Vieux métiers. Un véritable engouement


Au plus fort de l'après-midi, les allées étaient noires de monde.
Si la vannerie était au coeur de la deuxième édition des travaux anciens, force est d'admettre que ce sont les vieux métiers qui ont tenu la tête d'affiche, durant toute la journée d'hier, au Cristal. À l'intérieur et tout autour de la salle des fêtes, au gré des averses qui ont rythmé l'événement en matinée, le public était composé de nombreux enfants, que leurs parents et grands-parents avaient emmenés pour les tremper dans une ambiance d'autrefois. La mode étant à la remise au goût du jour de certaines valeurs d'antan, comme l'agriculture sans engrais chimiques ou la cuisine au naturel, les métiers d'autrefois ont été ressortis des oubliettes par les passionnés, les nostalgiques, mais aussi par tous ceux qui persistent à les pratiquer. 

3.000 visiteurs 

De l'outillage à main de Louis-Michel Simon, dont le stand a enregistré la plus forte affluence, à l'imposante batteuse de Jean Leroux, restaurée par les Mécaniques Anciennes de Morlaix, en passant par les onze métiers à tisser de Jean Hamon, le crochet d'art de Marie-Noëlle Joly, la bouillotte de campagne d'Isabelle, le bouquet de fleurs d'osier de Christiane, l'argile de Michèle, le rempaillage de Xavier et de son apprenti Jean-Jacques, les Bigoudènes flottantes de Philippe Morvan, ou la robe de baptême de Magalie, n'ont été qu'une infime partie de ce que près de 3.000 visiteurs ont pu admirer dans l'oseraie géante des Boutegerien de Pont-Eon. 

Le succès des patates au lard 

Car du monde, il y en a eu, et bien au-delà des espérances de Pierre Bodilis, qui craignait, non pas le fiasco, mais un public moins nombreux qu'il y a deux ans à cause des mauvaises conditions météo du début de journée. Ce fut le contraire, car au plus fort de l'après-midi, il devenait impossible de se frayer son chemin ! Quant aux patates au lard, elles sont parties plus vite encore que des petits pains, si bien que les affamés ont dû se replier sur les galettes, toute la pâte ayant, elle aussi, été écoulée bien avant le « quatre heures »... Un succès !