Si on parlait du « village » planétaire
Que l'on soit pour ou que l'on soit contre, on nous présente l'accord commercial CETA entre l'Europe et le Canada comme un traité de toute première importance. À tel point que les médias nous sensibilisent sur le sujet (un euphémisme pour « nous bassinent ») depuis une bonne semaine.
Le thème du matraquage est le « blocage du processus » par le refus de signer ce contrat par la Wallonie. Je ne m'attarderai pas sur le fond, j'en serais bien incapable. C'est la forme qui « m'interpelle quelque part ».
Je viens d'entendre qu'un éventuel moyen de débloquer la situation serait d'entendre le Premier ministre canadien. Qu'à cela ne tienne, me dis-je in petto dans ma Ford intérieure… Si le sort d'une partie du monde occidental dépend d'une rencontre avec un ministre, on ne va pas se priver d'une opportunité pareille ! Ils se baladent si souvent pour beaucoup moins que ça…
Et bien si ! Il se trouve que, même pour un premier ministre, le temps de trajet entre Ottawa et Bruxelles est de huit heures. Et – vous savez quoi ? – le premier ministre canadien arriverait après l'heure prévue pour la fin de la négociation. Impossible !
Non mais ! On ne va quand même pas se mettre en retard ! J'ai piscine, moi ! (*)
(*) locution sarcastique très en vogue dont j'ignore l'origine. Si quelqu'un sait ?
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