famille, ils te le fourguent pour vingt sicles d’argent à une caravane d’Ismaélites qui l’emmène en Égypte. Bon vent, frérot !
C’était la suite : Genèse – 34 – 35 – 37
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dans ► 1 La Génèse – 1.30 Frasques, massacre et coucheries.
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29 mai – Tous en l’air !
Les orfèvres ont Saint-Eloi, les boulangers ont Honoré, les bouchers ont Saint-Barthélémy (bien sûr !), les charcutiers Antoine, et les bistrots Vincent. Les pompiers fêtent Sainte-Barbe, les jardiniers Saint-Fiacre, et les chasseurs Hubert… Mais il reste encore des professions orphelines.
Il n’est pas de jour de fête à messieurs Roux et Combaluzier, à monsieur Otis, monsieur Poma(galski), monsieur Petzl, monsieur Fenwick ! Quand peuvent donc se réjouir les aérostiers, les liftiers, les perchmen, les laveurs de carreaux, les caristes ou les grutiers ?
Puisqu’il reste un jour encore non dédié à un Saint particulier, pourquoi ne pas consacrer ce quarantième jour (ℹ)C'est le jour de l'Ascension. suivant Pâques à tous ceux qui défient les lois de la gravité ou qui œuvrent au service des transports verticaux ?
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Vient le temps pour Jacob de convoler. Laban s’occupe de la fête, mais au lieu de la mignonne Rachel, c’est sa sœur aînée, la grande Léa, qu’il met dans le lit du neveu (de l’usage bien considéré du tchador). Comme il voit que Jacob en pince vraiment pour la petite, ce vieux renard de Laban la lui concède en sus moyennant encore sept ans de trimard. Dieu ne voit pas ce coup de bonneteau d’un bon œil et il vient y mettre son grain de sel. Histoire de remonter le moral à Léa qui se sent un peu délaissée, il lui accorde de pouponner à tout va pendant qu’il stérilise Rachel. Qu’a cela ne tienne, Rachel inaugure la Gestation Pour Autrui, pousse Jacob dans le lit de la bonne et vient faire la fiérote auprès de sa sœur. Piquée au vif, Léa, touchée par la ménopause fait elle aussi appel à la GPA. Jacob se fait pas trop prier pour engrosser la bonne et Léa l’emporte au finish dans cette course de lapinodrome.
28 – Encore des histoires de cornecul.
Mais c’est qu’elles ont la rancune tenace, les sœurs ! V’la t’y pas que Ruben, l’aîné de Léa, en faisant les moissons, tombe sur des mandragores (l’herbe aux pendus, qui revigore) et les apporte à môman. Tatie Rachel qui était dans le coin en demande un peu à sa sœur. Elle se fait rembarrer vilain : « Déjà, tu m’as piqué mon Jules, maintenant il te faudrait les mandragores du fils ! Nib ! ».
Mais, Rachel tenace, lui propose un deal : « Écoute, tu me files les mandragores et pour ce soir je te passe Jacob » (elle y tenait vraiment) . Banco ! Léa s’en va coincer Jacob juste au retour du boulot, lui fait son affaire, et accouche d’un cinquième lardon, le petit Issacar. On suppose que Rachel lui a encore prêté Jacob puisqu’elle lui pond un sixième Zabulon. Merci mon Dieu !
Cette fois, c’est dans la poche : Avec six fils, sûr que je récupère le Jacob at home ! Et pour fêter ça, elle lui fait Dina, la petite dernière. Mais Dieu, a qui l’on s’en remet tant, qu’est-ce qu’il pense de tout ce mic-mac ? Il se rappelle que Rachel est toujours stérile et qu’il serait temps de lever la punition. Et Rachel accouche d’un petit Joseph mais jamais contente, implore encore un autre fils…
Là, Jacob veut changer d’air et retourner au pays. Duraille de trouver un arrangement avec le beau-dabe. Ils arrivent à un accord foireux autour de moutons plus ou moins noirs. Jacob biaise un peu le truc. Il s’essaie à une sorte de manipulation génétique à base d’infusions de branche de peuplier, d’amandier, de platane pour faire du mouton noir ou blanc à la demande. Il pratique aussi la sélection des brebis les plus robustes. Il se fabrique ainsi un troupeau de concours agricole et fourgue les bêtes les plus chétives à beau-papa Laban avant de mettre les adjas, avec toute sa smala, plein aux as. Roublard !
Genèse – 30 –14 à 43
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dans ► 1 La Génèse – 1.28 Encore des histoires de cornecul.
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► Page 1 : 28 – Encore des histoires de cornecul
► Page 2 : 29 – Une famille (presque) sans histoires
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20 mai – De bonne humeur
Il est des jours, même pluvieux, même rhumatismants, où le simple fait de découvrir le Saint du Jour me rajeunit et me met en joie, avec en prime une chanson dans la tête pour la journée ! J’espère que cela est contagieux !
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
En route pour le pays de son oncle Jacob hallucine au bivouac. Il voit des anges qui montent à l’échelle… Au matin, il repart tout requinqué. Aux environs de Paddan-Aram il monte le traditionnel guet-apens du puits et lève Rachel qui le présente à papa Laban. Accueilli comme un fils, il tape l’incruste et sait se montrer utile. Quand Laban aborde le sujet de sa rémunération il ne réclame rien d’autre que la petite Rachel pour épouse. Contre sept ans de turbin, quand même…
27 – Esclavage familial, entourloupes & coucheries
Et voilà le Jacob, tout jouasse, qui trime pendant sept ans au ranch de tonton. Le jour venu, il vient trouver son futur beau-dabe et lui dit que le moment serait venu de se la faire rigoler un peu. Sans barguigner, Tonton Laban organise une grande fiesta au kibboutz avec toute la smala.
