Le 1er mai 1890, pour la première « journée internationale des travailleurs », décidée l’année précédente par l’internationale socialiste, les manifestants arborent sur la poitrine un triangle rouge, symbolisant les « trois-huit » de leurs revendications : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. L’églantine rouge, qui abonde dans le nord de la France, où s’est déroulé le drame de Fourmies en 1891, supplante vite le triangle à la boutonnière des ouvriers. Mais une fleur, blanche celle-là, commence à lui faire concurrence au début du XXe siècle, dans les cortèges. Rien de politique à cela : la tradition d’offrir du muguet le 1er mai remonte au roi Charles IX.
Hier soir, après une guignolade de la TNT, j'étais d'humeur à aller terminer la soirée avec la représentation du Président Sarkozy (DPDA (ℹ)Des paroles et des actes est une émission de télévision politique mensuelle diffusée sur France 2 du 23 juin 2011 au 26 mai 2016 le jeudi soir à 20 h 55 en alternance avec Envoyé spécial et Complément d'enquête. France 2). C'est dans les toutes dernières minutes que, dans un accès de bonne humeur, il a laissé échapper « …et merci au ministre socialiste de pas être venu. Alors finalement, on est resté entre nous, m'sieur Pujadas… » Au soir des élections régionales, finalement perdues par tout le monde, tous les dirigeants politiques venaient faire acte de fausse contrition et déclarer à qui mieux mieux qu'ils avaient entendu le message adressé par les Français. Ils n'ont donc pas compris que, justement, on préférait qu'ils soient avec nous plutôt qu'entre eux…
Je livre au Mot du Jour cette copie d'un échange de courriels en date du 3 décembre, entre deux seniors qui ne veulent pas se résigner à l'abstention :
Bonjour Théophraste*, Aurais-tu vu comme moi, hier soir sur la 3 à 22 h 50 « Le grand débat des régionales » ? Il y avait Marion Le Pen, Estrosi, le socialiste sortant et une écolo. On se coupe la parole, on parle ensemble, on s’invective comme aux meilleures heures de Droit de réponse. Quand on arrive à développer un argument, c’est à base de sabir politicard imbitable pour un non-initié. Un point tout de même les rassemble à l’unanimité : NE PAS TOUCHER AU MONTANT DES INDEMNITES DES CONSEILLERS. Nous faudra-t-il vraiment choisir un jour entre Daech et ces guignols pantins ? (pardon Monsieur Mourguet !) Bonne journée
* Les prénoms ont été modifiés
Salut Sosthène* J’ai commencé à regarder cette émission, et après quelques minutes, j’ai quitté le poste. Effectivement, que savent-ils faire d’autre que de s’invectiver d’une façon que l’on n'accepterait même pas en maternelle ?… Et ce sont ces gens-là qui nous gouvernent !… Ou, qui prétendent nous gouverner … Tous nos politiciens au pouvoir depuis des décades devraient s’interroger sur la montée du populisme plutôt que de s'épuiser à le combattre. (Idem pour Daech, mais à un autre niveau) Pour ne pas tomber dans leur piège, j’avais une intention toute légitime de me tourner vers les écolos… Plafffff !… Douche froide !… Deux listes pour une même cause. Cherchez l’erreur. Que faire ? – Voter Blanc ? – Ne pas se déplacer ? – Gribouiller les bulletins ? Mais comprendront-ils le message ? Et ce message les intéresserait-ils seulement ? Amitiés
Et bien hier soir, on remet ça. Sur tous les plateaux télé c'était les mêmes invectives, la même mauvaise foi. Sur France 3-Provence, le meneur de jeu lui-même allait jusqu'à participer à l'algarade.
Puis mon zapping aussi tardif que désabusé m'a conduit sur ARTE qui diffusait un chef d'œuvre d'élégance, de grâce et de délicatesse. Sans être un fervent disciple de Terpsichore, je suis resté scotché à la télé bien après que ces va-de-la-gueule aient terminé leur numéro. Et puis il est bien plus agréable de s'endormir avec en tête la musique de Ludwig et les tableaux de Béjart que sur tous les pas-de-deux et entrechats verbeux des débatteurs de tous poils.