Le Mot du Jour déboulonne (8/7)
J’en ai un petit peu plus… Je vous le mets quand même !
L'élégance selon Pablo
Dès les années 50, Picasso fait aussi une fixation sur la sexualité et dans ses reprises d’œuvres anciennes il y a toute une partie qui est très misogyne et très triviale.
Par exemple il a fait un tableau qui s'appelle La Pisseuse, qui reprend une œuvre de Rembrandt, un des maîtres de la peinture hollandaise du 17e siècle, montrant une femme en train d'entrer dans une rivière et de relever sa jupe. C'est un tableau un peu énigmatique, parce qu'on ne sait pas trop ce qu'elle est en train de faire là, et Picasso en a fait une reprise très littérale en disant « bon bah elle rentre dans la rivière, elle relève sa robe, qu'est-ce qu'elle est en train de faire ? Bah c'est évident qu'elle va pisser dans l'eau »…
Au moment où il peint cette œuvre, Picasso a 84 ans, il vient de se faire opérer de la prostate, il est impuissant, et pour la première fois de sa vie il ne peut plus dominer sexuellement les femmes. Du coup il est très frustré et il les déteste encore plus, en particulier la sienne, Jacqueline Roque, qui est le premier témoin de son vieillissement, et il donne à la pisseuse le visage de sa femme pour l'humilier.
La femme qu’on voit dans la Pisseuse c’est donc Jacqueline Roque, qui est devenue sa compagne, sa secrétaire et son souffre-douleur pendant les vingt dernières années de sa vie.
d'après Julie Beauzac
(Vénus s'épilait-elle…)
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