Oups, quelle angoisse hier matin lorsque j'ai entendu les commentaires des mé­dias !!!!!!
J'ai vite couru devant mon miroir pour je­ter un regard sur ma silhouette. Depuis quelque temps, me serait-il poussé des cornes, une queue, voire même une petite moustache ?
Rassurée sur l'apparence qu'offrait mon corps, je me suis alors approchée pour voir si mon sourire aurait pris un air sardoni­que, cruel… Ouf, non, il est toujours bien­veillant et sincère. Toutefois, j'ai voulu ap­pro­fondir ma recherche, et je me suis pen­chée sur mon âme. Serait-elle devenue im­pitoyable, fermée à tout et à tous ?
J'ai bien regardé dans tous les recoins, à la recherche de tout ce dont on m'accuse, et si j'y ai bien trouvé quelques petits défauts (hi hi hi, je ne vous en parlerai pas, on a bien droit à son petit jardin secret, n'est-ce pas ?), j'y ai surtout vu un grand respect pour TOUTES les personnes respectables et respectueuses et un très grand amour pour la France.
Oui, moi, la petite « pied-noir », fille et pe­tite-fille d'ouvriers en Oranie, et dont l'ac­cueil en métropole ne fut pas souvent une partie de plaisir (sauf avec mes amies Nicole et Jacqueline). Mais je suis tombée dans la France quand j'étais toute petite, et contre ça je n'y peux rien : je suis amoureuse de ce pays magnifique. Bref, je suis soulagée, je n'ai rien de mons­trueux… Et finalement, si cette caricature n'existait que dans le regard des autres ?