Divisés sur l’accord emploi, les syndicats ont fêté le 1er mai 2013 dans la désunion : la CGT, opposée au texte a appelé, avec ses seuls alliés, à une manifestation au départ de Bastille. En tête de ce cortège se trouvait Thierry Le Paon, le nouveau secrétaire général de la CGT, qui a regretté face caméra : « La dispersion syndicale, c’est l’arme des patrons ».
Devant des milliers de partisans et sur fond de crise sociale, Marine Le Pen s’est posée ce mercredi en « vrai chef » lors de son discours du 1er mai, place de l’Opéra, à Paris, se faisant la championne de l’« autorité » face à l’Union européenne, l’immigration et pour la sécurité. Un an après sa troisième position et ses 17,9 % à la présidentielle, la patronne du Front national abordait ce traditionnel défilé en hommage à Jeanne d’Arc en position favorable, avec un gouvernement à la peine face à un chômage record et une crise durablement installée en Europe. Dans ce contexte, elle en a profité pour se poser en recours, devant une foule de 15.000 sympathisants selon le FN, seulement 3.000 selon une source policière. La place de l’Opéra à Paris était moins garnie qu’au 1er mai 2012, en pleine année électorale. Dans une France qui s’enfoncerait dans les « ténèbres », dans « la nuit », « dans une politique d’absurde austérité sans fin », « il faut maintenant un vrai chef, un chef qui agisse », a lancé Marine Le Pen.
Ce dimanche 21 avril 2013 à Paris, à deux jours du vote du texte en deuxième lecture à l’Assemblée, 45.000 opposants au projet de loi Taubira selon la police – 270.000 selon les organisateurs – ont une nouvelle fois répondu présents à l’appel du collectif Manif pour tous. Pour un défilé qui a pris un ton très critique envers François Hollande. Sous un ciel bleu sans nuages, le cortège s’est ébranlé, en début d’après-midi, de la place Denfert-Rochereau, direction l’esplanade des Invalides. La Marseillaise a retenti régulièrement. À l’instar d’une reprise, érigée en hymne du défilé, du célèbre titre d’Edith Piaf « Non, je ne regrette rien », devenu « Non, on ne lâchera rien ».
La mobilisation ne faiblit pas, un mois après l’adoption à l’Assemblée nationale du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Les opposants au mariage pour tous se sont rassemblés, dimanche 24 mars à Paris, pour demander une nouvelle fois le retrait du texte. Ils étaient près de 300.000 selon les chiffres de la police. Les organisateurs, eux, revendiquent 1,4 million de participants, soit 400.000 de plus que lors d’un précédent rassemblement, le 13 janvier 2013. Alors que le projet de loi sera examiné au Sénat – et vraisemblablement voté – à partir du 4 avril, les organisateurs ont qualifié cette manifestation de « grande armée qui se lève », en référence à l’avenue du même nom qui remonte vers la place de l’Étoile, où avait lieu le rassemblement. Drapeaux au vent, bleu outremer, fuchsia, blancs, les manifestants ont été encadrés par quelque 8.000 bénévoles, reconnaissables à leur T-shirt jaune ou rouge, pour assurer accueil et sécurité.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 pour l'activer (et le désactiver après visionnage). PUIS CLIQUEZ SUR L'IMAGE.
À la veille du deuxième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, des milliers de manifestants anti-nucléaires – plus de 20.000 manifestants, selon les organisateurs – encadrés par le réseau « Sortir du nucléaire », ont organisé samedi 9 mars 2013 une chaîne humaine dans 18 points différents de Paris. Réclamant la fin du nucléaire, les manifestants ont encerclé une série de « lieux de pouvoir » qui contribuent, selon eux, à promouvoir l’énergie nucléaire, comme l’Assemblée nationale et le Sénat, plusieurs ministères, dont ceux de la Défense et de l’Ecologie, l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN), les sièges d’EDF et d’Areva dans le quartier la Défense, ainsi que plusieurs banques, notamment la BNP Paribas et le Crédit Agricole qui financent des projets de centrales. Selon un récent sondage, le niveau d’inquiétude suscitée par les centrales nucléaires françaises tout en restant relativement élevé a néanmoins sensiblement reflué depuis deux ans, passant de 56% deux semaines après l’accident de Fukushima à 42% actuellement.