Sur la fin de la teuf, il amène la fille au neveu, avec en prime Zilpa, sa servante attitrée.
Ne serait-ce vraiment que le lendemain au réveil que Jacob se rend compte qu’il y a maldonne ? On lui a livré la grande sœur, la grande Léa (il devait en tenir une chouette pour s’être laissé ainsi abuser… À moins que… Mais non ! Qu’est-ce que tu vas penser là…). Bien sûr, Jacob vient au renaud : c’est de la triche, c’est pas ce qui était prévu, et nanani, et nananère…
Et là, il se fait rembarrer brutal par tonton Laban, genre : « Ici, mon p’tit père, on respecte la tradition : l’aînée d’abord. Mais comme je suis pas mauvais bougre, je te propose un marché : tu gardes celle-ci disons, jusqu’à la fin de la semaine et on te filera l’autre en plus si tu acceptes de repiquer au taf pour sept berges ». Coinçaga, le Jacob ! Il tire sa semaine, signe un nouveau CDD et il obtient enfin sa Rachel avec, encore en prime, sa servante Bilha. Et voilà ! Ce vieux renard de Laban, il t’a casé ses deux harpies d’un seul coup d’un seul, avec quatorze ans de turbin au black par-dessus-le marché ! Bien joué tonton !
Et Dieu dans tout-ça ?
Il voit bien que c’est pas le panard pour la grande Léa qui a été fourguée par surprise. Du coup, pour la consoler, Il la rend féconde tandis qu’Il laisse la petite sœur stérile. Tu vois l’embrouille ? Et voilà ma Léa qui se met à pondre en rafale pour se bloquer le Jacob. Ruben, Siméon, Lévi. Trois mâles, ça devrait faire ? Et ben non… Allez un petit dernier Juda avant la méno. Mais que tchi, côté cœur, Jacob, il n’en a toujours que pour sa Rachel.
Parlons-en de Rachel ! La jalouse ! Elle l’a sec de voir sa frangine lapiner à tout va, alors qu’elle n’arrive pas à se faire loger un polichinelle ! La v’là qui fait une scène à Jacob avec chantage au suicide à l’appui. Le Jacob, il gueule un bon coup : « C’est quand même pas ma faute si Dieu t’a faite stérile ! »
Rachel gamberge le truc et vient à la relance : « Écoute Jacob, je veux un mioche ! Alors va un peu niquer la bonne, on dira rien, ça sera comme mon petit à moi ». Pas chien, Jacob va fourrer Bilha. Rachel récupère un petit Dan. Et, histoire de pas rester sur un coup sec, Bilha lui fait un autre fils, Nephtali. Et voilà ma Rachel toute fiérote qui fait la nique à sa sœur, genre j’ai lutté divinement, j’ai vaincu ! (Oh la tricheu-se !)
C’est sans compter avec la rouerie de Léa. Même hors-jeu, elle va monter au but ! Fastoche ma fille, qu’elle se dit : fais comme ta sœur ! Et la voilà qui pousse Zilpa (mais si, tu te souviens, la servante donnée en prime au mariage) dans le lit de Jacob. Bingo ! C’est d’abord un premier fils, Gad, Et puis encore un Aser, pour finir en beauté. Et va savoir pourquoi, Léa se dit heureuse parce qu’enfin les filles (les copines ?) la disent heureuse.
Voilà. C’était pas joli-joli, mais c’était la Génèse 29.20 à 30-13
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dans ► 1 La Génèse – 1.27 Esclavage, entourloupes et coucheries.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Isaac se sent au bout du rouleau. Faible, presque aveugle, il veut s’offrir une bonne bouffe avant le grand voyage. Il envoie Esaü chasser du gibier et, au dessert, il lui donnera sa bénédiction. Rebecca intrigue bassement pour que ce soit Jacob qui se substitue à son frère par de grossières ficelles et récupère la bénédiction du vieux. Ça marche.
Esaü piégé une nouvelle fois par son frangin jure de lui faire la peau dès le décès de papa. Rebecca exfiltre son Jacob préféré au prétexte d’aller chercher une femme au pays de Laban, son frère.
26 – Des anges flemmards et Encore une histoire de puits
Une fine mouche, Rebecca ! Elle manœuvre si bien que c’est Isaac qui se charge d’expédier Jacob au diable Vauvert. Non sans une petite bénédiction pour la route. L’est quand même pas trop fiérot, Jacob… Ça ressemble bien un peu à un bannissement ce départ précipité… Et au bivouac, sa nuit est plutôt agitée.
Il fait un rêve bizarre. Un rêve d’échelle… Une échelle qui monte au ciel, un aménagement bien pratique pour les anges qui vont à leur boulot sur terre et reviennent rendre compte au bureau du patron (besoin d’une échelle ! Ils doivent pas être très forts côté vol ascensionnel, les emplumés). Justement, le patron vient jeter un œil par le trappon. Et Jacob rêve qu’il s’entend réconforté par le Boss en personne :
« Te frappe pas, fils. Ce coin que t’as choisi pour dormir, je te le donnerai, à toi et à ton innombrable postérité. Et tu l’agrandiras tous azimuts. Te fais donc plus de bile, tu reviendras et d’ici là, je garde un œil sur toi ».
