Ayant gaffé leurs potes dévisser leur billard
Et claboter de la pestoche,
Tous les bestiaux du monde s’étant filé rencard
Discutaient en se tapant la cloche.
– Je crois, jaspinait le lion, décarrant du désert,
Que le ciel nous punit de nos arnaques
Et que pour nous rebecqueter, au lieu de fric et d’auber,
L’un de nous devrait payer de sa barbaque.
Le preux, je suis tout prêt à sacrifier mon lard ;
N’ayant pas été des plus chouettes
En becquetant les bêlants, ainsi que les deux clébards
Que trimbalait la môme Nénette.
– Te buter pour si peu, ton gniasse n’est pas marteau ?
Bava le renard, un petit mariol.
Bêlants, bergères, cabots, ça compte pour ballepeau,
Mézigue t’en file sa parole.
– Et bibi, dit alors un vioc bourricot.
D’un bout de champ, j’ai bouffé l’herbouze,
M’en fourrant plein le buffet sans lâcher un pélot ;
Ne trouvez-vous pas ça tartouze ?
– Si, bavèrent en chœur les bestiaux réunis ;
Tu dois te taper la pilule.
Et sans plus de chichis, le bourricot fut occis
Pour avoir été trop régul’
Moralité
Les gros ont tout l’affur’ : pognon, perlot, bifteack
Quant à celui qui trinque, c’est toujours le pauvre mec
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