Ouf ! Ça fait du bien de se lâcher un peu et de revenir au temps des Colonies de vacances où, libéré de la tutelle parentale, on pouvait se hasarder à entonner les chansons les plus paillardes de notre répertoire !
Le Mot du Jour d'hier « Le Monde du Théâtre » mérite un complément d'information. Le théâtre en question n'est, en fait, qu'un Cirque, ou, pour être encore plus précis qu'un Hémicycle : celui de l'Assemblée Nationale au Palais Bourbon. La Troupe de ce Théâtre se divise en deux clans : les Pros et les Antis. Un thème de représentation récurrent : voter une loi.
Chacun des acteurs de la Troupe a des engagements sur d'autres scènes : salles des Fêtes municipales, Arènes départementales, théâtres des Régions ou encore quelques Scènes subventionnées ou pas : BFM TV, C News, RMC, RTL, et toutes les radios publiques et privées…
Si bien que, pour se produire au grand complet, la Troupe n'a d'autre solution que de donner des représentations de nuit, fort heureusement bien rétribuées… (ou, subtilité de la langue française : heureusement, fort bien rétribuées…)
C'était le cas, cette nuit de lundi à mardi dernier où devait être discutée, puis adoptée, cette loi sur le passe vaccinal qui a déjà fait beaucoup parler.
A priori, au vu des forces en présence sur l'échiquier politique, c'aurait dû être une formalité pour les « Pros » de faire entériner ce texte en deux coups les gros. Une salve d'estocades, deux, trois coups bas et l'affaire était in-ze-pocket…
D'autant plus que, mis à part les ténors de leur groupe destinés à donner un souffle épique au débat tant annoncé, les « Antis » n'étaient présents dans les travées qu'en rangs clairsemés…
Ils jouaient là le fameux « coup du rideau » : au moment du vote, surgis de nulle part (comme de derrière un rideau*…) toute une meute d'« Antis » qu'on imagine rigolards, venait jouer du bouton de vote « Contre » !
Les « Pros » pourtant théoriquement majoritaire devaient se résoudre à concéder la suspension des débats… Mais ce ne sera bien sûr que partie remise…
*en fait, alertés par un des figurants « infiltrés », ils arrivaient sans doute des restaus huppés d'alentours ou d'hôtels très particuliers de l'arrondissement que la légende persiste à faire croire très appréciés de la gent parlementaire provinciale… Mais cela relève pour de bon du vaudeville…
P.S :Ludo, un Frère (du chemin) de la Côte, me fait remarquer que Charline lit le Mot du Jour :
Pendant le Concert du nouvel an donné au très académique Musikverein de Vienne, Daniel Barenboim règle la cadence alors que le public, perdant toute retenue, rythme Johann Strauß en claquant dans les mains sur la « Marche de Radetzky ».
Bien souvent, leur propos, ce n'est que du vent… de l'air qui ne sert qu'à gonfler leur baudruche… On les rencontre à la radio, à la télé, lors d'émissions de vulgarisation plus ou moins scientifiques… Ils sévissent beaucoup, ces temps-ci, dès qu'il s'agit de donner un avis définitif sur ce fameux coronavirus. Mais on les entend pérorer sur des sujets bien moins graves… Que ce soit les sujets aussi bateaux que la cohue dans les grand magasins ou les émissions psycho-chose où ils viennent Ménigrégoiriser en rond sur les problèmes métaphysiques de ménagères en détresse… Vous en avez fatalement croisés. Ils sont faciles à reconnaître, et ils assument, mieux, ils revendiquent leur condition de baudruche par ce leitmotiv qui leur sert de bannière :
« Je voudrais rebondir… »
Car chez ces gens-là, M'sieur, on ne répond pas… On ne réagit pas… On n'intervient pas… On ne réplique pas… On ne fait pas remarquer… On n'ajoute pas…
…On rebondit !
