Les Parisiens étaient nombreux dans la nuit du 5 au 6 octobre 2013 à arpenter les rues de Paris pour aller à la découverte des nombreuses œuvres proposées dans le cadre de la Nuit Blanche 2013. Parmi celles-ci, l’œuvre des artistes Ji-Yun Lim et Igor Galabovski, une gigantesque méduse faite d’un subtil écheveau de rubans noirs était suspendue au-dessus du grand bassin de la piscine Château Landon, et prenait vie grâce aux lumières qui l’éclairaient et créaient des jeux d’ombres mouvantes sur fond de performance live de six musiciens.
Espace, voilà le nom du dernier spectacle qui était proposé, pour la troisième année consécutive, sur le parvis de la Défense, dans les Hauts-de-Seine, le vendredi 20 septembre 2013 en soirée par la société Defacto. Un spectacle pyrotechnique et en 3D, qui faisait partir à la découverte de l’espace et de ses mystères. La société Defacto, l’Etablissement public de gestion, d’animation et de promotion de La Défense, avait réalisé un appel à projet pour cette 3e, et c’est Espace, conçu par l’agence Les Petits Français, qui a été retenu. Pour ce thème, l’équipe s’est attaché les compétences de Christophe Galfard, docteur en physique théorique, reconnu pour sa capacité à transmettre son savoir scientifique et à le vulgariser. Le spectacle Espace, c’était plus de 40 minutes d’exploration inédite, allant des origines de notre univers à la conquête du ciel, en passant par l’apparition de la vie ou encore les mystérieux extraterrestres. Avec ses 11 tableaux, ses 32 vidéoprojecteurs, son écran d’eau de 18 mètres par 50 et son équipe technique et artistique de 60 personnes, ce spectacle en a mis plein la vue au public venu nombreux.
Le 15 septembre 2013 après-midi, l’humoriste Jamel Debbouze a créé l’événement en se produisant pour la première fois sur la grande scène de la Fête de l’Humanité, à la Courneuve, devant plus de 80.000 personnes. Pour l’artiste originaire de Trappes, passer à la Fête de l’Huma était une vraie « consécration ». Dans l’entretien qu’il a accordé au journal l’Humanité, il déclarait juste avant son show : « Vous me faites un beau cadeau. C’est exceptionnel de se retrouver dans une telle configuration. Jouer devant autant de monde, et surtout dans cette ambiance. La Fête de l’Huma, c’est particulier.(…) J’y ai joué à différentes reprises. Il faut que vous sachiez un truc. Quand on était à Trappes, les seuls Français qui nous parlaient, c’était les communistes. C’est les seuls qui n’avaient pas peur de nous, eux et les Gitans ! Donc, on se retrouvait à la Fête avec des gens qui nous prenaient en considération et qui nous proposaient de faire toutes sortes de choses, et essentiellement boire du vin chaud à la canette ! C’était dégueulasse, mais on le faisait parce que les mecs étaient supersympas. Je me rappelle des cocos de Trappes qui nous emmenaient dans leurs bus. Après, j’ai joué dans des petits stands, devant des gens qui avaient de la boue jusqu’aux genoux, dans un vacarme monstre, entre des discours de Robert Hue et des gens qui lançaient des fers à cheval dans des stands d’animation. Je me souviens de ma propre expérience de la Fête de l’Huma comme artiste débutant, comme spectateur et comme buveur de vin chaud ! »
Le chanteur Asaf Avidan s’est produit le 14 septembre 2013 au parc de la Courneuve, à l’occasion de la Fête de l’Humanité. Impossible de passer à côté du phénomène Asaf Avidan qui inonde le milieu musical depuis janvier dernier ! C’est notamment grâce à un remix fait par DJ Wankelmut d’une des chansons de l’artiste, One Day / Reckoning Song, créé sans le consentement d’Asaf Avidan, que le grand public a découvert celui que l’on qualifie désormais d’écorché vif. Crâne surmonté d’un Iroquois tout en boucles, le jeune prodige de trente-trois ans, né en Israël, a tout du jeune rockeur désinvolte en apparence, mais profondément torturé intérieurement. Ses différentes ruptures sentimentales et sa rémission d’un cancer du sang l’ont conduit à se tourner vers une musique essentiellement acoustique et mélancolique, « sans additifs, ni conservateur », comme il se plaît à la définir.
Le groupe Zebda et ses invités ont rendu, le samedi 14 septembre 2013 sur la Grande Scène de la Fête de l’Humanité, un hommage à Victor Jara, poète chilien assassiné par les militaires pustchistes en 1973. Les membres du groupe Zebda, originaire de Toulouse, revendiquent un héritage communiste et le sens du travail collectif. Leurs créations sont largement marquées d’un engagement politique et social, allant jusqu’à reprendre dans la chanson « Le Bruit et l’Odeur » un discours de 1991 de Jacques Chirac sur le bruit et l’odeur provoqués par les immigrés dans les HLM, et en utilisant le terme de « lutte de classe » dans « Le Chant des partisans ». Le résultat de cet engagement politique a mené à la création et à la participation d’un mouvement citoyen qui a abouti à des listes électorales dans différentes villes de France, lors des élections municipales de mars 2001, sous le nom de « Motivé-e-s ». Ce mouvement a rassemblé bon nombre de notables toulousains, tous secteurs confondus et, avec 12,38 % des voix, il a obtenu quatre sièges au conseil municipal.
