La Chanson du Dimanche m'a conduit à beaucoup farfouiller sur Google pour sélectionner la belle américaine qui servirait à l'illustration… Parmi les centaines de carrosseries délirantes offertes à mon choix se trouvait celle-ci :
Je vous la livre pour commencer cette semaine tout en rondeurs, non sans remarquer que la chaste et puritaine Amérique presbytérienne s'attachait, déjà en 1953, bien avant les injonctions de « Me too », à mettre en avant (tout en avant) les qualités reconnues à la femme : douceur et sensibilité…
Quelque part entre 1952 et 55… De temps en temps la voix d'Édith Piaf, éraillée par une sono braillarde rafistolée sur une « belle américaine » sans doute rescapée de la caravane du Tour de France, venait rameuter les gamins dans la cour des immeubles pour vendre des bonbons…
Reconstitution de mémoire
À l'arrière de la bagnole avait été bricolée une plateforme sur laquelle une plantureuse poutrône était censée appâter le chaland, tandis qu'au volant un type patibulaire, sourcil ombrageux et moustache tombante se chargeait de la sono (il ne jouait jamais que cette unique chanson) et d'encaisser les picaillons… Cette chanson – bien antérieure à l'époque « Me too » – collait parfaitement à leurs personnages…