On regrettera son concours de calembours permanent…
On notera à cette occasion l'inéluctable domination de la très parisienne expression « j'habite sur … » sur la peut-être trop provinciale préposition « à » ou « au ». Une afféterie sans qui ce trait d'esprit serait tombé à plat… et c'eût été dommage !
Allez, montons donc sur Paris, voir un peu ce qu’il s’y passe sur le plancher des vaches :
Hé ! ho ! Oui, vous là ! Les gens de mer, les surhommes, les demi-dieux ! Vous faites quoi, là ? « Oceano nox », « Capitaines courageux », les femmes et les enfants…, solidarité des gens de mer… Tout ça, je voulais y croire encore… Et puis voilà qu'une bande des « meilleurs d'entre vous » décide d'aller faire la course en solitaire, d'« aller vivre pleinement sa passion »… et tout ce genre de choses… En pleine course, voilà t-y pas qu'un de ces chevaucheurs d'écume tombe à l'eau et risque pour de bon d'aller attraper la chaîne alimentaire par le mauvais maillon… Le solitaire le plus proche – vous auriez fait pareil – se détourne pour aller repêcher son copain… perdant par là du temps et son statut de « solitaire ». Qu'adviendra-t-il de ce Saint-Bernard à la mode de Neptune ? La « dure loi du sport » le contraindra-t-elle à l'abandon ? Le règlement de la course, dont on ne doute pas que tous les participants l'on approuvé, ne prévoit-il pas qu'en pareilles circonstances le temps passé au sauvetage du copain sera décompté du temps de course du sauveteur ? Qui se plaindra d'un peu d'humanité dans ce monde de brutes « winners » ? Et bien un winner, justement ! Depuis mercredi, j'entendais les supputations des uns et des autres quant à l'ordre d'arrivée de ces nouveaux Philéas-Magellan. Je n'y accordais qu'une importance toute relative jusqu'à ce que je capte, à travers les crachotements d'une radio de bord, les véhémentes jérémiades d'un concurrent très fair-play qui s'indignait que le premier à couper la ligne d'arrivée ne soit pas déclaré le vainqueur de l'épreuve… à cause de l'application des « bonifications » accordées aux sauveteurs du malheureux petit canard ôté in-extremis à l'appétit des requins de mer… Il est à noter qu'une grande partie des média à repris à l'envi ce terme de « bonification », avant de revenir à un « compensation » moins polémique… N'empêche… si je cherche un jour à saisir « l'esprit des gens de mer » j'irai tirer des caisses avec Soldat Louis plutôt que flâner du côté du Chenal des Sables d'O., de ses torches fumigènes, ses feux d'artifices et ses aspersions de champagne…
Sur les pentes du mont Bessou Un compteur et une boîte aux lettres N'osaient pas – mon dieu que c'est bête – S'avouer qu'ils s'aimaient beaucoup Il a fallu, un froid blizzard Et que la neige en couche dense Vienne couvrir cette romance Pour qu'enfin ils se déclarent….
Surprise par LN à l'assaut du toit de la Corrèze le 02/01/21
Cet article a été ajouté à la version livre (en pdf) des ► Boîtes aux Lettres dans Chapitre 17 – Amoureuse (actualisez la page pdf s'il n’apparaît pas) Les liens vers Les séries de Guy (en pdf) sont dans la colonne de droite de cette page
…surtout en cette période de vœux autosatisfaits et flagorneurs de la gent politique… Si bien qu'un refrain resurgi des années Giscard me vrille les synapses depuis jeudi soir… J'espère que ce « ver d'oreille » sera contagieux !
