J'ai (bien) regardé la revue du 14 juillet avec des yeux d’enfant
Sur les Champs-Élysées, une belle belette, quoiqu’un peu rigide !
J’entends le loup le renard et la belette J’entends le loup et le renard chanter…
Bon… et maintenant sortez-vous cette sacrée jument de Michao🛈La Jument de Michao est la version traditionnelle bretonne, en pays gallo (ou en Haute-Bretagne), d'une chanson française d'origine bourguignonne : J'ai vu le loup, le renard, le lièvre. Sa version bretonne a été enregistrée la première fois par le groupe folklorique Kouerien (1973). Elle a été notamment interprétée par le groupe Tri Yann dès 1976. Gérard Jaffrès en fit son interprétation en 2003. La chanson est également reprise par Nolwenn Leroy sur son album Bretonne, sorti en 2010. de la tête !
L'oreillette est en place, bien scotchée à l'oreille ; Dans un lobe du cerveau, Giminy veille au grain. « Va-z-y donc, place-toi ! Faut que tu te réveilles » Exhorte sans répit le manager chagrin… Le criquet, qui voit tout, joue au Pater austère « Ralentis, mon gamin ! c'est tout frais goudronné ! Et garde un peu d'espace, ou on va tous par terre ». L'oreillette s'interpose, ne laisse rien passer : « Les laisse pas filer ! appuie sur la pédale ! » Et la voix intérieure tente de temporiser : « Si vous tombez ensemble, on criera au scandale ! De toute le Bretagne, on sera la risée ! »
Et c'est là qu'intervient un discret personnage, Un presque rien-du-tout, issu du bas-côté Un gravillon tombé du dernier goudronnage Grain méprisé de tous, même des Ponts & Chaussées… Son inertie lui est une force puissante Il ne bougera pas, coincé sous le boyau. Oh certes il glissera, entraîné, dans la pente ; Lui et ses compagnons formeront un traineau, Emportant avec eux en sublime avalanche Les vélos rutilants de technique dernière, Les maillots lacérés laissant à nu les hanches, Et les rêves de gloire du dirlo-manager…
Avant hier, mardi, TF1, France 2, BFM et bien d'autres nous présentaient les prévisions météo avec des intonations catastrophistes teintées de gourmandise :
On allait voir ce que l'on allait voir !
En fait, un saupoudrage bien de saison qui s'est étendu jusqu'en région parisienne a donné lieu à bien plus de photos insolites qu'à des scènes d'épouvante… Aux informations d'aujourd'hui les choses étaient revenues à de plus sages proportions…
Hé ! ho ! Oui, vous là ! Les gens de mer, les surhommes, les demi-dieux ! Vous faites quoi, là ? « Oceano nox », « Capitaines courageux », les femmes et les enfants…, solidarité des gens de mer… Tout ça, je voulais y croire encore… Et puis voilà qu'une bande des « meilleurs d'entre vous » décide d'aller faire la course en solitaire, d'« aller vivre pleinement sa passion »… et tout ce genre de choses… En pleine course, voilà t-y pas qu'un de ces chevaucheurs d'écume tombe à l'eau et risque pour de bon d'aller attraper la chaîne alimentaire par le mauvais maillon… Le solitaire le plus proche – vous auriez fait pareil – se détourne pour aller repêcher son copain… perdant par là du temps et son statut de « solitaire ». Qu'adviendra-t-il de ce Saint-Bernard à la mode de Neptune ? La « dure loi du sport » le contraindra-t-elle à l'abandon ? Le règlement de la course, dont on ne doute pas que tous les participants l'on approuvé, ne prévoit-il pas qu'en pareilles circonstances le temps passé au sauvetage du copain sera décompté du temps de course du sauveteur ? Qui se plaindra d'un peu d'humanité dans ce monde de brutes « winners » ? Et bien un winner, justement ! Depuis mercredi, j'entendais les supputations des uns et des autres quant à l'ordre d'arrivée de ces nouveaux Philéas-Magellan. Je n'y accordais qu'une importance toute relative jusqu'à ce que je capte, à travers les crachotements d'une radio de bord, les véhémentes jérémiades d'un concurrent très fair-play qui s'indignait que le premier à couper la ligne d'arrivée ne soit pas déclaré le vainqueur de l'épreuve… à cause de l'application des « bonifications » accordées aux sauveteurs du malheureux petit canard ôté in-extremis à l'appétit des requins de mer… Il est à noter qu'une grande partie des média à repris à l'envi ce terme de « bonification », avant de revenir à un « compensation » moins polémique… N'empêche… si je cherche un jour à saisir « l'esprit des gens de mer » j'irai tirer des caisses avec Soldat Louis plutôt que flâner du côté du Chenal des Sables d'O., de ses torches fumigènes, ses feux d'artifices et ses aspersions de champagne…
Voilà que TF 1, dans son 13 H d'aujourd'hui nous sort un reportage sur PLOUIGNEAU et ses unions franco-américaines issues du Débarquement sans que notre blog master vénéré nous en souffle mot ! Je note que, en novembre 2011, il nous avait aussi jalousement caché la réputation nationale du Thé dansant local !
Le Mot du Jour serait-il lu jusque sur les barricades ? Il serait plaisant de le croire puisque les producteurs agricoles, brocardés ici-même le mardi 2 février, ont réajusté leur tir et dirigé leur légitime colère à l'encontre, cette fois, des responsables de leurs misères.
Six plateformes logistiques de la grande distribution sont bloquées en Bretagne par des agriculteurs qui réclament de meilleurs prix d'achat pour leurs produits.
On leur dirait volontiers « Ne lâchez rien ! », s'ils avaient encore quelque chose à lâcher !
Selon France-Inter (9/02) : un litre de lait est acheté au producteur au prix d'une cigarette… et nous l'achetons au prix de 2 cigarettes ½…
Juin 2012 : La pluie se fait si rare en Bretagne que les jardinières du Morbihan en sont réduites à remplir leurs récupérateurs d’eau de pluie avec l’eau de la ville !
Soyez tous prévenus de mon proche abandon : Je pars une semaine entre Loire et Couesnon, Ou, plus exactement entre Odet et Vilaine; Bien trop de monde ici, s’entasse et se déchaîne !
Quand il faisait disserter ses Routiers sur les mérites comparés de Beethoven et de Mozart, le regretté Jean Yanne ne se doutait pas qu’un jour la réalité rattraperait son sketch …
Mais ce pêcheur breton qui s’exprime comme un énarque vaut largement Fredo-le-routier quand, pour nous dire que la pêche sera bonne il nous assène froidement :
« La biomasse est conséquente »
Relevé dans le toujours comique Journal de Jean-Pierre Pernaut, Grand pourvoyeur du Mot du Jour.