Depuis pas mal de temps, nos logements, nos maisons, ne sont plus divisés en pièces mais en « espaces ». On dort dans « l'espace repos », on passe sous la douche à « l'espace toilette » puis l'on déjeune sur le pouce dans « l'espace snacking », pour, le soir, se mettre à table dans « l'espace dinatoire ». Je sens venir bientôt l'avènement de « l'espace défécatoire » ! Pareil pour les boutiques et magasins : le salon de beauté est devenu « l'espace beauté » (quand ce n'est pas l'« Ongleria »), le cabinet du dentiste est devenu « l'espace sourire » (authentique), et plus aucun fleuriste n'exerce son talent ailleurs que dans un « espace floral »…
C'est quand le croque-mort s'en mêle que l'enseigne devient farce ! Oubliant que, depuis plus de cinquante ans, la majorité de la population est peu ou prou initiée à l'anglais, il officie désormais dans un
22 janvier - À l'instar de Jacques Chirac, alors qu'il visite Jérusalem, le Président Macron qui s’exprime d'ordinaire en anglais avec le très sélect accent de Wall Street, s'emporte contre le service de sécurité israélien avec l'accent de Maurice Chevalier…
En 1620, une centaine de dissidents anglais, débarquent du Mayflower au Massachusetts. Ils y fondent la colonie de Plymouth. Mais les débuts de la coloniation furent difficiles et la moitié des arrivants périrent du scorbut. Les survivants ne durent leur salut qu'à l'intervention des autochtones qui leur offrirent de la nourriture, puis leur apprirent à pêcher, chasser et cultiver du maïs.
Ce dernier dimanche, au réveil, c'était la chronique "Cuisine" sur France Inter. La chroniqueuse tresse avec ferveur des couronnes de laurier à un certain Jamie Oliver, cuisinier d'outre-Manche, qui se targue d'initier ses compatriotes à la "vraie" cuisine car, selon la dame "les Anglais ne savent pas manger" (sic). Et de nous dévoiler les critères qui, selon elle, régissent la cuisine de ce Chef. Les plats (on dit aussi « créations ») doivent être, dans l'ordre :
1 – Jolis 2 – Appétissants 3 – Et avoir du goût
N'est-ce pas à cette singulière inversion des valeurs culinaires que l'on doit aujourd'hui ces superbes créations construites à la pince à épiler à base de tomates inodores délicatement sculptées au scalpel, de géantes fraises rouge et bien charnues mais insipides parce qu’à peine mûres, de l'inévitable brin de ciboulette… Le tout cerné de l'omniprésent filet de vinaigre balsamique et surmonté d'une fleur de capucine du jardin ?
À Balzac, Flaubert, Zola, Maupassant et autres bâfreurs illustres que l'émotion gustative me fait oublier…
Synopsis En 1943, les forces de l'Axe tiennent la mer Égée, rendant impossible l'évacuation de deux mille soldats britanniques, bloqués en Grèce occupée sur l’île de Kéros. Le détroit de Navarone, leur unique issue, est sous le feu de deux gigantesques canons de marine, installés sur l'île de Navarone. La seule solution des Alliés est d'envoyer un commando de choc composé de soldats anglais et grecs, avec pour mission de les faire sauter.
Vendredi dernier, sur France Inter, François Morel interpellait Patrick Cohen :
« Patrick, je ne voudrais pas vous faire de reproches ; qui serais-je moi, petit chroniqueur ignorant pour vous chercher des noises, pour vous chercher des poux dans votre toison splendide ? Mais il se trouve que, pas plus tard que la semaine dernière, je crois que c’était vendredi, à ce même micro, au sujet d’un récent discours du Président de la République vous avez dit : “Il semblerait que son discours n’ait pas spécialement impacté les différents sondages concernant la présidentielle”. Je me permets de vous signaler cet anglicisme déplacé parce que les auditeurs de France-Inter sont très attentifs et très sensibles aux erreurs qu’on peut faire ». (…) Mais la peine de mort, ça ne peut pas s’appliquer raisonnablement à quelqu’un qui dit “du coup” ou “c’est juste merveilleux". Franchement… C’est trop (*), c’est démesuré »…
(*) C’est trop : Tiens, il l’a oublié celui-là !
