Alors que les opposants au mariage pour tous se rassemblaient le mercredi 17 avril 2013 en soirée, près du métro Sèvres-Babylone, à Paris, des partisans du projet de loi se sont manifesté à proximité, entraînant une bousculade entre manifestants, contre-manifestants et forces de l’ordre. Celles-ci ont repoussé les contre-manifestants, avant de les bloquer dans l’immeuble de Sciences Po à l’intérieur duquel ils s’étaient réfugiés.
La mobilisation ne faiblit pas, un mois après l’adoption à l’Assemblée nationale du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Les opposants au mariage pour tous se sont rassemblés, dimanche 24 mars à Paris, pour demander une nouvelle fois le retrait du texte. Ils étaient près de 300.000 selon les chiffres de la police. Les organisateurs, eux, revendiquent 1,4 million de participants, soit 400.000 de plus que lors d’un précédent rassemblement, le 13 janvier 2013. Alors que le projet de loi sera examiné au Sénat – et vraisemblablement voté – à partir du 4 avril, les organisateurs ont qualifié cette manifestation de « grande armée qui se lève », en référence à l’avenue du même nom qui remonte vers la place de l’Étoile, où avait lieu le rassemblement. Drapeaux au vent, bleu outremer, fuchsia, blancs, les manifestants ont été encadrés par quelque 8.000 bénévoles, reconnaissables à leur T-shirt jaune ou rouge, pour assurer accueil et sécurité.
Dimanche 24 mars 2013, des opposants au « mariage pour tous » – entre 300.000 selon la police et 1,4 million selon les organisateurs – s’étaient donné rendez-vous avenue de la Grande-Armée à Paris afin de manifester contre le projet de loi Taubira. Frigide Barjot, porte-parole de l’association « La Manif pour tous », est arrivée tôt au pied de la grande scène installée pour la circonstance, alors que l’avenue s’était déjà considérablement remplie de manifestants.
À l’appel d’un collectif baptisé « La manif pour tous », des dizaines de milliers d’opposants au mariage homosexuel ont manifesté samedi 17 novembre 2012 dans dix villes de France pour dénoncer le projet de loi présenté en conseil des ministres début novembre. A Paris, les manifestants vêtus en « bleu, blanc, rose » ont défilé de la place Denfert-Rochereau jusqu’aux Invalides en se réclamant d’un mouvement apolitique, « transreligieux », mais aussi « contre l’homophobie ». Avec pour slogan « Tous nés d’un homme et d’une femme », les organisateurs ont revendiqué 200.000 manifestants dans la capitale. Ils étaient 70.000 selon la police.