Au réveil, pour bien se rappeler du coin, Jacob fait un cairn de la pierre qui lui avait servi d’oreiller et (pour bien la reconnaître ?) il verse dessus un peu de sa gourde d’huile (?). Ne lui reste plus qu’à se confondre en remerciements à l’adresse de son Dieu onirique, de faire quelques promesses au même, et Jacob reprend, tout ragaillardi, la route de Paddan-Aram (non, c’est pas une chanson d’Edit Piaf !)
Il arrive dans les faubourgs de Paddan-Haram à l’heure où les agneaux (et les bergères) vont boire. Vieille méthode éprouvée une génération plus tôt : il se met à l’affût au coin du puits et tombe « par hasard » sur la cousine Rachel qui garde les moutons.
La cousine est gironde et elle, elle le trouve plutôt beau gosse. Il la lui joue sentimental-larme-à-l’œil, et viens, je te présente à papa Laban ! Emballez c’est pesé ! Le tonton, tout content de rencontrer le gamin de sa frangine, l’héberge. Cool.
Mon Jacob tape l’incruste, filant un coup de main à gauche, à droite. Au bout d’un mois, Tonton Laban, qui n’avait pas les yeux dans sa poche, se dit qu’il y a coup à jouer. Il va trouver le gamin et il lui sort sa propose : « C’est pas parce que tu es mon neveu que je vais te faire marner à l’œil. Dis-moi ton prix et je te fais un CDD ». Et Jacob, qui avait certainement gambergé la situasse, lui répond cash : « Ecoute tonton, j’en pince pour la petite Rachel. Alors si t’es d’ac, je bosse gratos pendant sept ans et je marie la petite ».
— Tope là, mon Jacob. Et puis comme ça, ça sort pas de la famille.
C’était la Genèse – 28 à 29.19
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dans ► 1 La Génèse – 1.26 Anges flemmards et histoire de puits.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
La famine pousse Isaac à émigrer. Puisque Dieu lui interdit de migrer sur l’Égypte, tout comme son père, il retourne à Guérar. Et, tout comme son père il refait le coup de la fausse sœur. Tout comme à son père, Abimélec lui passe un savon retentissant mais, compte tenu de ses attaches avec le Très-Haut il le laisse planter ses tentes à Beer-Shéba. C’est là qu’à quarante ans, Esaü bigamise avec deux filles du pays de Papy.
25 - Mensonges, intrigues et cupidité…
Rien que de classique autour d’un lit de mort dans les grandes familles…
Le riche patriarche, sentant sa mort prochaine, fit venir Esaü, lui parla sans témoin.
« Viens voir, mon grand. Comme tu vois, c’est pas la grande forme, je perd la vue au point que je ne distingue plus rien et je sens que je vais y passer d’un instant à l’autre, alors fais-moi plaisir, fils : file me chasser un sanglier, ou un chevreuil, enfin un bon gibier, qu’on se fasse une dernière daube comme j’aime. Après pareil festin je te donnerai ma bénédiction et je pourrai partir l’estomac et le cœur en paix ».
Plutôt sympa comme dernières volontés, tu trouves pas ? Mais pendant cet émouvant tête-à-tête, Rebecca, en marâtre suspicieuse, écoute à la porte et n’en perd pas une miette. Sitôt son grand benêt d’aîné parti traquer le gibier, elle convoque son petit Jacob-chéri-de-sa-môman et lui expose un plan machiavélique :
« Pour faire la pige à ton grand con de frère, tu vas me tuer deux cabris du troupeau. J’en fais une daube comme ton père l’aime et tu lui porteras toi-même. Pas vu, pas pris, c’est toi qui récupère la bénédiction !
— Mais M’man, mon frère c’est un grand rouquin avec du poil partout et moi j’ai une peau de bébé Cadum. Le père, y va s’en apercevoir et c’est plutôt une bonne malédiction que je vais me récupérer !
— Écoute-moi, petit dégonflé : dans ce cas, la malédiction je me la prends pour moi ! Et maintenant cours m’occire ces chevreaux !
Et Rebecca, qui n’en est pas à une escroquerie près, te transforme fissa les cabris en venaison.
Histoire de peaufiner sa supercherie, elle habille Jacob avec les fringues d’Esaü et, de plus, elle lui goupille des espèces de mitaines et un cache-col avec la peau des chevreaux pour figurer la pilosité d’Esaü. (Devait être drôlement poilu, le rouquin !) Et ça marche ! Doit être sacrément mal en point le patriarche pour se laisser berner ! Il faut dire que par deux fois Jacob lui confirme qu’il est bien Esaü ! Il a bien eu un doute sur la voix le vieil Isaac, mais les poils sur les mains… et l’odeur (de la chèvre, mon pauvre Esaü !) le rassurent ! Pas fin gourmet, l’ancêtre ! Il déguste son faux gibier et, comme promis (à Esaü), il donne sa bénédiction. Je te la fais en résumé :
« Que Dieu te donne : une terre fertile et un peu de pluie ; du blé et du vin comme s’il en pleuvait ; du rhum, des femmes et de la bière, nom de Dieu (non, j’déconne…) ; plein d’esclaves soumis et que des nations se prosternent devant toi, ainsi que les fils de ta mère. Et puis n’oublie jamais : malédiction pour malédiction, bénédiction pour bénédiction. On n’a pas encore inventé la politique de la joue tendue ! »
À peine Jacob retourné chez sa mère, voilà Esaü qui rapplique. Il se met vite fait aux fourneaux et concocte la daube de gibier qu’attend son père. Tu parles d’une surprise quand ils se rendent compte de la supercherie ! Et Isaac qui reconnaît avoir donné sa bénédiction à l’autre !