Le bonjour d'Alfred Le printemps sera précoce/ Anne-Aymone s'est fait mal au pied/ La France a battu l'Écosse /On est là pour informer/ Sheila attend un enfant/ On vous l'a dit les premiers /Trois-mille morts au Pakistan/ Une page de publicité REFRAIN : Coule, coule robinet d'eau tiède/ Fais glouglou dans mon lavabo/ Comme dirait l'ami Alfred /Ça remplace bien la radio /Mousse, mousse savon savonnette /Toi qui laisses la peau douce et lisse/ Fais comme toutes ces chansonnettes/ Qui dérangent pas la police Oh, je t'aime ! Je t'aime ! Je t'aime ! /Reviens-moi ! Surtout ne t'en vas pas /J'aime la mousse de foie Suprême /C'est la crème de tous mes repas/ Premier le 2 "Allez France"/ Deuxième le 3 "La Villette"/ Troisième "Paul VI" qui devance/ "Madame Claude" d'une courte tête (AU REFRAIN) Cheveux secs ou cheveux gras/ "Flop" résout tous vos problèmes/ Promotion sur les tartes à la crème/ Voici l'heure de notre grand débat/ Pour ou contre le mariage ?/ Vous pouvez téléphoner /Vous êtes contre ? Ah, c'est dommage /Le standard est saturé (AU REFRAIN) Encore une histoire d'otage/ C'est le fils d'un architecte /Écoutez ce témoignage /Parlez ! Vous êtes en direct/ D'après nos derniers sondages/ Trente-sept pour cent des Français/ Préfèrent la poire au fromage /L'émission est terminée (AU REFRAIN)
Tu m’as dit cent fois que tu m’aimes / Que tu m’adores, que tu me veux / Les mots d’amour, les mots suprêmes / Tu m’en as fait cent fois l’aveu / Le matin, dès le petit jour / Tu me parles de ta tendresse / Ton mot préféré, c’est « Toujours » / Et tu répètes tes caresses
REFRAIN : Parle-moi d’autre chose, tu veux ? / Que ta voix se repose un peu / J’aime tant le silence sans aveu / Toutes les confidences de tes yeux / Tais-toi, chéri, je t’ai compris / Et mon cœur ne s’est pas mépris / Quand tu me sentiras dispose d’écouter / Parle-moi d’autre chose que d’aimer
J’adore ta voix douce et chantante / Qui me berce si tendrement / Mais c’est ta bouche qui me tente /> Et non les mots dits vainement / Tu peux me confier tes ennuis / Afin que je sois dans ta vie / Autre chose qu’une poupée de nuit / Vivant d’amour et poésie
AU REFRAIN
Tais-toi, chéri, je t’ai compris / Et mon cœur ne s’est pas mépris / Quand tu me sentiras dispose d’écouter / Parle-moi d’autre chose que d’aimer
À écouter en pensant, au choix, à Anne-Sophie Lapix, Laurent Delahousse ou autres… en modifiant quelques rimes.
Avec la disparition progressive des fines gachettes aristocratiques…
…« on assiste à un baby-boom chez les éléphants d'Afrique » – Le 20 h -15/12/20
Grand amateur de chasse, Valéry Giscard d'Estaing participe notamment aux chasses présidentielles quand le général de Gaulle est chef de l'État et prend part à de nombreux safaris en Afrique. Cité en 1971 pour la prise d’une antilope dans le Rowland Ward, une publication de records des grands chasseurs, il aurait tué une cinquantaine d'éléphants. (Wikipédia)
– On a eu les exhortations à porter un masque… Puis on nous a dit que ça ne servait à rien – Fallait qu'on se fasse explorer les trous de nez… Mais sur rendez-vous, car on manquait de laboratoires… et de tests – Va maintenant falloir qu'on se fasse vacciner… Mais les « experts » se bousculent aux chaînes d'info pour nous inciter à signaler les « effets indésirables »… Alors ?
Un samedi matin pas plus triste qu'un autre jour de confinement hivernal… Tu coupes la radio qui te bassine encore avec des sujets aussi réjouissants que réchauffement des pôles/Covid/vaccin/6 à table/télé-foot… Tu ouvres Internet et tu zapes les attendus du procès Que Choisir vs Google… Puis tu jettes un œil désabusé sur Facebook… Et là, un vieux copain d'école a posté une vidéo qui te rend tes dix-sept ans ! Elle est pas belle, la vie ?
Ça vous donne pas le tournis, vous, tous ces zéros avant la virgule ? Dans la vraie vie, quand on en voit 3 sur notre relevé de compte, on y regarde de plus près… Mais quand on se connecte avec le monde, on se doit de changer d'échelle. À la télé, au 20 heures de France 2, quand on voit apparaître ce type, on se dit :
« Tiens, v'la m'sieur Milliards » ! C'est leur unité de compte à eux…
…même s'il leur arrive quelquefois de devoir utiliser des sous-multiples :
Cette poétique et très humaniste réduction de notre société covidée à une litanie de milliasses de milliards redonne toute son actualité à cette citation de Saint-Exupéry :
« Si vous dites aux grandes personnes : “J'ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit…”, elles ne parviennent pas à s'imaginer cette maison. Il faut leur dire : “J'ai vu une maison de 100 000 francs.” Alors elles s'écrient : “Comme c'est joli !”»
cité par François Ruffin à la tribune de l'Assemblée