Le Chapitre du Jour (34)
Ma bible au premier degré – Saison 1 – La Genèse
Résumé de l’épisode précédent :
Joseph s’était acquis la bienveillance de Pharaon en lui prédisant l’alternance des années d’opulence et de disette. Ça se passe comme prévu ! Et pas qu’en Égypte. À Canaan aussi. Joseph, en bonne fourmi amasse pendant les bonnes années. Tandis que là-bas, papa Jacob et les frangins ne se doutent de rien et cigalent à tout-va. Ils se trouvent bientôt fort dépourvus et les frangins viennent tous – sauf Benjamin – auprès de Joseph mander l’aumône de quelques grains. À peine arrivés, Jo les retapisse. Et trouve les arguments pour les renvoyer chercher le douzième petit frère.
34 – Restrictions & capitulation
On refait la Route. Retour à la maison… et rapport complet au pater familias. À la vue de l’argent restitué, papa Jacob flaire une embrouille et reproche à l’équipe d’avoir laissé un frère en otage.
« Siméon en otage, et en plus vous voulez emmener Benjamin ! Vous voulez-donc me faire mourir avant l’âge ! ».
Et comme on a l’amour filial à géométrie variable (rappelle-toi Abraham et Isaac, au chapter 4) voilà mon Ruben qui propose gentiment à son dabe de tuer ses deux propres fils si d’aventure il ne ramenait pas Benjamin… Mais papa n’en démord pas. On reste tous à la casbah ! Enfin… Jusqu’à l’épuisement des vivres… Qui amène à reconsidérer la situation.
Des longueurs… On sent que l’auteur, emberlificoté dans une intrigue trop foisonnante ne sait plus trop comment s’en sortir…
Quand on commence à la sauter vilain, Jacob – qu’on nomme désormais Israël – (appelons un chat un chat !) remet tout l’équipage en route, nanti de tout le fric nécessaire à cette transaction, plus le « trop rendu » de la dernière fois, plus des cadeaux royaux à l’attention du bienfaiteur. Il leur confie aussi Benjamin… advienne que pourra…
Et on se re-refait la Route. En Égypte, dès qu’il les voit revenir accompagnés de Benjamin, Joseph donne ses ordres pour les faire escorter jusqu’à lui. Notre équipe pète un peu de trouille quand elle se voit encadrée de la sorte, craignant de se faire dérouiller, dévaliser puis embastiller tout ça pour être repartis avec l’argent du premier voyage. On assiste là encore à un numéro genre « Le plus grand Cabaret du Monde » : on a vu que, lors du premier voyage, Joseph lui-même avait fait remettre en loucedé l’argent reçu en paiement dans les sacs de blé. Et, alors que, honnêtes ou prévoyant le pire, ils ramènent ce magot avec eux l’Intendant de Joseph leur explique :
« Y a pas d’ lézard, le fric qui était dans vos sacs, c’est un cadeau de Dieu. Du reste, moi, j’avais bien reçu votre paiement… » (Whaou ! Si seulement mon percepteur pouvait me tenir le même discours !)
Ah bon. Les frangins, bien soulagés cachent leur joie et ne s’avisent surtout pas de chercher plus loin pour élucider ce tour-là. Tu parles ! Nous voilà donc bons amis. Siméon-l’otage rejoint la fratrie, on se lave les pieds en famille en attendant le Patron qui veut les faire manger avec lui… (Je dis bien « les faire manger avec lui » et non pas « les inviter à sa table »). À l’arrivée de Joseph on se plie aux mondanités d’usage : Comment ça va par chez vous ? Et votre vieux père, toujours en vie ? Ah ! Mais, mais c’est ça votre jeune frère Mademoiselle Germaine ? Le petit frère dont vous m’avez tant parlé ! Et là, Joseph doit s’esbigner dans sa chambre pour ne pas montrer sa trop grande émotion à la vue de son petit frère à lui.
C’est pas tout ça, les émotions ça creuse. On passe à table. Enfin, à tables, car on a beau être de la famille, c’est une abomination pour un Égyptien de manger à la table d’un Hébreux. (No comment). On ripaille quand même, Benjamin cinq fois plus que les autres. Il a de l’appétit, le petit ! Et on comprend à ce détail que Joseph fera tout pour récupérer Benjamin. Il ourdit une nouvelle manigance à base de sa coupe d’argent préférée, celle dans laquelle il boit et où il dit prédire l’avenir. Il fait planquer ce Graal dans le sac de Ben puis, la caravane partie, il lance son intendant à leurs trousses avec pour mission de ramener comme esclave celui des frères dans le paquetage duquel on aura trouvé la coupe. Pas bête ! Courette, perquisition, dénégation, retour honteux à la case départ. Cette fois c’est Juda qui se charge des tractations sur le thème : si on revient sans son petit dernier notre vieux père en mourra… Il le fait si bien au sentiment que c’est Joseph qui se craque le premier.
Et c’est la grande scène du 45.
Joseph reste seul en présence de tous ses frères et il leur crache le morceau. Il déballe tout, intégral. Depuis sa vente aux nomades du désert jusqu’à sa bonne fortune d’aujourd’hui.
Gen. 42.29 à 45
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dans ► 1 La Génèse – 1.34 – Restrictions & capitulation.
rs Les séries de Guy (en pdf) sont dans la colonne de droite de cette page.
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