« C’est trop injuste ! Déjà mon droit d’aînesse, et maintenant ta bénédiction. Snif, c’est vraiment trop injuste !
— Oui, je comprends bien, mais qu’est-ce que tu veux, donner c’est donner, reprendre c’est voler. Mais je veux bien t’accorder une consolante : ta terre ne sera peut-être pas fertile et il y aura sans doute la sècheresse mais tu vivras de ton épée. Tu seras peut-être asservi à ton frère mais tu auras toute liberté de te balader ou tu voudras pour échapper à sa tutelle. Voilà, mon grand, c’est tout ce que je peux faire ».
Il est fumasse, Esaü ! Tu parles ! Au lieu de royaumes prospères à n’en plus finir, le voilà qui reçoit une promotion au grade de chevalier errant ! Et il bougonne assez haut pour être entendu « Attends-voir un peu que le père passe l’arme à gauche et je m’en vais te la crever, moi, la petite ordure ! »
Bien entendu, il se trouve une oreille qui traîne dans les parages et ces fraternels propos sont bien vite rapportés à Maman Rebecca. Elle se dit que ses manigances, c’est en train de tourner vinaigre ! Et que la grande brute pourrait bien lui occire l’angelot. Il faut parer au plus pressé et exfiltrer Jacob de ce guêpier.
« Voilà, mon Jaco, ton frère est dans une rogne noire. Il est bien capable de te faire la peau. Alors le mieux que tu aies à faire, c’est de filer te mettre au vert chez Tonton Laban, mon frère, au moins le temps que la colère d’Esaü retombe. Je te ferai signe quand ça ira mieux ».
Et puis, garder la face ! Elle s’en va entortiller le vieux Isaac pour donner un prétexte à la fuite du cadet. Tu te rappelles que ce n’est pas tout rose entre ses brus, originaires du pays de Heth, et eux. (On ne sait toujours pas vraiment pourquoi, en fait…)
Rebecca va jouer cette carte auprès d’Isaac :
« Tu sais, je suis dégoutée par les pétasses d’Esaü. Elles me pourrissent la vie. Si ça doit être pareil avec les femmes de Jacob, je préfère en finir ! »
Et en parfaite intrigante, elle doit bien susurrer deux mots au père au sujet des épouses si parfaites qu’on trouve au pays de son frère, Laban. Mais on verra ça au chapitre suivant…
C’était la Génèse – 27
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dans ► 1 La Génèse – 1.25 - Mensonges, intrigues et cupidité….
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Efficace, le serviteur, un vieux renard ; de la patience, de la jugeote et beau parleur. Le temps d’un aller-retour a Canaan et il ramène Rebecca, la petite nièce d’Abraham. À peine descendue de chameau, la pauvre n’a pas le temps de dire ouf, elle se retrouve dans le lit de la mère d’Isaac. Avec Isaac quand même !
Il ne nous ferait pas comme un transfert l’héritier ?
23 – Des nouvelles de la famille
Pour égayer ses vieux jours, Abraham reprend femme. C’est fou ce qu’ils sont séduisants ces riches patriarches ! On ne sait pas grand chose de Kétura, sinon qu’elle donne six garçons (encore !) à Papy et qu’il devient huit fois grand-père (de petits fils uniquement). Pour le détail des prénoms, tu te reportes au Chapitre 25 de ta Bible habituelle.
Comme on le sait déjà, Abraham lègue tout à Isaac. Il arrose un peu tous les fils de ses concubines (décidément, elles ne savent faire que des gars ces pucelles… À moins que… Rhôôoo… Mais non ! Qu’est-ce que tu vas penser là ?), pour qu’il y ait pas trop de chamailleries au moment du décès puis, pour en être plus sûr, il les reconduit tous à la frontière, du côté de l’Orient.
Les jeunes moutards de Kétura sont oubliés dans la distribution. Mal récompensé de son dévouement, le soleil de l’hiver d’Abraham !
Abraham avale son extrait de naissance à l’âge de cent-soixante quinze ans. Ses fils Isaac et Ismaël en profitent pour l’enterrer près de Sara.
Et Ismaël, le frère adultérin d’Isaac ? Lui aussi n’a que des fils ! (à moins qu’on ne néglige de mentionner la naissance des filles. Il en faut pourtant bien pour abreuver les chameaux et, accessoirement, engendrer des nations !) Ismaël, disais-je a eu douze garçons, qui devinrent bien sûr, comme promis, à la tête d’autant de nations. En face de l’Égypte, à gauche, en allant vers l’Assyrie dit-on…
Pour Isaac et Rebecca, c’est un peu plus compliqué. Rebecca se trouve être stérile (encore une !) On s’en remet donc à la Procréation Spirituellement Assistée et Rebecca se trouve enceinte. Comme souvent en ce cas, s’en résulte une grossesse gémellaire et Rebecca accouche de deux garçons : Esaü, est le premier à montrer sa tête rousse suivi de Jacob.
Deux garçons bien différents. Esaü, un roux avec du poil aux pattes, qu’on imagine athlétique, devient chasseur et bon vivant. Il est de ce fait le préféré d’Isaac. À l’inverse, Jacob un gringalet introverti reste blotti auprès de sa Môman-qui-l’aime.
Voilà qu’un soir Esaü rentre du travail aux champs, vanné, affamé. Ça tombe bien : son frangin est aux fourneaux en train de tourner un roux odorant.
« Steuplé Jacob, j’ai trop la dalle, file moi un peu de ton rata …
Et l’autre, petite teigne vicelarde :
— D’accord grand con. Mais tu me files ton droit d’aînesse.