La prochaine fois que vous attraperez un de ces érudits* au rebond, pensez à cette frise, ça aide à ramener leurs théories à de plus justes proportions…
*J’ai décidé de ne plus sacrifier aux fanfreluches de l’orthographe inclusive
Dans le pays c'est la fête / Toutes les femmes s'apprêtent / Peigne d'or fin et rubans de velours / Chacune d'elle a mis ses atours / Sous les corsages en dentelle / Bat très fort le cœur des belles / Un régiment vient de faire son entrée / Dans le village tout pavoisé Ce sont les carabiniers de Castille / Habits et galons dorés qui scintillent / Surtout, faites attention jolies filles ! / Ils sont braves garçons / Mais joyeux lurons / Ce sont les carabiniers de Castille / Ce sont des gaillards qui n'ont peur de rien / / Quand le bal finira / Et qu'au loin minuit sonnera / Plus d'une fille s'en apercevra / Oh là là ! Les soldats, comme on s'en doute, / Sont repartis sur la route / Et bien plus tard, on sut que Rosita / Avait beaucoup flirté ce soir-là / La mère eut vent du mystère / Et se mit fort en colère / “Allons, dis-moi le nom de ton galant !” / Rosita répondit en pleurant Ce sont les carabiniers de Castille / Habits et galons dorés qui scintillent / L'un d'eux m'a dit “Je te trouve gentille” / Et je n'ai pu résister à tous ses baisers / Ce sont les carabiniers de Castille / Alors dans ce cas, tout est différent / Car, lui dit sa maman, / Il est dur quand on a vingt ans / De résister à des gars si entreprenants / Je vais te pardonner car, vois-tu, Puisqu'il faut l'avouer / Toi aussi tu es fille d'un carabinier !
* Les marins bretons qui fréquentaient le cours Lafayette**, voilà un siècle, avaient surnommé les gens du cru les « Moccots ». C'était à force de les entendre répéter, en provençal, une expression qui traduisait bien leur atavique fatalisme: « Es' como co ». C'est comme ça.
** Délicat euphémisme… Les marins bretons devaient plutôt fréquenter plus à l’Ouest, les ruelles de la « basse ville » surnommée « Chicago ».
« Mais tout n'est pas rose dans leur vie Ils se tuent entre eux, au coin des rues, Rien dans la rubrique Nécrologie On lave le trottoir, et rien de plus… »
De la Mairie de Six Fours à celle de Béziers, il est temps de préparer la Crèche. Le Mot du Jour suggère à ces défenseurs des traditions et des racines judéo-chrétiennes d'y rajouter ce petit addendum scientifique pour laïciser quelque peu cette démarche d'une neutralité discutable…
Sur fond de La « Nativité », triptyque sur panneaux de bois, par Alain Thomas. Cathédrale de Nantes
Je l'aimais bien ce tout petit micron, qu'on mesurait au palmer, qui rimait avec notre Président, et qui réduisait à pas grand-chose le o-micron à côté du mégalo o-méga si fièrement campé sur ses deux pattes Ω! Mais voilà qu'ils nous font aujourd'hui rimer omicron avec Babylone, Charonne, ou chlordécone🛈(entre nous, il n'y a pas que le chlore !)… comme s'il s'agissait d'un epsilon lambda ! Y aurait-il dans l'assistance un helléniste-alpha qui viendrait m'éviter de passer dorénavant pour un gros béta ? Et puis, cette manière de prétendre que l'on n'a escamoté que deux lettres, nu et xi pour ne vexer personne… Quel Diafoirus du Ministère aura su ramener son alphabet grec pour trier ces variants ? Il existe pourtant un code international bien vulgarisé depuis Mort Shuman et son Alpha-Tango-Charlie…
Ou bien, pour rester plus franchouillard, il y a aussi le fameux code des postières de Nangis chères à Pierre Perret ou à la standardiste d'Odéon 27.45 enregistrée par Yves Montand !
Remettons une pièce dans le juke-box qui s'allume quelquefois à l'improviste entre mes deux oreilles… Dans les années 50, à la fin du repas de fête, chacun devait y aller de sa chansonnette. Je me souviens que certains prenaient l'épreuve très au sérieux avec ce grand classique :
Nouvelle soirée noire pour la Ligue 1 dimanche : le choc entre Lyon et Marseille a été définitivement arrêté après que le Marseillais Dimitri Payet a été touché au visage par une bouteille lancée par un supporteur de l'OL, lors d'un énième incident dans les stades de Ligue 1 depuis le début de saison.
Un retour sur les tout premiers airs qui sont venus s'installer à mon insu dans le juke-box qui s'allume quelquefois à l'improviste entre mes deux oreilles…