La Chanson du Dimanche
L'été
Puisque la Chanson de dimanche dernier nous a ramené sur la plage des années 60, et comme c'est de saison, restons dans les cucuteries de l'époque avec Jean-Jacques Debout…
Jean-Jacques Debout – 1961
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La Chanson du Dimanche
L'été
Puisque la Chanson de dimanche dernier nous a ramené sur la plage des années 60, et comme c'est de saison, restons dans les cucuteries de l'époque avec Jean-Jacques Debout…
Jean-Jacques Debout – 1961
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À Pasteur
« Le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons »
Bandeau conservé en souvenir de Cabu
Cette vignette de Lefred-Thouron, dans le Canard Enchaîné (17/01/18) nous ramène à l'époque où boire du vin était élevé au rang d'acte patriotique…
Les « réclames » au dos de cette affiche sont datées de 1907. Elles auront peut-être un jour les honneurs du Mot du Jour…
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Le Mot du Jour célèbre le solstice
et rend hommage à Pierre Desproges
L’été ! Quelle horreur ! C’est la saison des joies vulgaires et des exultations de masse. En hiver, l’homo sapiens de base fonce, la tête basse dans les frimas pour qu’on ne voit pas sa gueule. Mais que revienne l’été et voici qu’il relève le groin pour humer les petites brises le long des quais marins où il parade derrière son ventre enveloppé dans d’immondes chemises haïtiennes ; avec sa grosse qui se pavane à son bras en jupette rase-bonbon de style abat-jour à cellulite, et leur progéniture braillarde qui caracole autour et fait des ricochets pour stresser les mouettes et paniquer les harengs.
Même en ville, les gens commencent à se déguiser comme à la plage. Pourtant, rien n’est plus insultant à l’œil qu’un employé de banque bariolé ou qu’une sténographe-facturière multiflorale ! Au spectacle de ce laisser-aller luxuriant, l’homme de goût se prend à déplorer qu’on n’habille pas la France entière en gris muraille de Chine, comme au bon temps de Mao Tsé Toung. Et, plus intolérable que tout, voici que ressurgissent les T-shirts à message personnalisé. Personnalisé ! Oh sordide exploitation du langage des foules ! Ils sont un million d’assujettis sociaux blanc-navet à exhiber leur couenne dans un million de tricots de coton où l’on peut lire « Je suis un rebelle ». Et ils bêlent et broutent dedans, tous ensembles, tous pareils ! Et ils appellent ça un message personnalisé !
Quelle dérision ! Quelle époque ! Vivement la guerre !
… … …
Jamais ces messages ne correspondent à la moindre réalité tangible. Tenez, hier après-midi, sur le parvis de Notre-Dame de Paris, je croise une grande bringue plutôt joufflue, le genre « Belle des Champs », en plus laitière encore, avec des joues comme des fesses, un bon gros regard con de vache normande, des bras lisses et blanc-yaourt et une paire de lolos à ressusciter Leprince-Ringuet. Bref, cette conne était belle et bloubloutante comme un flan bavarois. Par chance, elle arborait un T-shirt blanc qui annonçait en lettres de feu « Je suis à prendre ».
Qu’eussiez-vous fait à ma place ? Je l’ai prise ! Mes enfants, quelle affaire ! La voici qui se débat en poussant des brames de truie des Ardennes, ce qui est généralement l’expression d’un profond désarroi. (La truie des Ardennes à plutôt tendance à couiner quand on lui grimpe dessus, c’est la biche lorraine qui brame sous le mâle)
Ayant ouï ces cris effrayants, voici que les flics déboulent, et le curé de Notre-Dame qui veut m’excommunier, et la délégation des enfants de Marie-couche-toi-toute-seule qui veut me finir à coups d’ombrelles bénites ! Quelle affaire ! Quelle affaire !
