On notera les efforts méritoires que font les rédacteurs de Var-matin pour faire évoluer le vocabulaire de leur journal vers un registre un peu plus soutenu… Mais quand ça veut pas, ça veut pas !
Ah, ils nous en font, un bel aréopage !
Aréopage.–nom masculin. Assemblée de juges, de savants, d'hommes de lettres très compétents. (Le Robert)
C'est la troisième semaine consécutive que nous passons en compagnie de Victor Hugo et de Georges Brassens… Excusez du peu ! Et voilà que, anticipant la saint Eloi, un troisième orfèvre en matière de mots vient compléter cet aréopage.
En 1980, Frédéric Dard mettait dans la bouche de San-Antonio cette bien peu modeste profession de foi : « Car enfin, la grande fondamentale différence, c’est que moi, je peux écrire comme eux [les écrivains académiques tels qu’André Gide] tout en répondant au téléphone et en trempant mon croissant dans mon café-crème, alors qu’eux, les tout sérieux, les blêmes, les grisâtres solennels ne seraient pas fichus d’écrire comme moi. Voilà, tu vois ? Ça oui, c’est de l’orgueil. Mais bien placé ».
In « Baise-ball à la Baule »
Pour ma part, je prêterais volontiers cette déclaration à Tonton Georges car enfin, j'imagine mal le pair Hugo se laisser aller à pareille gaudriole :