Quelques centaines de lycéens ont manifesté samedi 19 octobre 2013 après-midi à Paris pour réclamer le retour en France de Leonarda Dibrani, collégienne expulsée le 9 octobre vers le Kosovo, mais aussi de sa famille. Estimés à 600 selon la Préfecture de Police, les manifestants ont défilé entre Bastille et place de la Nation, après en avoir obtenu l’autorisation. Deux cents d’entre eux ont fini par un rassemblement assis d’une trentaine de minutes à Nation, avant de se disperser, après quelques bousculades avec les forces de l’ordre.
Plusieurs centaines de manifestants, essentiellement des jeunes femmes, ont participé dans plusieurs villes de France, le samedi 28 septembre 2013, à la « Marche des salopes » (« SlutWalk ») pour protester contre « la culpabilisation des victimes d’agressions sexuelles » et « le sexisme ». À Paris, vêtues notamment de shorts et arborant pour certaines un soutien-gorge apparent, une centaine de personnes ont défilé jusqu’au Panthéon derrière une banderole qui portait l’inscription « Non, c’est non. Un viol n’est jamais ni consenti, ni provoqué, ni de la faute de la victime ! ». Sur les pancartes, on pouvait lire « Ceci est une jupe, pas une invitation » ou encore « La honte doit changer de camp ». Certaines manifestantes avaient le torse frappé d’un « Non » ou « Pas touche ! ». Le phénomène des « Slutwalks » est né à Toronto, au Canada, en avril 2011, sous la forme d’une manifestation dénonçant les propos d’un policier qui avait dit que « les femmes devraient arrêter de s’habiller comme des salopes si elles ne veulent pas être victimes ». Plus de 250 villes dans le monde ont, depuis, organisé des marches similaires.
Le professeur Albert Jacquard, accompagné sur ces photos de la comédienne Josiane Balasko et de Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole national du DAL, le 27 octobre 2012, a succombé le mercredi 11 septembre 2013 d’une leucémie, à l’âge de 87 ans. Chercheur et essayiste, Albert Jacquard se sera attaché durant toute sa carrière à rédiger des ouvrages de vulgarisation scientifique pour rendre la question de la génétique des populations accessible au plus grand nombre. Albert Jacquard était également président d’honneur de l’association Droit au logement (DAL) et participait à de nombreuses mobilisations, comme cette manifestation pour le droit au logement où il est photographié. Le physicien, très diminué par la maladie, n’avait alors pu parcourir que quelques centaines de mètres en tête de cortège avant de devoir quitter les manifestants.
La députée du Front national Marion Maréchal-Le Pen était présente au rassemblement organisé devant l’ambassade du Qatar, avenue de Friedland à Paris, le 9 septembre en soirée, à l’initiative de différents mouvements collectifs, associatifs, politiques ou religieux. Un rassemblement contre une intervention en Syrie et pour dénoncer le rôle qui serait joué dans ce conflit par le Qatar à l’encontre des Chrétiens de Syrie, se lon les manifestants.
Après la dislocation du rassemblement, quelques dizaines de manifestants se sont rendu devant l’ambassade d’Arabie Saoudite pour montrer bruyamment le ressentiment qu’ils avaient également envers ce pays.
Pacifistes, militants de gauche, pro-Assad, Kurdes : quelques centaines de personnes se sont retrouvées le 8 septembre 2013, place Saint-Michel à Paris, pour protester contre une éventuelle action militaire en Syrie. Le cortège, dans lequel se trouvaient des portraits du président Bachar al-Assad, et des drapeaux de la Russie et du mouvement chiite libanais Hezbollah, a rejoint le Panthéon en fin d’après-midi.
