Litote et parodie
Dans son édition du 10 mai, Var-matin enfilait décidément perle sur perle…
En page 10, il nous donnait la recette des grillades mijotées sur la cendre (Ah, au fait, il parait qu'ils attendent encore qu'elles soient à point…).
Deux pages plus loin, il nous relate un menu larcin : « Le 25 décembre au petit matin, le coffre-fort du domaine viticole avait disparu. …Christophe a avoué le larcin deux jours plus tard… ». Il est vrai qu'embarquer le coffre-fort n'est jamais qu'un vol de peu d'importance… à moins que ce ne soit celui de la Banque de France.
Cette triste série justifierait bien quelques sévères imprécations, mais ce sont plutôt des exhortations que j'adresse à mon si prolifique fournisseur :
Var Mat', ludique objet de mon agacement,
Var Mat' qui, le français, malmène journellement,
Var Mat' qui, l'orthographe chaque jour déshonore
Var Mat' que du pays, tous les linguistes abhorrent
Puissent Bescherelle et Bled, ensemble conjurés
Former tes rédacteurs si souvent mal barrés !
Et si ce n'est assez, pour qu'ils se bonifient
Que Vaugelas contre eux à Molière s'allie ;
Que les profs de français de la France tout entière
Passent pour les instruire, et les monts et les mers !
Qu'eux-mêmes fassent l'effort d'une belle titraille
Et de leur propre gré se remuent les entrailles !
Que la bonté du ciel, appelée par mes vœux
T'amène par milliers des abonnés heureux !
Puissé-je de mon vivant, tes plumitifs absoudre,
Voir des éditoriaux tonnant comme la foudre,
Voir tes colonnes enfin exemptes de tout sabir,
En être un peu la cause, et te lire à plaisir !
Merci pour le coup de main Pierrot !
Horace, acte IV, scène 5
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