En quinze ans de carrière, Matthieu Chedid, alias -M-, s’est imposé comme un poids lourd de l’industrie musicale. Loin des étiquettes et du confort d’être « fils de », il a développé un univers personnel et mystérieux. Sous une pluie battante, il a émerveillé près de 80.000 personnes lors de la Fête de l’Humanité le samedi 14 septembre 2013 en soirée, au parc départemental Georges-Valbon, en Seine-Saint-Denis.
Le 13 septembre 2013, le groupe Tryo s’est produit sur la grande scène de la Fête de l’Humanité, à la Courneuve, devant plus de 80.000 personnes. On ne présente plus Tryo, groupe éminemment populaire. Les fans de la première heure gardent en mémoire l’Hymne de nos campagnes, tube aux contours écolos qui témoigne de sa sensibilité aux questions environnementales. Mais on se tromperait en classant le groupe dans la catégorie utopiste sans prise avec la réalité. Tryo a une approche consciente et poétique de la musique. Entre engagement et jeux de mots, ses chansons s’attachent à décrire une certaine réalité avec une touche d’ironie. Jamais donneur de leçon, le groupe évoque toutes sortes de sujets liés à l’actualité internationale (Printemps arabe), à la politique (Marine est là), l’exil (El Duche de Leche), l’amour (Serre-moi), la drogue (Main verte).
Le professeur Albert Jacquard, accompagné sur ces photos de la comédienne Josiane Balasko et de Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole national du DAL, le 27 octobre 2012, a succombé le mercredi 11 septembre 2013 d’une leucémie, à l’âge de 87 ans. Chercheur et essayiste, Albert Jacquard se sera attaché durant toute sa carrière à rédiger des ouvrages de vulgarisation scientifique pour rendre la question de la génétique des populations accessible au plus grand nombre. Albert Jacquard était également président d’honneur de l’association Droit au logement (DAL) et participait à de nombreuses mobilisations, comme cette manifestation pour le droit au logement où il est photographié. Le physicien, très diminué par la maladie, n’avait alors pu parcourir que quelques centaines de mètres en tête de cortège avant de devoir quitter les manifestants.
Bob Sinclar était l’invité de la radio lilloise Contact, dans le cadre de l’émission « Électron libre », diffusée en direct depuis la Grand’ Place de Lille, le samedi 31 août 2013, durant la braderie. Bob Sinclar, de son vrai nom Christophe Le Friant, a sorti le 2 avril 2013 un nouvel album Paris By Night (A Parisian Musical Experience). Cet album comprend de nombreux morceaux qui contiennent des samples célèbres tels que « Far l’amore » de Raffaella Carrà, ou « Le Aventure Di Pinocchio » de Fiorenzo Carpi pour le titre « Groupie ».
Le groupe Saint Michel s’est produit sur scène au Festival Fnac Live de Paris, le 20 juillet 2013. « Big pop » ou « électro sentimentale », voilà comment ces deux jeunes hommes originaires de Versailles aiment à décrire l’assemblage de leurs chansons.
Le groupe Colours in the Street s’est produit sur scène au Festival Fnac Live de Paris, le 20 juillet 2013. Colours in the Street, c’est quatre garçons originaires de Niort dont la moyenne d’âge tourne autour de 18/19 ans, multi-instrumentistes, nourris à la pop anglo-saxonne. Un groupe qui offre des mélodies à la fois accessibles et complexes, émouvantes et rassurantes, autour d’une musique indie-pop entraînante et racée.
Le groupe Isaac Delusion s’est produit sur scène au Festival Fnac Live de Paris, le 20 juillet 2013. Une musique faite de ballades oniriques, de paysages flous, grandes étendues indéfinissables où le temps file entre les doigts, entremêlant pop électronique, boucles hip-hop, folk et basses funk dans un heureux mariage de genres spontanés. Après deux premiers EP, évoquant le soleil à minuit et l’aube, Isaac Delusion s’attaque aujourd’hui à l’enregistrement d’un premier album.
Rokia Traoré, originaire du Mali, s’est produite sur scène au Festival Fnac Live de Paris, le 20 juillet 2013. Elle est une artiste à part. Son « Beautiful Africa », dernier album en date, en est une preuve supplémentaire. Réalisé par John Parish et placé sous le signe de l’exigence et du plaisir, ce cinquième jalon discographique, très folk, très blues, fait la part belle au travail d’affranchissement de soi, de libération de la parole, des pensées et des désirs. Sur scène, son rock déploie toute son énergie et sa force.
Christine and the Queens s’est produite sur scène au Festival Fnac Live de Paris, le 20 juillet 2013. Coup de cœur de l’édition 2012 de ce festival, Christine and The Queens est une artiste qui se veut pop pour populaire et qui pioche indistinctement parmi des influences aussi diverses que complémentaires. Sur scène, pour mettre la tête et le corps en mouvement, elle recherche l’énergie des grands spectacles, du côté des artistes danseurs (Michael Jackson) comme des artistes performers (Andy Kaufman). Son goût de la transformation, son dépassement de soi, ses maîtres-mots (émancipation, liberté, abandon) seront à retrouver dans un album à paraître à l’automne 2013.
Le feu d’artifice du 14 juillet 2013 de la Ville de Paris a été confié cette année à la société Fêtes et Feux, qui a su enflammer le Champs de Mars de plus de 25.000 projectiles et de 4.000 bombes de gros calibres… C’est un feu d’artifice de 35 minutes aux couleurs de la France, avec pour thème « Liberté, Egalité, Fraternité » qui a éclairé le symbole de la capitale. Un spectacle exaltant, auquel même la lune s’était conviée.