Des dizaines de couples de même sexe se sont embrassés dimanche 8 septembre 2013, devant l’ambassade de Russie à Paris pour dénoncer une loi russe jugée « homophobe » et « régressive », promulguée fin juin par Vladimir Poutine. Sous des bannières clamant « Vivre son orientation sexuelle est une liberté fondamentale » et avec des slogans comme « moins de Poutine, plus de drag queens », environ 150 militants homosexuels, féministes ou écologistes, selon la préfecture de police, ont participé à ce kiss-in. Alors que la Russie s’apprête à organiser les prochains jeux Olympiques d’hiver, en février 2014 à Sotchi, les manifestants ont demandé une réaction du Comité international olympique (CIO). « C’est inadmissible que la Russie se serve des JO comme vitrine politique et que ni le CIO ni le gouvernement français ne viennent contester ces lois assassines », a dénoncé Sœur Maria Culasse, membre des Sœurs de la Perpétuelle indulgence, des militants lesbiennes, gays, bissexuels et transexuels (LGBT) en habit religieux coloré. Vladimir Poutine a promulgué fin juin une loi qui puni par des amendes la « propagande » de l’homosexualité devant les mineurs. Le texte est dénoncé comme homophobe par de nombreux défenseurs des droits de l’homme, pour qui sa formulation très vague ouvre la porte à la mise en cause d’un couple qui se tient par la main.
Une quinzaine de membres du mouvement raëlien ont manifesté le dimanche 25 août 2013 à Paris, en retirant leur t-shirt pour défendre l’égalité entre les hommes et les femmes et le droit au topless pour tous. Une marche entre la place Saint-Michel et le quai de Corse, pour laquelle la préfecture de Police de Paris n’avait pas spécialement autorisé de seins nus sur la voie publique. Reconnaissables à leur pendentif, une svastika montée sur une étoile de David, les Raëliens avaient néanmoins enlevé le haut pour la manif, gardant pour les hommes, un haut de maillot de bain, pour les femmes un soutien-gorge. Une démarche soutenue par l’association Go Topless, fondée en 2007 par Raël, leader spirituel du mouvement raëlien après qu’une New Yorkaise ait été condamnée à une amende pour avoir fait du topless. La philosophie raëlienne explique que la vie sur Terre a été créée par une civilisation extraterrestre très avancée scientifiquement, composée de femmes et d’hommes, ayant créé l’être humain à leur image, seins inclus.
Une centaine de personnes ont manifesté le samedi 24 août 2013 sur l’esplanade des Invalides, au centre de Paris, en face du ministère des Affaires étrangères, pour dire « A bas l’armée » et réclamer le retour au pouvoir du président islamiste déchu Mohamed Morsi. Mohamed Morsi, premier chef de l’Etat élu démocratiquement en Egypte, issu des rangs des Frères musulmans, a été renversé et arrêté le 3 juillet 2013 par l’armée égyptienne, dirigée par le général Abdel Fattah al-Sissi. Les manifestants, hommes, femmes voilées pour la plupart, et enfants, brandissaient des drapeaux égyptiens mais aussi quelques syriens et algériens, des photos de victimes des violences, des portraits du président déchu et un slogan sur fond jaune : « Silence kills ».
Pourtant, c’était promis, plus de photos pendant trois semaines de vacances « au vert », c’est-à-dire loin de l’agitation parisienne, des manifestations, de la politique, des peoples, du show bizz. Et bien non, cela aurait quand même été dommage de passer à côté de ces petits riens qui font toute la beauté de nos campagnes, dont voici quelques aperçus. En France, pour l’Insee, une commune est dite rurale quand elle n’atteint pas le seuil de 2 000 habitants. Ces communes rurales regroupent 25,3 % de la population française. D’autres critères peuvent être pris en compte statistiquement pour définir l’espace rural, comme la part de l’emploi alloué aux activités primaires ou le manque d’accès à certains équipements. Plus de 39 % de la population française (22,8 millions de personnes) habitent en zones rurales ou en zones péri-urbaines. Après un lent déclin au XXe siècle, l’espace rural connaît a nouveau un dynamisme démographique.
La communauté tibétaine de France et ses sympathisants se sont donné rendez-vous devant l’ambassade de la République populaire de Chine à Paris, avenue George V, le 28 juillet 2013, pour demander la fin de la colonisation du Tibet par la Chine. Les manifestants ont rappelé qu’un moine tibétain Kunchok Sonam, 18 ans, venait de décéder dans le sud-ouest de la Chine pour protester contre la tutelle de Pékin, après avoir mis le feu à ses vêtements et en lançant des appels à « la liberté des Tibétains ». Depuis 2009, environ 120 Tibétains se sont suicidés par le feu, ou ont tenté de le faire.