La nouvelle année chinoise commence le 10 février 2013. Son animal symbolique est le Serpent et son élément cosmogonique l’Eau : ce sera donc l’année du Serpent d’Eau ! Comme tous les ans, le 13e arrondissement, qui présente une forte population chinoise et asiatique, fête ce passage en grand, pendant tout le mois de février, en organisant des expositions, des projections, des conférences, et bien sûr… le célèbre Défilé du Nouvel An Chinois, avec ses pétards et ses dragons dansant. Quelques scènes de rue des à-côtés du défilé, qui s’est déroulé le dimanche 17 février 2013.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 pour l'activer et le désactiver. PUIS CLIQUEZ SUR LA GRANDE IMAGE. Diaporama débrayable : = Pause = Lecture. Les flèches du clavier sont opérationnelles : ← = précédente, → = suivante.
C’est sous le signe du Serpent d’Eau qu’a débuté, le dimanche 10 février 2013, le Nouvel An Chinois, appelé aussi « Fête du Printemps ». C’est sous un froid vif et des flocons de neige que le traditionnel défilé des 3e et 4e arrondissements de Paris s’est déroulé, depuis l’Hôtel de Ville puis la rue du Temple, la rue de Turbigo, la rue Beaubourg et la rue du Renard. Le Serpent, qui suit le dragon dans le zodiaque chinois, est associé à la sagesse, à la fortune et la longévité, même s’il est réputé moins propice que d’autres créatures. Pour autant, de nombreux Chinois considèrent que le serpent à d’excellentes vertus médicinales et s’intègre parfaitement dans la gastronomie puisque tout se mange dans le serpent.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 pour l'activer et le désactiver. PUIS CLIQUEZ SUR L'IMAGE.
125.000 selon la police, 400.000 selon les organisateurs. Des milliers de personnes ont défilé, dimanche 27 janvier 2013 à Paris pour défendre le projet de loi sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe. Même si les organisateurs avaient récusé toute guerre des chiffres, le défi était de mobiliser davantage que le 16 décembre (60.000 selon la police, 150.000 manifestants selon les organisateurs) et de riposter aux « anti », qui avaient rassemblé le 13 janvier entre 340.000 personnes (police) et un million (organisateurs). Sous le mot d’ordre de « l’égalité des droits », les défenseurs du mariage pour tous, partis peu après 14 h 00 de Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement) sont arrivés en fin d’après-midi place de la Bastille (XIe arrondissement).
PLEIN ÉCRAN : touche F11 pour l’activer et le désactiver. PUIS CLIQUEZ SUR L’IMAGE.
Des milliers de personnes ont défilé, dimanche 27 janvier 2013 à Paris pour défendre le projet de loi sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe. Étaient notamment présents le maire de Paris Bertrand Delanoë, la ministre du Logement Cécile Duflot, le premier secrétaire du PS Harlem Désir, Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG), l’ex-ministre socialiste Jack Lang, l’ex-ministre UMP Roselyne Bachelot, l’ex porte-parole du NPA, Olivier Besancenot, ou encore l’homme d’affaires Pierre Bergé, à l’origine d’une soirée people dimanche soir au Théâtre du Rond-Point pour soutenir le projet de loi.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 pour l'activer et le désactiver. PUIS CLIQUEZ SUR L'IMAGE.
Entre 340.000 et 800.000 personnes, selon la police ou les organisateurs, ont défilé le dimanche 13 janvier 2013 dans Paris contre le projet de mariage gay annoncé par le gouvernement. Il s’agit du plus grand rassemblement sur un sujet de société depuis celui pour la défense de « l’école libre » qui avait rassemblé au moins 850.000 personnes, de source policière, à Paris en 1984. De son côté, le gouvernement assure qu’il ne reviendra pas sur son projet de loi. L’Élysée a immédiatement réagi en annonçant que cette manifestation « consistante » « exprime une sensibilité qui doit être respectée » mais qu’elle n’« empêchera pas le débat au Parlement », prévu dès le 29 janvier 2013.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 pour l'activer et le désactiver. PUIS CLIQUEZ SUR L'IMAGE.
