Chronique culturelle
Je voudrais vous faire profiter de ma découverte d’une émission instructive et délassante qui participe à rehausser le niveau de notre télévision. Elle nous offre trois quarts d’heure de détente au milieu d’une journée pas toujours rose. Aujourd’hui (21 janvier), son sujet principal qui, à lui seul, occupait près de la moitié de sa durée nous a emmenés visiter des villes et des campagnes transfigurées par la neige. Des images originales d’automobilistes « en perdition », de saleuses bientôt en « rupture de stock », de boulangers-Saint-bernard et de l’inévitable facteur Samaritain à bicyclette.
Puis, par une habile transition, nous nous sommes trouvés transportés aux sports d’hiver avec, en prime, l’interview d’un Papy surfeur ! Suivait la séquence coquine, avec un reportage sur un défilé de lingerie ou une caméra lascive s’efforçait de tourner sous les meilleurs angles.
Puis, pour joindre l’utile à l’agréable, nous avons eu en images la description détaillée de la recette du pot-au-feu. Attention ! Pas de pommes de terre dans le « vrai » pot-au-feu !
Je ne me souviens plus par quel sortilège ce pot-au-feu nous a conduit sur le bateau de l’île de Groix pour une visite instructive de son bistrot et de sa pisciculture d’ormeaux.
Et c’est peut-être pour ne pas mettre les régions en compétition de notoriété que le reportage suivant était consacré à l’art de l’originale poterie de Vallauris.
Autant de sujets aussi éclectiques que passionnants tournés avec un visible souci d’esthétique, tant dans l’image que dans le commentaire. Je n’apporterais qu’un minime bémol à mon dithyrambe en signalant une bien choquante séquence de violence en Algérie, heureusement limitée à deux petites minutes. De la même manière les scènes guerrières, « incontournables » de nos jours, ont été délicatement expédiées en cinq minutes d’images tournées au Mali.
Ça se passe sur TF1, c’est à treize heures, et ça commence par la météo.
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