Des membres de la communauté égyptienne à Paris se sont rassemblés place Saint-Michel le dimanche 30 juin 2013 pour soutenir les Égyptiens mobilisés dans plusieurs villes d’Égypte pour réclamer la démission du président Mohamed Morsi. Premier président démocratiquement élu dans l’histoire de l’Égypte et premier civil à occuper cette fonction, Mohamed Morsi, venu des Frères musulmans, fête l’anniversaire d’une année de pouvoir de manière bien sombre. Au même moment, au moins 16 personnes trouvaient la mort lors des manifestations en Égypte, dont huit au Caire dans des heurts entre partisans et adversaires du Président.
Cette année, après plusieurs mois de manifestations des opposants au « mariage pour tous », ce rassemblement avait pour mot d’ordre : « Allons au bout de l’égalité ». L’inter-LGBT comme la plupart des manifestants dénonçant une reculade du gouvernement sur le sujet de la PMA, la procréation médicalement assistée, qui n’a pas été adoptée. Le cortège, où se mêlaient couples gay, hétérosexuels ou badauds, pour la plupart en tenues extravagantes et volontiers court-vêtus, a démarré à 14 heures place du 18 juin 1940, dans le quartier de Montparnasse (XVe arrondissement) pour rallier place de la Bastille (XIIe arrondissement), où un concert a débuté vers 17 heures.
Quelques personnalités politiques de gauche étaient présentes pour soutenir cet événement, comme Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, Harlem Désir, premier secrétaire du Parti Socialiste, Cécile Duflot, ministre du Logement EELV ou encore le président PS du conseil régional d’Ile-de-France Jean-Paul Huchon. Jack Lang a ainsi souhaité « remercier » François Hollande même si lui aussi affirme que « d’autres conquêtes sont à arracher ».
Plusieurs milliers de personnes, 6.000 selon la police, ont défilé dimanche 23 juin 2013 à Paris contre le fascisme, une quinzaine de jours après la mort de Clément Méric, tué le 5 juin à Paris dans une rixe opposant antifascistes et militants d’extrême droite. Le cortège dense et hétéroclite s’est élancé vers 15 h de la place de l’Opéra, dans le 2e arrondissement de Paris, rassemblant des militants de partis politiques (NPA, Parti de Gauche), des groupes anarchistes, des associations (Attac, SOS homophobie) et des syndicats (Unef, CGT). Défilant derrière des banderoles proclamant « Le fascisme tue, l’islamophobie tue », ou représentant le visage de Clément Méric les manifestants ont scandé « Clément, Clément, antifa » ou « Pas de quartiers pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers ». Mais le rassemblement dépassait la simple revendication antifasciste, des affiches et banderoles dénonçant pêle-mêle l’islamophobie ou les actes homophobes. Vêtus de noir, une trentaine de manifestants ont déployé pendant quelques minutes une banderole sur la façade de l’Opéra fustigeant le fascisme, avant un défilé rythmé par des fumigènes et des pétards.
Accompagnés de leurs bêtes, des éleveurs ont manifesté le dimanche 23 juin 2013 à Paris pour faire entendre leurs difficultés et partager leur expérience avec les Parisiens. Mobilisés à l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, ils étaient 11 000 selon la FNSEA, 6 200 selon la police, escortés de près de 700 animaux. La manifestation revendicative s’est achevée en fête joyeuse dans l’après-midi au « Village agricole » des Invalides, autour d’un champ de blé et de stands de dégustation.
Mais ces réjouissances n’éclipseront pas la colère et le désespoir même des éleveurs dont le travail se trouve souvent mal rémunéré, parfois même sous le coût de production.
Une manifestation était organisée le samedi 15 juin 2013 à Paris, au départ de la place de la Bastille, pour défendre le droit à la santé et la protection sociale. Au préalable, un rassemblement s’est tenu devant l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, pour dénoncer les restructurations, fermetures d’établissement et de services hospitaliers, sociaux et médico-sociaux et, plus généralement, contre les déserts médicaux.