On ne remontera pas jusqu'au harem qui, dit-on, accompagnait Charlemagne jusqu'aux Fosses Carolines… On ne fera pas état non plus des usages en vogue au réputé « Parc aux Cerfs » versaillais. On oubliera les recommandations sanitaires que Napoléon aurait adressées à Joséphine depuis Moscou. On passera sous silence les descriptions romanesques de Guy de Maupassant dépeignant la maison Tellier. On n'attachera qu'une importance relative aux conditions du décès du Président Félix Faure…
Mais, autres temps, autre mœurs, le temps ne serait-il pas venu où l'on pourrait décerner une médaille déshonorifique à tous ceux qui, du Sofitel New York à l'Assemblée nationale en passant par les attributaires de logements sociaux, s'évertuent à perpétuer nos ancestrales traditions gauloises ?…
Le Mot du Jour d'hier « Le Monde du Théâtre » mérite un complément d'information. Le théâtre en question n'est, en fait, qu'un Cirque, ou, pour être encore plus précis qu'un Hémicycle : celui de l'Assemblée Nationale au Palais Bourbon. La Troupe de ce Théâtre se divise en deux clans : les Pros et les Antis. Un thème de représentation récurrent : voter une loi.
Chacun des acteurs de la Troupe a des engagements sur d'autres scènes : salles des Fêtes municipales, Arènes départementales, théâtres des Régions ou encore quelques Scènes subventionnées ou pas : BFM TV, C News, RMC, RTL, et toutes les radios publiques et privées…
Si bien que, pour se produire au grand complet, la Troupe n'a d'autre solution que de donner des représentations de nuit, fort heureusement bien rétribuées… (ou, subtilité de la langue française : heureusement, fort bien rétribuées…)
C'était le cas, cette nuit de lundi à mardi dernier où devait être discutée, puis adoptée, cette loi sur le passe vaccinal qui a déjà fait beaucoup parler.
A priori, au vu des forces en présence sur l'échiquier politique, c'aurait dû être une formalité pour les « Pros » de faire entériner ce texte en deux coups les gros. Une salve d'estocades, deux, trois coups bas et l'affaire était in-ze-pocket…
D'autant plus que, mis à part les ténors de leur groupe destinés à donner un souffle épique au débat tant annoncé, les « Antis » n'étaient présents dans les travées qu'en rangs clairsemés…
Ils jouaient là le fameux « coup du rideau » : au moment du vote, surgis de nulle part (comme de derrière un rideau*…) toute une meute d'« Antis » qu'on imagine rigolards, venait jouer du bouton de vote « Contre » !
Les « Pros » pourtant théoriquement majoritaire devaient se résoudre à concéder la suspension des débats… Mais ce ne sera bien sûr que partie remise…
*en fait, alertés par un des figurants « infiltrés », ils arrivaient sans doute des restaus huppés d'alentours ou d'hôtels très particuliers de l'arrondissement que la légende persiste à faire croire très appréciés de la gent parlementaire provinciale… Mais cela relève pour de bon du vaudeville…
P.S :Ludo, un Frère (du chemin) de la Côte, me fait remarquer que Charline lit le Mot du Jour :
Au vaudeville* de l'Assemblée Nationale, ils appellent ça "Le coup du rideau" 🛈Quand ils sentent qu’ils ont une chance d’être majoritaires, ce qui est rare, les députés de l’opposition arrivent en nombre pile au moment du vote pour mettre en minorité la majorité. La technique tire son nom des grands rideaux rouges disposés aux deux entrées de l’hémicycle.
Les représentations ne se donnent que nuitamment.
*Un vaudeville est une comédie sans intentions psychologiques ni morales, fondée sur un comique de situations.
C’est avec de telles images qu’on construit aux retraités une réputation de gros richards, piliers des salles de jeux des bateaux de croisière… Bien sûr il y a les retraités de l’Assemblée, du Sénat, de la Banque de France et de bien d’autres nids douillets publics ou privés. Mais de là à généraliser !
Enfants du baby-boom, nous étions très nombreux… Trente Glorieuses… à cotiser comme des furieux ! Nos pères et nos grands pères, victimes des défaites, Ne coûtaient plus très cher aux Caisses de Retraites…
Alors, pendant ce temps, qu’ont-ils fait de nos sous ? Ont-ils boursicoté, flambé comme des fous ? Ont-ils sponsorisé des skippers incertains Ou soutenu des causes qui ne menaient à rien ?
Avec ce qu’il restait, dans notre douce France, Ils ont construit bureaux, hôtels et Résidences. Il leur faut aujourd’hui remplir ces beaux palaces… Que peut difficilement s’offrir la populace…
Ils ont trouvé un truc pour nous ponctionner plus. J’ai reçu par la poste un de leur prospectus : Des seniors rutilants, sur leur belle brochure Viennent nous proposer les crédits les plus sûrs…
Pour nous prendre du fric, ils veulent nous en prêter. (Ils en ont donc encore ? Où l’avait ils planqué ?) Sans doute escomptent- ils, un brin cyniquement, Qu’on claquera ce prêt dans leurs établissements !
Si j’ai pas tout compris, je veux bien qu’on m’explique, Mais n’est ce pas toujours les mêmes que l’on ni… implique ?
Bon, d'accord, ça tourne sur Face Book et c'est peut-être à prendre avec des pincettes… Mais ça fait rien… j'aimerais bien connaître la fin de l'histoire…
Hier, à l'Assemblée nationale, la ministre de la Famille défendait une proposition de loi élargissant le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) à des sites internet, faux-nez d'associations lapinistes effrénées, diffusant des informations trompeuses.
J'aime à penser que le choix de sa robe n'était pas anodin !
Bonjour les p'tits nenfants !! Bonjour !!! Qui c'est qui dit qu'y sait qui c'est le monsieur en couleur ?
C'est Veste jaune ! Veste jaune ! Veste jaune !!! Et qu'est-ce c'est t-y qu'y fait Veste jaune ? Y passe à la Téléééééé !!!! Et y fait-y quoi Veste jaune quand y passe à la télé ? Ben… Y quitte sa place pour faire coucou à la télé… Et c'est tout ? Nannnnnn ! Y reste debout devant la caméra , et y fait semblant de bien écouter… Et après ? Ben… Y retourne à sa place quand la caméra le regarde plus… Bravo les nenfants ! Mais c'est qu'y zont tout çà tout bien répondu ! Et qu'est-c'est t'y qu'on lui dit à veste jaune ? Houuu ! Houuu ! Et vous voulez le revoir bientôt Veste jaune ? OUIIIIIII !
Un assemblage hétéroclite de garnements mal embouchés l’emporte in-extremis face à une équipe à laquelle ils se réjouissaient d’être opposés et les zéros de la veille méritent le statut de héros nationaux. Nationaux, oui ! Puisque, à l’annonce du résultat, l’Assemblée nationale, tous groupes confondus, à suspendu ses travaux dans un grand élan d’indéfectible unité nationale pour honorer l’évènement comme il se doit !
Et notons bien que, à l’heure où la France s’amuse, nos députés travaillent, eux !