Entre 300 et 400 personnes ont participé à un rassemblement non-autorisé par la préfecture, mercredi 29 octobre 2014, sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, pour rendre hommage au jeune Rémi Fraisse, mort dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage de Sivens (Tarn). Déployant de nombreuses banderoles et scandant des slogans hostiles aux forces de l’ordre, des manifestants ont ensuite essayé d’attaquer les portes de l’hôtel de ville. De nombreux graffitis, portant des symboles anarchistes, ont été peints sur les murs du bâtiment.
Peu après la dislocation du cortège de la Manif pour tous, le dimanche 5 octobre 2014 à Paris, de brèves échauffourées ont éclaté entre les forces de l’ordre et un groupe de radicaux. Têtes dissimulées sous une capuche et visages masqués pour certains, ils ont lancé des fumigènes et des pétards dans les rues adjacentes à la gare Montparnasse. Plus d’un millier de policiers avaient été mobilisés pour assurer la sécurité de la manifestation.
« Aucun débordement ne sera toléré », à la veille de la Manif pour tous organisée dimanche 2 février 2014 à Paris, les forces de l’ordre avaient reçu des consignes de « grande fermeté » pour éviter que ne se reproduisent les débordements survenus une semaine auparavant lors du « Jour de colère » et qui s’étaient soldés par un bilan de 19 policiers blessés et 226 gardes à vue. Pour faire face à une éventuelle nouvelle démonstration de force, pas moins de 1.500 policiers et gendarmes ont encadré le cortège du 2 février. Le dispositif pouvait monter au maximum à 1.900 hommes, sachant que les organisateurs eux-mêmes avaient fait appel à des centaines de bénévoles pour assurer le bon déroulement de cet événement qui se voulait « familial ». La manifestation s’est finalement achevée sans grands débordements.
L’association « Résistance républicaine » a célébré l’anniversaire de la loi du 9 décembre 1905 en défilant entre la place Denfert-Rochereau et la place d’Italie, à Paris, le 8 décembre 2013. L’occasion pour l’association de confirmer son attachement à la laïcité et à la liberté de pratique religieuse uniquement en privé, tout en défendant les valeurs chrétiennes et en dénonçant sans ménagement l’islam radical. Conduits par Christine Tasin, présidente de l’association, les manifestants ont traversé les rues des 13e et 14e arrondissement derrière des banderoles sur lesquelles étaient inscrits « Pas touche à nos fêtes chrétiennes » et « De Jeanne d’Arc à Marianne ». Un programme de nature à attirer les foudres de certains habitants riverains qui ont ouvertement manifesté leur désaccord ainsi que d’un passant venu s’interposer aux manifestants et qui a été interpellé par les forces de l’ordre.
« Trop tondu, Hollande on n’en veut plus ! »… Tel est le nouveau slogan choc du mouvement « les Tondus ». Exaspéré par le matraquage fiscal, le collectif d’entrepreneurs appelait tous les acteurs de l’économie – artisans, commerçants, professions libérales et chefs d’entreprises – à venir manifester devant les mairies de toutes les préfectures et sous-préfectures de France à l’occasion de la commémoration du 11 novembre. À Paris, le rendez-vous était fixé devant l’Hôtel de Ville, à midi. Il a été dispersé dans le calme avec des moyens policiers conséquents.
Les cérémonies du 11 novembre à Paris ont été marquées par des incidents et des manifestants rassemblés près de la place de l’Étoile et sur les Champs-Élysées ont hué le président au passage de son cortège. Les forces de l’ordre ont procédé à 70 interpellations, selon la préfecture de Police de Paris. Des slogans comme « Hollande, ta loi on en n’en veut pas » ou « Hollande démission » ont retenti et des personnes portant le bonnet rouge symbole des opposants bretons à l’écotaxe ont conspué le gouvernement.
Les cérémonies du 11 Novembre à Paris ont été marquées par des incidents et 70 manifestants venus conspuer François Hollande sur les Champs Elysées ont été interpellés. Parmi les manifestants se trouvaient des opposants à l’extrême droite, scandant « A bas le Front national » et déployant une banderole sur laquelle était inscrit « le Front national c’est la guerre ». Ces manifestants ont été encerclés par la police et tenus à l’écart, à quelques dizaines de mètres du lieu où des militants et sympathisants du Front national étaient eux-mêmes immobilisés par la police.
Le candidat FN à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, était présent sur les Champs-Élysées à l’occasion des commémorations du 11 novembre. Accompagné d’une cinquantaine de militants et de sympathisants, il a été entouré d’un cordon policier qui a emmené le groupe rue de Balzac, avant d’être libéré peu de temps avant l’arrivée du Président de la République. Certains militants ont été arrêtés puis conduits au commissariat de police de la rue de l’Evangile. Wallerand de Saint-Just assure que ses militants n’ont pas participé aux huées et aux sifflets contre François Hollande : « Une cérémonie ce n’est pas une manifestation, même si nous comprenons l’exaspération des Français ». Il assure également avoir prévenu la préfecture de police le vendredi 8 novembre 2013 de leur regroupement. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé lundi les arrestations « arbitraires » de militants frontistes sur les Champs-Elysées et rejeté toute responsabilité dans les incidents qui ont émaillé les cérémonies du 11 novembre.
Quelques centaines de lycéens ont manifesté samedi 19 octobre 2013 après-midi à Paris pour réclamer le retour en France de Leonarda Dibrani, collégienne expulsée le 9 octobre vers le Kosovo, mais aussi de sa famille. Estimés à 600 selon la Préfecture de Police, les manifestants ont défilé entre Bastille et place de la Nation, après en avoir obtenu l’autorisation. Deux cents d’entre eux ont fini par un rassemblement assis d’une trentaine de minutes à Nation, avant de se disperser, après quelques bousculades avec les forces de l’ordre.