Pas bien laubé, le Jacob, mais c’est un méchant calculateur intéressé. À l’inverse, Esaü, viveur, les deux pieds bien sur terre agit à l’instinct :
— Tu sais, Jacob, aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie, alors tu sais, le droit d’aînesse, au cimetière on n’en fait pas grand chose…
Et, pour bien te préciser la mentalité du petit frère :
— Jure d’abord que tu me laisses ton droit. C’est seulement après que je te donnerai de mon potage aux lentilles. Voilà pourquoi, depuis ce jour Esaü passe pour le benêt de la famille. Pour moi, ce type, c’est bien le premier de cette saga qui m’inspire de la sympathie.
C’était la Génèse – 25
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dans ► 1 La Génèse – 1.23 Des nouvelles de la famille.
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► Page 1 : Chapitre 23 – Des nouvelles de la famille
► Page 2 : Chapitre 24 – Isaac déménage
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Décès de Sara. La recherche d’une sépulture donne lieu à de subtiles tractations immobilières par lesquelles Abraham devient propriétaire terrien en son pays d’adoption. La mort de son épouse lui donne à réfléchir et, pour organiser sa propre succession il lui faut arranger le mariage de son fils Isaac. C’est un vieux et fidèle serviteur qu’il charge du rabattage de la pucelle adéquate et consanguine. Cet émissaire déniche Rebecca.
22 - De bien courtes fiançailles
Rebecca file raconter l’aventure à la maison. Laban, le frère de Rébecca, assiste de loin à la discussion, mais surtout, il est fasciné par la joncaille qu’arbore désormais sa sœur. Il rapplique en courant, juge vite fait le bonhomme riche et bénéficiant de solides appuis et il confirme la proposition d’hébergement pour l’homme et les chameaux. Le chamelier et toute sa clique reçoivent donc un accueil royal, pédiluve inclus. Avec bien sûr le festin qui s’impose.
Mais avant le bénédicité, l’envoyé d’Abraham (s’il m’avait dit son nom, celui-là, ça m’aurait bigrement simplifié l’épisode !) tient à déballer le message du patron. Il le fait simple :
« Mon boss, c’est Abraham, un VIP very puissant. Il est plein aux as : du bétail, de l’or, de l’argent, des esclaves mâles et femelles, des chameaux et des ânes en pagaille. C’est vraiment un gros bonnet. Tout ça il l’a obtenu grâce à l’appui inconditionnel du Parrain des parrains qui l’a vraiment, mais vraiment, à la bonne. Que je vous dise : Abra, il a un fils que sa pauvre femme avait eu sur le tard. Et bien il lui a tout mis à son nom, tout ! Et il veut le marier, ce fils. Mais comme il ne pourra pas attendre l’invention de Meetic, il m’a chargé de prospecter pour lui une pucelle convenable. Convenable, c'est-à-dire pas une autochtone du pays de Canaan où il habite, non, il veut une fille de son pays à lui et qui lui soit apparentée, une descendante de Térach en somme. Vous commencez à mordre le topo ? Et vous allez voir à quel point il est pistonné, mon Seigneur Abraham ! Cet aprèm’, je fais étape au puits. La première bergère qui passe présente tous les aspects que je recherche : elle puise de l’eau pour moi, elle abreuve mes camélidés (marre de toujours parler des chameaux !). Bref, elle a le Loto dans l’ordre, manque plus que le numéro complémentaire. Et paf ! Elle vient me bonnir qu’elle est la fille du cousin de mon Boss ! Bingo ! Voilà. Vous avez les cartes en main, à vous de voir… ».
Béthuel et Laban, sans même faire semblant de réfléchir lui lâchent un laconique « Bof, si Dieu le veut alors… ». Faux-culs ! Pour sceller le marché l’émissaire déballe ses somptueux cadeaux pour Rebecca, mais aussi de riches présents à papa, maman et frérot. On peut passer à table !
Le lendemain matin, à peine levé, le chamelier est déjà sur le départ :
— Bon, on y va ?
Laban et la maman de la fiancée :
— Calmos ! Y a pas le feu au lac… Laisse-nous encore Rebecca une dizaine de jours, qu’on se fasse à l’idée.
Intraitable, qu’il est l’esclave. Un cœur tendre, comme son patron !
— Le boss il m’a dit de faire l’aller-retour vite fait. Pas question que je lambine.
On appelle donc la fiancée. Elle ne fait pas d’objection à un départ immédiat (on s’abstiendra d’émettre quelque hypothèse sur la rapidité de sa décision…). Le temps de mobiliser sa gouvernante, de recevoir tous les bons vœux de succès et de prospérité de la family, il est temps d’enfourcher les chameaux et le chamelier trace la route.
C’est le soir. Isaac prend le frais dans les champs, il aperçoit une caravane qui arrive. Parmi la caravane, le chameau de Rebecca. Il met genoux à terre. Elle met pied à terre et demande qui est ce type qui vient vers eux. Quand le chamelier lui confirme qu’il s’agit bien de son futur (proche, tu vas voir) elle se hâte de se voiler la face. (C’est à ce genre de manière qu’on reconnait les vierges effarouchées, et tu vas voir, elle n’a pas tort de s’effaroucher, Rebecca…)
Elle a à peine repris contact avec le plancher des vaches chameaux, juste le temps pour l’esclave de résumer le chapitre précédent, voilà Isaac qui s’occupe de la gamine. Il ne perd pas des plombes à débiter les salades d’usage, à se fendre d’un restau chicos, ni à se trouer les tympans dans la dernière boîte à la mode, rien de tout ça. Il l’emmène directement sous sa tente ! Ah non… Excuse, pas sous sa tente mais sous la tente de sa défunte mère. Et c’est dans le lit de sa môman qu’il s’attaque à la virginité de Rebecca, le petit dernier, chouchou de son papa… Oh là là ! Faudrait être le fils de Sigmund Freud et de Françoise Dolto pour interpréter correctement ce verset-là !