Christine Boutin, la présidente du Parti Démocrate, farouche opposante au mariage pour tous, était présente en tête du défilé parti des Gobelins le dimanche 13 janvier 2013 pour manifester contre le mariage pour tous.
PLEIN ÉCRAN : touche F11 pour l'activer et le désactiver. PUIS CLIQUEZ SUR L'IMAGE.
Au moins 15.000 Kurdes venus de toute l’Europe ont manifesté bruyamment samedi 12 janvier 2013 à Paris pour dire leur indignation après l’assassinat de trois militantes liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), insistant sur la nécessité de poursuivre les négociations de paix. Au même moment que ses opposants kurdes, Ankara a relayé une exigence analogue, sommant Paris d’élucider le triple meurtre de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez, tuées de plusieurs balles dans la tête au centre d’information du Kurdistan dans le centre de Paris jeudi 10 janvier 2013. La préfecture de police a chiffré à 15.000 le nombre des manifestants, les organisateurs évoquant « plus de 50.000 » participants. Vêtus de couleurs sombres en signe de deuil, les manifestants se sont mis en marche gare de l’Est sous la pluie et une nuée de drapeaux dont beaucoup à l’effigie d’Abdullah Ocalan, le leader du PKK emprisonné en Turquie. Nombre d’entre eux portaient des foulards jaunes, rouges et verts aux couleurs du drapeau kurde et brandissaient les portraits des trois victimes. Les manifestants ont afflué à Paris depuis la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, mais surtout l’Allemagne. Dominique Voynet, maire de Montreuil, a défilé en tête de cortège.
Le samedi 22 décembre 2012, des membres de la communauté Tamoule en France ont rendu hommage par une marche silencieuse à Paris à Nadarajah Mathinthiran, connu sous le nom de Paruthy, tué par balles le jeudi 8 novembre 2012 au soir par deux individus cagoulés. Le cortège, parti de la place Gambetta, dans le 20e arrondissement, s’est rendu rue des Pyrénées, sur les lieux de l’assassinat, en présence des parents de la victime. Âgé d’une cinquantaine d’années, Paruthy était l’un des dirigeants du Comité de coordination tamoul en France (CCTF), une organisation considérée depuis 2006 comme terroriste par l’Union Européenne, soupçonnée de servir de vitrine légitime aux Tigres tamouls et dissoute en février 2012 par la cour d’appel de Paris. Paruthy avait déjà été tabassé et poignardé en novembre 2011, quelques jours avant la tenue du Maveerar Naal, une journée qui célèbre les soldats tamouls morts pour le Tamil Eelam. Il avait été arrêté et condamné en France à cinq ans de prison pour extorsion, financement du terrorisme et association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste, dans le cadre du procès d’une filière de racket de la diaspora en France pour financer des opérations au Sri Lanka. Le tireur présumé a été interpellé le 11 novembre 2012 dans le quartier Barbès à Paris, et le commanditaire a été arrêté chez lui à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne. Les deux suspects, âgés de 33 ans, ont été mis en examen pour assassinat et séjours irréguliers en France.
Les partisans du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels, qui sera débattu au Parlement fin janvier, sont descendus par dizaines de milliers dans la rue à Paris, dimanche 16 décembre 2012, pour une grande « manifestation pour l’égalité »
La Confédération nationale du travail (CNT) faisait partie des organisations qui ont défilé le samedi 1er décembre 2012 entre la place de Stalingrad et la place de Clichy contre le chômage et la précarité, derrière une banderole sur laquelle était inscrit « Notre précarité, c’est leurs profits ».
Arrivée place de Clichy, la CNT a joué les prolongations en se rendant seule près de l’Opéra, en s’arrêtant au passage devant deux entreprises jugées symboliques. La première concernée était la société Altédia, un cabinet de reclassement ayant remporté le marché de suivi des ouvriers de l’usine Continental, payée selon la CNT 6 millions d’euros et n’ayant réussi à reclasser que 250 licenciés sur les 1120 recensés. Deuxième entreprise ciblée : les trois cinémas Gaumont Pathé du quartier de l’Opéra, dénoncée par la CNT pour la précarisation de ses emplois, notamment des projectionnistes.