Cette affaire me met mal à l'aise. Oui, les familles Bourdin, Cassin et Jamois n'auraient pas dû construire cette maison, en 2012, en infraction à la loi Littoral. Les trois associations environnementales bien-pensantes qui ont réclamé avec acharnement la destruction de la maison en bois de Saint-Efflam m'agacent un peu, comme souvent les bien-pensants. Elles disent que c'est le seul moyen de dissuader les maires d'accorder des permis de construire illégaux avec l'arrière pensée de “pas vu, pas pris”, sachant que les maisons construite en dehors des zones autorisées sont rarement détruites. Alors se pose la question : les hors-la-loi sont-ils les bâtisseurs ou les maires qui leur disent qu'ils peuvent bâtir ? Faut-il sanctionner davantage les premiers que les seconds ? Il est vrai que la maison en bois bouche en partie la vue sur la mer aux habitants de la maison d'en face. Mais elle est innovante, moins banale que les maisons qui l'entourent, et je ne la trouve pas vilaine. Pour moi, elle ne choque pas dans le paysage. Là, c'est affaire de goût. Mais je n'aime pas qu'on détruise les ouvrages humains.
► http://jfsaby.com/blogs/index.php/jeff/maison-de-saint-efflam-le-tribunal-ordonne-la-demolition
Je suis philosophiquement totalement d’accord avec ton analyse Jeff. Mais pratiquement, il me semble qu’ici, moins que l’esthétique de la maison de bois, ce soit une question de personnes qui sous-tende cette confrontation épique… Les juges, vraisemblablement en butte aux lobbies des deux parties auront botté en touche et décidé pour une solution qui les désengage et qui, de plus, aura une valeur d’exemple en ces temps de bien-pensance écologique exacerbée. On assiste de temps à autres aux mêmes sursauts de fermeté légalisatrice de la part des préfets du Var et des Alpes maritimes qui font “bulldozeriser” des établissements de plages ça et là sur la côte… En temps que “correspondant local", je gage que tu auras d’autres occasions de nous reparler de cette affaire !