Texte de Pierre Desproges – « C’est l’été »
Photo « de la vraie vie » prise en août 2015 à Aussois (Savoie)
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Quand on n'a rien à dire, le mieux c'est… de mettre une photo
Jeudi, je m'inquiétais pour l'avenir de la Presse quotidienne sur papier, desservie qu'elle est par ses placards photographiques ineptes. Je craignais en effet que les nouvelles technologies, sans doute aux mains de jeunes geeks plus en prise avec leur époque, ne viennent ringardiser une forme de journalisme racoleur où de belles images en couleurs tiennent lieu de reportage rigoureux…
Me voilà rassuré par l'ami Jeff, notre efficace blogmaster, qui n'a pas hésité à aller voir ce qu'il en était de l'article sur « la tuerie derrière le portail » dans l'édition de Var-Matin diffusée sur le web. Voici le résultat de sa quête :
Longue vie à cette impayable presse de divertissement !
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La relève est assurée…
…puisque je n’ai eu qu’une illustration à ajouter à ce post Face Book d’Hélène pour en faire ce Mot du Jour…
Entendu aux infos : Conseil pour ne pas oublier votre enfant dans la voiture en plein soleil : posez quelque chose d'important sur la banquette arrière à côté de votre gniard (moins important), comme des clés ou un sac à main, du coup vous ne l'oublierez pas !
Ah ouais c'est sûr, mon sac à main je vais y penser, alors que le nain derrière, pas sûr… Nan mais allo quoi ! On vit une époque formidable comme dirait l'autre…
Prolongation à ma façon
Après avoir sagement déposé son trousseau de clés sur le siège arrière, sanglé Bébé dans son siège, arrimé l’ensemble au siège de l’auto, Maman (ou Papa) s’installe au volant, boucle sa ceinture de sécurité et… se contorsionne pour fouiller toutes ses poches, son sac et jusqu’au vide-poche, à la recherche de la clé de la voiture…
On n’ira pas jusqu’à imaginer qu’il abandonne son gniard dans l’auto pour partir une heure à la recherche de ses clés !
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Il était une fois, dans une station balnéaire, un commerce : de ceux que l’on appelle « de proximité ». Pas un arabe, non, un du genre Supérette comme parait-il ça s’appelle.
Mi-janvier, mi-journée. La plage est déserte et les locations de vacances vides aussi, à l’exception des quelques résidents à l’année. C’est pourtant l’heure de pointe à l’épicerie : deux, trois papys tremblotants plus une dizaine de ménagères de (un peu) moins de deux fois cinquante ans constituent une file d’attente honorable à la seule ligne de caisse en fonction.
Le gérant, quinquagénaire costaud et dynamique, qui revient peut-être d’un stage de motivation se montre magnanime et ouvre lui-même et en personne une seconde caisse. Bousculade de paniers à roulettes et de déambulateurs. Ils n’ont pas perdu les réflexes les ancêtres !
Je me retrouve en queue de peloton, bien sûr. Devant moi une ultra nonagénaire (pas une mémère emperlousée, loin de là…) a dans son cabas de paille moins que le nécessaire : une pâte à tarte en conserve, un rouleau de Sopalin et, peut-être, une boîte de sel…
Quand vient son tour de payer elle bredouille, presque gênée :
– Vous savez, hier, j’ai pas fait attention, mais quand j’ai recompté, chez moi, j’ai vu que vous m’aviez pas compté le Muscadet…
(Le contenu de son cabas ne devait être que prétexte…)
Le boss du magasin prend le temps de la réflexion avant de demander :
– C’est pas grave… Combien ça coûte ? Vous avez regardé ?
La petite vieille ne sait pas. Alors, pour débloquer la situation je dis au gars, avec un sourire entendu :
– C’est dans les 2.50 ou 3 euros.
Et lui de me répondre
– Oh non, moins que ça, c’était du « en plastique ». Puis, à la mémé :
– Vous en faîtes pas pour vos courses, je vous les garde !
Et la presque centenaire, à demi honteuse, a remonté la file à contresens puis a béquillé au fond du magasin pour vérifier précisément le prix de la malheureuse bouteille de piquette qu’on ne lui avait pas comptée hier.
Les contes généralement finissent par « Ils vécurent heureux… ».
C’est tout ce que je souhaite à cette mamie désargentée d’une honnêteté d’une autre époque…
Quant à l’infâme boutiquier, que les sbires de Woerth et de Lagarde le harcèlent sans fin jusqu’à lui faire bouffer la grenouille !
Ca se passait ce matin au Spar (filiale Casino) de Sanary-sur-Mer.
Si vous passez par là, faîtes le détour par cet estancot, et allez donc y voler quelque chose !
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