Revues hier, au gré de mes zappings, quelques scènes de ce culte et pluvieux « chabadabada »… Et le responsable de la Régie publicité de la chaîne n'a pas été fichu d'y insérer une pub pour Carglass !
« Les intenses négociations entre La France insoumise et le Parti socialiste, qui se sont poursuivies la nuit dernière, sont en voie de déboucher sur un accord ce mercredi, selon les deux parties ». (Le Parisien)
V'là un type qui appelle les gendarmes pour signaler la disparition de sa femme… et qui se retrouve vite fait en cabane, soupçonné de meurtre… Bien qu'on nous ressasse à longueur de faits divers l'inviolabilité du secret de l'instruction, l'affaire est feuilletonnée quotidiennement sur une chaîne racoleu spécialisée.
L'épisode d'hier insistait encore sur l'ampleur des moyens déployés pour sonder et retourner la campagne environnante à la recherche du corps…
Et si, envisageant d'autres hypothèses, le Mot du jour avait, lui, retrouvé Delphine ?
Toujours vers 1953/54… Monsieur Aznavour s'essaie à la rime unique, tandis que Gilbert Bécaud calme (?) sa fougue pianistique sur des rythmes antillais…
Mé Qué, Mé Qué
Paroles de Charles Aznavour - Musique de Gilbert Bécaud – 1953
Le triptyque revient à la mode et supplante l’anaphore
« T’as vu comment qu’ils nous causent ? »
Il est des rapprochements intempestifs dans la mise en page de la presse qui ont pu faire les choux gras du Mot du Jour. Il est moins courant de repérer ces voisinages malencontreux dans la « vraie vie ». Et pourtant…
À l'occasion du décès de Bertrand Tavernier nous avons eu le plaisir de revoir « Quai d'Orsay » et Thierry Lhermitte avec son fameux « Tchac, tchac et tchac ! »
Et puis il y a eu le discours télévisé du Président…
« Sécurité, équilibre, responsabilité… » !
Glossaire
Triptyque.– Un triptyque (du grec triptukhos, trois-volets) est – dans le domaine des beaux-arts – une œuvre peinte ou sculptée en trois panneaux. Allusion ici aux trois mots scandés par Emmanuel Macron, à la manière de Thierry Lhermitte dans « Quay d'Orsay ».
Anaphore.– L'anaphore (du grec ancien anaphorá, « reprise, rapport ») est une figure de style qui consiste à commencer des vers, des phrases ou des ensembles de phrases ou de vers par le même mot ou le même groupe de mots. Exemple : François Hollande et sa répétition de « Moi président, je… ».
Si certains établissements savent si bien nous charmer par leur authenticité, au point que – comme celui d'hier – on y retourne à la première occasion, il en est d'autres en revanche ou l'on se sent mal à l'aise dès que l'on en franchit le seuil. Témoin celui décrit par Philippe Meyer, où le biniou pourrait bien tenir la dragée haute au banjo !
« Redescendu dans le bourg, le premier bistrot ne peut être que le bon, et je sais que je ne penserai jamais à Ouessant sans songer à l'envie de grog avec laquelle j'ai poussé la porte de cet estaminet offrant son abri derrière ses vitres embuées. Au comptoir, une demi-douzaine d'hommes en tête à tête silencieux avec des verres de bières. À une table, des joueurs de cartes et leurs copains. On belote sans causer plus que nécessaire. Au baby-foot, une poignée de garçons. Un Ouessantin du continent m'a parlé hier, sans trop insister ni avoir l'air de vouloir répondre à mes questions, des problèmes liés, ici, aux mariages consanguins ou même aux unions furtives mais fécondes, entre membres de la même famille. Je crois maintenant voir ce qu'il veut dire »…
Philippe Meyer in « Dans mon pays lui-même… ». Flammarion – 1993
Revu avec plaisir, hier soir à la télé, le film « Quai d'Orsay » à qui le contexte actuel d'agitation politico-médiatique coronavirusée redonne une nouvelle jeunesse.
Comment en effet ne pas reconnaître dans toute la faune énarquienne qui grenouille dans le Ministère d'Alexandre Taillard de Worms (Thierry Lhermitte) les très actuels acteurs des Conseils de défense ou autres Conseillers sanitaires dont l'agitation brownienne résulte en pompeuses déclarations d'intention ou en confirmation de pseudo hypothèses journalistiques ?
Je suggère qu'un visionnage en « replay » de cette caricature prémonitoire remplace avantageusement les anti-anxiolytiques dont on assure en ce moment la promotion pour traverser cette bien grise période.
Ce salaud ! Ce fils de milliardaire ! Ce prédateur sexuel avec sa tronche de beau gosse, toujours flanqué de son petit frère, collé à lui comme un toutou… Évidemment il l'avait plantée encore une fois… Soi-disant pour une réunion politique alors qu'on entendait déjà, dans la pièce voisine, les rires de gourgandines encouragées par l'alcool et les lignes de c. se chauffant pour satisfaire les petits mâles alpha…
Hippolyte Girardot se met dans la peau du mouchoir de soie de Marilyn Monroe. L'étourderie de la star le laissa choir sur un lavabo du Waldorf Astoria, mais ce ne fut pas la fin de son destin… Bien au contraire : 60 ans après, ce mouchoir a sauvé un théâtre à Paris.
Hier soir, j'ai vu (je dis bien vu et non pas revu) le plus long spot publicitaire jamais diffusé pour une marque de cigarette. Je croyais la chose interdite, mais les cigarettiers savent y faire ! Et bien y faire ! Car ce clip de près de 90 minutes (!) est réalisé avec tant de soin qu'on pourrait le présenter en salle… Il est consacré à la promotion de la “Celtique”, cette cigarette bien de chez nous (ou presque !), cette tige sans filtre de "gros cul" brun, d'un diamètre un peu supérieur à la moyenne, à l'odeur acre et tenace. Le fil conducteur de cette pub' est la narration en images des états d'âme d'un séduisant quinquagénaire tiraillé entre son épouse, son fils, son pied-à- terre sur l'île de Ré et une pulpeuse beauté callipyge. On accroche le client par, justement, un plan de fesses, puis on le garde en haleine à travers des crissements de pneus de grosses bagnoles lancées à vive allure, puis, au final, l'inévitable scène de salle d'opération avec ses bips de monitoring… Du grand classique… Ce qui l'est moins, c'est l'apparition à chaque plan de cette satanée Celtique ! Dans la chambre à coucher, elle empeste sur la table de nuit. Elle reste à portée de main sur la planche de bord de la berlinette où elle se partage avec un copain, toutes vitres closes… Elle se fume au petit-déjeuner, au bureau, en tapant à la machine… Partout ! Au restaurant, elle mélange ses volutes à celles des autres convives. Une conversation dans l'intimité d'un salon ou d'une chambre ne peut se tenir que cigarette aux lèvres. Mieux : tout au long de la présentation, elle ne s'allume qu'avec le mégot de la précédente ! Du moins quand le mégot est assez long pour le permettre… Cette longue publicité est tellement bien faite que le fumeur repenti que je suis avait encore ce matin le goût du tabac froid en bouche !
Mais les cinéphiles m'auront démasqué depuis longtemps… Oui, j'ai découvert « Les choses de la vie » sur Arte ce dimanche soir. Rien d'étonnant à ce que ce film ait fait un tabac !