C’était la Genèse – 24 (le plus long)
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dans ► 1 La Génèse – 1.22 De bien courtes fiançailles.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Dieu parachève l’endoctrinement d’Abraham. Il le soumet à une épreuve initiatique si cruelle que seul un esprit ayant perdu tout libre arbitre peut accepter de se soumettre : il lui faut égorger et immoler son fils préféré. Dieu fait arrêter cet horrible bizutage à la toute dernière seconde. En récompense pour son allégeance, Abraham reçoit la promesse de destins fabuleux pour toute son innombrable descendance.
21 – Affut à la gazelle
Sara défuncte à l’âge de cent vingt-six ans à Hébron. Pas très loin de Mamré et ses chênes. On sait qu’Abraham aime bien le pays mais il n’est que résident étranger (pour le moment) et il n’a pas de concession au cimetière local. Des voisins sympas lui proposent une petite place dans leur caveau, mais Abraham a le sens de la propriété plutôt développé. Et aussi le sens de la négociation, on l’a déjà vu. Si bien qu’il parvient à acquérir du sieur Heth, en son nom propre et pour pas très cher, un beau bout de terrain arboré avec une caverne propice à la sépulture de Sara.
C’était la Genèse – 23
Abraham se dit que lui non plus n’est pas éternel. Et qu’il serait temps de penser à prendre ses dispositions pour l’avenir de la descendance. Il convoque l’intendant du domaine et en fait son exécuteur testamentaire chargé d’arranger le mariage de son fils.
Son tout premier souci est qu’Isaac n’épouse surtout pas une fille de ce pays de Canaan. Beau geste d’intégration pour un routard qui a été accueilli à bras ouverts ! Isaac – le fils –, devra épouser une fille du pays d’Abraham, – le père – !
Ah, Tonton Georges, ils ne datent pas d’hier « les imbéciles heureux qui sont nés quelque part ! ».
Et qui plus est, pas question qu’Isaac retourne s’installer au pays des ancêtres ; c’est la femme qui devra s’expatrier. Dieu le veut !
« Approche, esclave ! Mets ta main sous ma cuisse (à chaque peuple ses coutumes…) et jure de faire comme ça ! »
L’esclave s’équipe donc de tout ce qu’il faut pour faire la cour à une vraie jeune fille : dix chameaux, une panoplie de chez Cartier et la Carte Gold de son seigneur (avec le code) puis il prend la route vers Nachor, en Mésopotamie.
Ils ont un truc infaillible pour pécho à cette époque. Suffit de te poster près d’un point d’eau, tout comme un lion prédateur, et de sagement attendre la gazelle. Pour tromper l’attente, le lion, il se fait des paris : « La première qui passe et qui accepte de me faire boire et, tant qu’à faire, qui tire l’eau pour mes chameaux, celle-là, ça sera la bonne ! »
Pari gagné ! La première cruche qui passe remplit tous les critères (et les chameaux). Mission accomplie qu’il pense, l’émissaire. Et, pour assurer le coup, il fait briller anneau et lourds bracelets en jonc véritable. Ce premier contact réussi sans râteau, l’esclave pousse ses pions :
« Dis-moi, ma fille, qui c’est, ton père ? Tu crois qu’il nous laisserait passer la noye chez vous, mes chameaux et moi ? »
Et Rebecca (C’est bien d’elle qu’il s’agit. J’ai la bonté de te le dire, puisque l’autre mufle ne s’est ni présenté, ni ne lui a demandé son prénom) et Rebecca, donc, de déballer son arbre généalogique. Là encore, bonne surprise pour le chamelier : il s’agit en fait d’une petite cousine du promis. Va être content le patron qui aime bien que ça ne sorte pas de la famille ! Et de plus, il y a de la place à la ferme-auberge ! Merci mon Dieu, ça se goupille pas trop mal !
C’était la Genèse – 24 à 24.27
À défaut de Colette Renard, c’est Georges Brassens qui vient aujourd’hui illustrer le Chapitre du Jour…
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dans ► 1 La Génèse – 1.21 Affut à la gazelle.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Poursuivant sa route, Abraham installe sa troupe à Beer-Shéba, sur le territoire d’Abimélec. Sara, presque centenaire, accouche d’Isaac et l’allaite. À la faveur d’un sourire goguenard d’Ismaël elle se débarrasse de ce demi-frère et de Agar, sa mère. Les deux manquent d’y passer dans le désert. Sur intervention divine ils trouvent un puits in–extremis et finalement s’installent par là. Abimélec se rabiboche avec Abraham et lui donne le bout de pays où il campe.
20 – Reprise du bizutage
Poursuivant son endoctrinement, le Grand Gourou reprend le bizutage entamé au chapitre 12Sur jfsaby.com : cliquez
Est-ce l’euphorie de la victoire ? Toujours est-il qu’Abram a des visions de l’Éternel. Le boss l’assure de sa protection indéfectible et de récompenses pour ses exploits. Il lui promet à demi-mots une longue descendance « de ses entrailles » et il lui confirme sa promesse de lui faire cadeau de tout le pays.. (Mais si, rappelle-toi : carnage à l’étable, incinérations, visions d’apocalypse…) Cette fois, il met la barre un peu plus haut, le Très Haut : c’est plus du bétail qu’il lui commande de zigouiller gratos à son adepte. C’est rien moins que son fils. Et il précise bien, qu’y ait pas erreur, « ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac ». Un pervers, le gourou.