Alors que les opposants au mariage pour tous se rassemblaient le mercredi 17 avril 2013 en soirée, à proximité du métro Sèvres-Babylone, à Paris, des partisans du projet de loi se sont manifesté à proximité, entraînant une bousculade entre manifestants, contre-manifestants et forces de l’ordre. Parmi les contre-manifestants, portant une banderole sur laquelle était inscrit « L’homophobie tue », se trouvait Clément Méric, en polo et écharpe rouges. Clément Méric, étudiant de 19 ans, est mort le 6 juin 2013 en soirée après une bagarre la veille avec des skinheads d’extrême droite à l’angle de la rue Joubert et de la rue de Caumartin, dans le IXe arrondissement de Paris.
A l’issue de la manifestation contre le mariage pour tous organisée le dimanche 26 mai 2013 à Paris, des affrontements ont opposé pendant plusieurs heures des centaines d’individus et les forces de l’ordre. La manifestation s’était déroulée dans un climat bon enfant. C’est à sa dispersion, à partir de 18 heures, que les incidents ont commencé. Plusieurs centaines d’individus ont violemment affronté les forces de l’ordre et les journalistes sur l’Esplanade des Invalides. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, qui est venu en soirée à la préfecture de police pour suivre les événements, a imputé la responsabilité de ces heurts à l’ « extrême droite » et à la mouvance identitaire. Jets de bouteilles, de barrières métalliques voire de pavés sur les forces de l’ordre et les journalistes, agressions, slogans violents… Les fauteurs de troubles ont joué durant plus de deux heures au chat et à la souris sur l’Esplanade avec les forces de l’ordre. Présentes en nombre, celles-ci ont répliqué à coups de gaz lacrymogènes pour se dégager, couvrant le large espace faisant face aux Invalides d’un épais nuage de fumée une bonne partie de la soirée. Des mouvements de foule épisodiques ont été déclenchés au rythme des charges et des contre-charges. Au total, 293 personnes ont été interpellées au cours de la journée.
Les derniers opposants au mariage pour tous ont quitté dimanche 21 avril 2013 vers minuit l’esplanade des Invalides à Paris, redevenue paisible après de brefs incidents dans la soirée et une manifestation qui a rassemblé l’après-midi plusieurs dizaines de milliers de personnes. En première partie de soirée, plusieurs dizaines d’entre eux ont mené un face à face tendu avec les forces de l’ordre à proximité de la station de métro. Chantant la Marseillaise et brandissant des drapeaux français, certains agenouillés, le groupe de manifestants a été vigoureusement repoussé par les policiers et gendarmes qui ont contraint une partie d’entre eux à descendre dans la station.
Alors que les opposants au mariage pour tous se rassemblaient le mercredi 17 avril 2013 en soirée, près du métro Sèvres-Babylone, à Paris, des partisans du projet de loi se sont manifesté à proximité, entraînant une bousculade entre manifestants, contre-manifestants et forces de l’ordre. Celles-ci ont repoussé les contre-manifestants, avant de les bloquer dans l’immeuble de Sciences Po à l’intérieur duquel ils s’étaient réfugiés.
À la fin de la manifestation « Manif pour Tous » organisée avenue de la Grande Armée, à Paris, le 24 mars 2013, plusieurs centaines de personnes ont descendu l’avenue des Champs-Élysées, où elles ont été stoppées par les forces de l’ordre au niveau du Rond-Point. Les manifestants, dont certains s’étaient agenouillés devant les policiers en criant « Démocratie ! » ou en chantant La Marseillaise dans un air rendu irrespirable par les gaz, ont été pris en tenaille par des gendarmes mobiles et des CRS. Les forces de l’ordre les ont poussés sans ménagement, usant parfois de leurs matraques, dans une grande cohue. Peu après 21 heures, l’avenue était totalement évacuée, les derniers récalcitrants ayant été raccompagnés jusqu’au métro par les forces de l’ordre. À la suite de ces débordements, le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a estimé dimanche 24 mars que la « Manif pour tous » contre le mariage des homosexuels avait « incontestablement » échappé à ses organisateurs. « La manif leur a parfois échappé, ils ont été débordés par des groupes extrémistes », a-t-il déclaré.
Prise de vue: Samedi 1er décembre 2012, à 20 h 40. Appareil: Canon EOS-1D X. Objectif: EF 24-70mm f/2.8L II USM ; focale: 70 mm. Exposition: Auto, priorité à la vitesse, 1/100 sec, f/2.8, ISO 16000. Flash: non
Le samedi 1er décembre 2012 en fin d’après-midi, un collectif de précaires, chômeurs, mal logés, sans-papiers et retraités, ont choisi d’enfreindre la loi pour ouvrir un bâtiment vide depuis des années, situé au 63 rue de la Chapelle, dans le 18 earrondissement de Paris. Un immeuble appartenant à la SIEMP (Société d’économie mixte de la Ville de Paris), qui avait été squatté et vidé immédiatement par la mairie de Paris, ayant pour objectif d’y construire des logements sociaux. Après avoir déployé sur la façade une banderole indiquant « Assez de blablas… ça c’est d’la réquisition », les membres du collectif se sont installés dans l’immeuble, avant d’évacuer d’eux-mêmes l’édifice, cernés par les forces de l’ordre qui les ont poursuivis sans succès, pour les interpeller.