Cette sixième série sur Montauban regroupe 85 cartes postales anciennes. Le thème des places, rues et espaces verts n'éveille en moi aucun souvenir particulier, sauf à constater que je ne connaissais pas la ville autant que je le croyais. J'ai en effet redécouvert nombre d'endroits lors de cette revisite de ma collection. Et pour cause : j'ai déjà dit que mes séjours à Montauban se tenaient dans une ferme à la campagne. La carte « Montauban - 354 » m'a intrigué. Elle est adressée en 1901 à une châtelaine, Mlle Béatrix d'Alexandry, Château de Saint-Marcel, par Rumilly (Haute-Savoie). Renseignements pris, la destinataire, alors âgée de 21 ans, était la petite-fille de Frédéric d'Alexandry d'Orengiani (1829-1894), qui fut secrétaire du comité central du parti pro-français pour Chambéry, précédant l'Annexion de la Savoie à la France en 1860.
Hier vendredi, j'ai quitté Pfastatt, après un séjour d'une semaine chez ma belle-maman. Merci à toute ma famille alsacienne pour son accueil toujours aussi chaleureux. À la sortie de l'autoroute pour l'étape de Besançon, mon GPS m'a présenté un écran noir, le cordon qui l'alimentait en 12 volts étant tombé en panne sans prévenir. De sorte qu'il m'a été impossible de retrouver la maison de Michèle. Nous nous sommes contactés par téléphone et mon amie a tenté en vain de jouer les tours de contrôle. Peu doué dans les manœuvres d'atterrissage, j'allais abandonner l'affaire quand Michèle, qui ne l'entendait pas ainsi, est venue me retrouver sur un parking d'une commune voisine pour me convoyer à bon port. J'arrive en général ici pour me faire inviter à déjeuner. Ainsi fut fait. Et ce fut encore pour moi un bon moment.
Ce matin, réveil au camping La Marjorie de Lons-le-Saunier. Cherché quatre croissants commandés hier soir. Sur les coups de midi, j'ai fait halte à Seyssel, au fond du département de l'Ain, côté montagnes. J'avais envie de revoir l'hôtel où notre petite équipe de vendeurs au porte à porte de Beamscopes (lentilles de Fresnel japonaises pour agrandir l'image des téléviseurs) avait séjourné en 1966. La patronne nous avait choyés comme ses enfants. L'établissement est maintenant fermé. J'apprends par une conversation saisie dans la rue qu'il a été racheté par la mairie qui n'a pas encore décidé de son sort. A Yenne (Savoie) j'ai retrouvé presque inchangée l'aire de pique-nique au bord du Rhône que la famille lyonnaise a fréquentée à plusieurs reprises dans les années 50. Nous y avions même une fois dressé la tente pour une nuit ou deux. Ils avaient trouvé cet endroit hors des sentiers battus, à une centaine de kilomètres de Lyon, en se rendant chez la nourrice de mon cousin Bernard, en surplomb du lac du Bourget.