Et aussi, comme le relève San-Antonio (Y en avait dans les pâtes) : « J’avais complètement occulté l’incident. Maintenant on n’oublie plus, on occulte ». Citation qui me retombe sous les yeux bien à-propos…
Tout comme les auditeurs de France Inter, les lecteurs (trices) du Mot du Jour sont très attentifs et très sensibles aux oublis que je peux faire. Ainsi, on (*) me fait remarquer que j’aurais dû aussi mentionner « en fait ». Ce « en fait » qui, répété à outrance deux ou trois fois par phrase, est particulièrement « impactant » sur mon humeur, et qui, « du coup », réveille aussi en moi des instincts homicides. On (*) me cite l’exemple d’un guide touristique érudit aux explications fort intéressantes, malheureusement ponctuées de « en fait » à foison. On n’entend finalement même plus ce qu’il dit, les « en fait » « occultent » le reste du discours…
Le Tour de France en direct à la télé est commenté par une paire de spécialistes. L’un, un ancien coureur (Je crois qu’il s’agit de Jalabert), ne parle que quand il a quelque chose à dire. Il tâche de nous expliquer d’une voix posée ce qui se passe sur l’écran tout en nous initiant autant que faire se peut aux complexes arcanes stratégiques déployées par ces champions en lesquels, avant lui, je ne voyais qu’une horde de petits bonshommes bigarrés aussi masochistes que courageux… L’autre, le Journaliste, doit être là pour meubler entre les interventions intelligentes du premier et entretenir une ambiance de bord de route. Son intarissable baratin se nourrit d’anecdotes des Tours d’antan. « Je me souviens, Louison Bobet en 1954… », de savants calculs à voix haute pour prendre en défaut le chronométrage officiel ou encore de pronostics aussi fumeux qu’alambiqués… Et que dire du contenu de son bagout… Il nous rappelait tout à l’heure que les premières étapes de ce Tour 2016 avaient été respectivement gagnées par deux Anglais, un Belge, un Allemand…(J’espère avoir bien retenu). Quelques minutes plus tard, emporté par un indécrottable esprit cocardier il précisait tout de même :
« Très, très bon début de Tour de France pour les Français ! »
Je crains bien de ne jamais comprendre plus au cyclisme qu’au football…
This is the funniest thing I've read on Facebook all month. From a friend in Austin who I never would have called a “potty mouth” until reading this…
A bird just pooped IN MY MOUTH. I was riding my scooter on South Congress, with my helmet on but my visor up. And a bird pooped somewhere above me, and it hit me on, around, and in my mouth. MY FREAKING MOUTH. It’s not like I was riding around with my mouth agape. I didn’t even think it was open at all. My lips must’ve been just slightly parted, which honestly, makes the bird’s aim all the more impressive.
As I pulled over, I was quite confused for perhaps 3 or 4 seconds before the terrifying reality of what had just happened set in. Instinctively, I reached up with my hand, thinking maybe some big bug or something hit me in the face ? But the white, warm, slightly chunky goo on my fingers told a different story. “Oh my God,” I thought, “A bird just pooped in my mouth”. I could taste it. I mean, of course I could. That bird pooped right in my mouth. It tasted kind of sweet. Like yogurt. Sweet bird-shit-flavored yogurt. Panicking, with white gooey bird feces covering one hand and my mouth (my freaking MOUTH, y'all), I ran for the nearest restaurant door, desperately seeking a bathroom. It was locked. Locked out with a mouth full of shit. If that’s not Monday morning, I don’t know what is. Across the street, I saw a little café and ran to it. I walked in as calmly as one can walk with bird poop in your mouth, and quickly made my way to the bathroom, where I proceeded to give my mouth a whore’s bath. I swished my mouth out with soapy water, gagging the whole time, and scrubbed my tongue with a paper towel. I felt these measures were sufficient until I was able to get home to properly brush my teeth. And now, sitting here with my mouth once again shit-free, I’m full of questions. If a bird shitting on you is good luck, what does it mean when a bird shits in your mouth ? Should I buy a lotto ticket today ? Was this bird some kind of shit sharp shooter, or just really lucky ? What are the mathematical odds of this happening ? Am I going to have to include this when filling out medical history forms ? Be careful out there, friends. Sometimes life is a scooter ride on a beautiful day. And sometimes, on that beautiful day, a bird poops right in your mouth.
Appel au peuple :
Si, parmi le lectorat, quelque anglophone professionnel(le) pouvait me fournir une traduction qui serait moins littérale que celle que je ferais, je pourrais la publier à l'attention des abonnés au Word-of-the-Day qui, ne parlant pas anglais, pourraient me taxer de cuistrerie. MERCI !
Vidéo du 4 novembre 2013 ajoutée par le webmaster. Une fillette donne une autre version. Il semble que l'histoire de la fiente d'oiseau reçue dans la bouche soit un vieux fantasme des Américains. Au point de devenir une expression synonyme d'avoir de la chance. Peut ainsi se dire de joueurs qui gagnent un match contre toute attente. Un oiseau leur a “chié” dans la bouche. Tout se tient !
Lu hier, dans un magazine de salle d'attente, un article sur les prénoms d'aujourd'hui. On y lit que l'on assiste actuellement à un reflux des prénoms de personnages des séries américaines au profit des prénoms bibliques ou anciens. Ainsi Tiphaine est très en vogue. Hélas, les parents de Tiphaine ont choisi l'orthographe bretonne : Tifeen. Ça passera très bien en terre celtique… Mais ailleurs, pour tous les collégiens ayant accordé un minimum d'attention à leurs cours d'anglais, ce sera…
« On parle français aux hommes, italien aux femmes, allemand à son cheval, espagnol à Dieu, mais qui à jamais entendu que l’on parle anglais ? » Attribué à Charles Quint, repris par de Gaulle Et rapporté par Charlie-Hebdo – 24 octobre 2012