On se doutait bien qu’Abraham était déjà fragilisé du bulbe, mais à ce point ! Tu vas voir.
À son fils, il fait miroiter un méchoui entre hommes, et au petit matin les voilà partis, Abraham, Isaac, l’âne, des fagots de bois, son briquet, le grand couteau de la cuisine et deux esclaves. Direction un coin sympa sur la montagne. Trois jours de marche !
« Papa, c’est quand qu’on s’arrête ?
— On y est presque ! Les palefreniers vont rester ici avec la bourrique et nous on continue à pied. Amène-toi que j’arrime le bois sur ton dos.
— Et le mouton, père ? On a oublié le mouton !
— Pas grave. Dieu y pourvoira… »
Et les voilà sur le sentier, Isaac et le bois, son papa avec le briquet et le couteau.
On savait Abraham dérangé, mais le fiston aussi, il doit avoir un grain. Jugez.
Le môme, il doit avoir dans les quatorze, quinze ans, presqu’un homme pour ces gens du voyage. Le père, plus que centenaire il doit commencer à être faiblard du jarret. (À preuve, il fait porter le bois par son fils). Et bien, arrivés sur la montagne, une fois le barbecue installé, le vieillard égrotant se saisit de l’ado en pleine forme, le saucissonne et lui fait prendre la place du mouton…
Tu trouves pas qu’il est un peu simplet Isaac pour jouer à ce jeu sans moufter ? Bref, on n’est pas là pour poser des diagnostics psychiatriques.
Toujours est-il qu’une fois Isaac ficelé sur le bûcher Abraham prend son grand coutelas pour égorger son « agneau ». Et alors… Et alors…
Le Grand Gourou attend cet ultime moment pour mettre fin à ce cruel bizutage. Mais pas en personne. C’est un ange qui vient raconter à Abraham que « bon, ben ça suffit comme ça, Dieu a compris que t’étais prêt à tout pour défendre la cause ». À ce moment, Abraham doit reprendre conscience de la réalité puisqu’il repère, dans le buisson juste à côté un bélier qui s’était emberlificoté les cornes dans les ronces. Ou bien est-ce un nouveau tour du grand Majax ? Quoiqu’il en soit, sale temps pour le bestiau ! Abraham fait ce qu’il croit devoir faire, le bélier fait ce pour quoi il est là !
Manière de peaufiner le boulot, bien lui souligner que s’il obéit au gourou Abraham sera largement récompensé, l’ange revient encore une fois faire miroiter une descendance aussi nombreuse que, au choix, les étoiles du ciel ou le sable de la plage et des conquêtes à n’en plus finir. Whaou !
C’était la Genèse – 22
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dans ► 1 La Génèse – 1.20 Reprise du bizutage.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Abraham quitte les Chênes de Mamré et descend dans le Midi. Lors d’une étape à Guérar il refait le coup de la fausse sœur. Même processus et même résultat qu’avec Pharaon. Abimélec (Non, c’est pas une boîte d’électroménager, c’est le king du coin) s’en tire avec un troupeau de bovidés, un troupeau de moutons, des esclaves mâles et femelles, et mille pièces d’argent… quand même. Ça fait chérot quand tu sais qu’il a même pas consommé. Mais Abraham se tape la grosse honte !
19 – Un grand sentimental, Abraham !
Toutes ces arnaques pas très catholiques n’empêchent pas Dieu de se rappeler la promesse faite à Mamré de faire enfanter Sara sous un an. Et nous y sommes. Sara accouche donc d’Isaac pour lequel Abraham accomplit toutes les formalités y compris la plus tranchante.
Sara, décidément jamais contente trouve encore à redire : « Tu parles, allaiter un lardon ! À mon âge ! Ils vont tous se payer ma fiole ! »
Cela dit, elle a pas tout à fait tort la Mamy : à cette époque Abraham avait soufflé ses cent bougies, et Sara devait pas être beaucoup plus jeune ! (Ce qui me laisse un peu perplexe au sujet des critères d’Abimélec pour le choix de ses maîtresses !)
Elle a raison Sara, ça rigole en coin du côté d’Ismaël, le fils qu’Abraham à fait à Agar (Si tu t’y perds, rembobine à l’épisode 13)Sur jfsaby.com : cliquez
L’histoire se déroule à peu près comme prévu, mais il y a un hic : Saraï, la légitime à Abram, ne peut pas avoir d’enfant. L’Éternel a pourtant spécifié : une descendance « de tes entrailles ».. Sara est vexée, elle pique une rogne mais ça ne l’empêche pas de garder la tête près du bonnet.
– Abraham, tu vas me virer fissa cette trainée et son voyou. Il est pas question que ce morveux partage l’héritage avec Isaac ! Tu saisis ?
Pas content le père… Il ne voudrait pas avoir à choisir entre ses deux fils. Il va pour discutailler le sujet mais voilà que le Big Boss s’en mêle :
– Ecoute-moi, fils. Tu vas faire tout ce que demande ta bonne femme. Parce que ça colle pile-poil avec mes plans : c’est Isaac qui fera ta descendance. L’autre bâtard, comme c’est quand même ton fils, je verrai à lui donner une nation, à lui aussi. Jockey ?
– Ok Boss, on fait comme tu dis.
Le lendemain matin, sans trainer, Abraham, royal, donne un pain de campagne à Agar, pousse la mansuétude jusqu’à lui assurer lui-même une outre d’eau sur l’épaule et jette à la rue Agar et son bambin. Ah non, pas à la rue mais au milieu de dunes dignes du Dakar !
Bien sûr, faut pas longtemps à la pauvre femme et à son outre pour s’épuiser. Elle trouve quand même un arbrisseau du désert pour mettre son garçon un peu à l’ombre puis, affreux détail, s’éloigne d’une portée d’arc pour ne plus l’entendre pleurer.
Dieu, qui rodait encore dans le coin entend leurs pleurs et dépêche un ange. Mais c’est qu’il l’engueulerait presque, l’emplumé !
« Qu’est-ce t’as à pleurnicher comme ça ! Tu penses bien que le Grand Manitou, il l’a entendu brailler ton môme. Il fera de lui aussi une grande nation, comme son demi-frère, te frappe pas. En attendant lève-toi et va chercher ton gosse ! »
Agar se remet un peu et qu’est-ce qu’elle ne voit-elle pas ? Un puits ! Oui mon neveu ! Un vrai puits avec de l’eau… Soit elle était trop épuisée pour l’avoir aperçu plus tôt, soit c’est encore un coup du Grand Majax…
Du coup, elle trouve un coin pour zoner par là, peinarde avec Ismaël qui devient un grand tireur à l’arc (T’as compris l’histoire de la portée d’arc ?). Devenu grand, sa mère le mariera à une Égyptienne.
Tout ça se passe encore sur le territoire d’Abimélec. Décidément même s’il n’a pas trop de goût côté nanas, c’est un vrai bon zig, Abi. Il laisse Abraham et toute sa tribu s’installer chez lui, au pays des Philistins, puisque c’est comme ça qu’on les appelle par là.
Abraham chicane bien encore un peu au sujet d’un puits qu’il s’octroie moyennant sept chèvres. (Vu les cheptels extorqués à droite à gauche, ça lui fait pas bien mal !)
Faute de chênes, Abraham plante des tamaris à Beer-Schéba et colonise la contrée pour un bon bout de temps.
C’était la Genèse – 21
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dans ► 1 La Génèse – 1.19 Un grand sentimental, Abraham !.
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Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Les deux anges envoyés en reconnaissance à Sodome y sont accueillis royal par Lot. En fin de soirée, une nuée de sodomites provoque une vraie émeute devant la porte : ils voudraient souhaiter la bienvenue à leur façon aux deux emplumés. Mais Lot ne plaisante pas avec la tradition d’hospitalité et, grand seigneur propose ses filles à la place des visiteurs. Refus. La populace menace de casser la baraque. Intervention des anges. Tout rentre dans l’ordre, mais leur religion est faite : faut karcheriser toute cette vermine. Lot qui a été sympa a le droit de s’esbigner avec sa smala avant le grand patacaisse.
17 – Du feu, du sel, du vin et du sexe
Marche de nuit. On atteint Tsoar au matin. Il était plus que temps. Pas patient le Barbu ! Un cataclysme ! Un tonnerre de Brest ! Du feu, du soufre ; le tout premier napalm qui tombe du ciel. Et qui fera école des siècles plus tard… Au bruit de ce gigantesque badaboum, instinctivement, la femme de Lot se retourne. Crac ! Statue de sel ! On t’avait pourtant bien prévenue, curieuse ! (notons que cette originale façon de supprimer un personnage arrange bien le scénariste pour la suite du script tu vas voir !)
À partir de là, on n’a pas trop de détails sur la suite des évènements pour tous les protagonistes autres que Lot et ses deux filles.
Ils s’en vont bivouaquer dans une caverne à flanc de montagne, genre Cro-Magnon. Le coin est plutôt pas mal, mais c’est vraiment au milieu de nulle part.
L’autarcie, ça va un peu, mais au bout d’un moment ça pèse. Comme dira plus tard Jean Ferrat « les filles veulent aller au bal, il n’y a rien de plus normal… » Mais voilà, pas de guinguette et encore moins de galant à l’horizon. Et l’aînée a les hormones qui la travaillent sévère… faudrait calmer ces démangeaisons… Pas un garçon, pas un homme.
Pas un homme ? Comment ça pas un homme ? Mais si ! Non ! Et ben si ! Rhôôô !
C’est l’ainée, comme il se doit, qui se met à la manœuvre. Se forge une bonne conscience en alléguant la nécessité de perpétuer la race et ourdit le traquenard.
Nos deux drôlesses poussent papa à la biture euphorique avec le vin du pays. Il faut drôlement bien se la doser la cuite pour arriver à ce que Lot joue à papa-maman avec fifille sans s’en apercevoir (!!) et sans s’en souvenir (ça, passe encore…).
D’autant plus que le lendemain, sans plus de manières, même tactique, on remet le couvert avec la cadette.
Mais tout ceci ne nous regarde pas.
Dieu n’a pas encore inventé la consanguinité et voilà le résultat de ces copulations incestueuses : l’aînée accouchera de Moab (le père des Moabites actuels) et la cadette donnera le jour à Ben-Ammi, le père des Ammonites. (Non, c’est pas que des fossiles !)
On retrouvera peut-être plus tard ces fils de Lot… En attendant, retournons voir tonton Abraham.
C’était la Génèse – 19.22 à 40
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dans ► 1 La Génèse – 1.17 Du feu, du sel, du vin et du sexe.
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► Page 1 : Chapitre 17- Du feu, du sel, du vin et du sexe
► Page 2 : Chapitre 18 - Abraham replonge
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