Hier, j'avouais ici trop regarder les Journaux télévisés… Ils tournent au catéchisme… Mais pour le compte de quel Grand prêtre ? Peu importe, la litanie est toujours la même : Hausse des prix ; hausse des carburants et de l'électricité ; tribulations des candidats à la Présidence ; une guerre imminente et une catastrophe environnementale. Et le tout baigné de violence, de violence et encore de violence. Et, pour finir, des chatons mignons, des bébés rieurs, une belle forêt enneigée ou un coucher de soleil exotique.
En son temps, Georges Brassens avait sans doute relevé des techniques de com' similaires :
« Si vous y tenez tant parlez-moi des affair's publiques, Encor' que ce sujet me rende un peu mélancolique, Parlez-m'en toujours, je n' vous en tiendrai pas rigueur… Parlez-moi d'amour et j' vous fous mon poing sur la gueule, Sauf le respect que je vous dois »
* Grosse blague du temps des colonies de vacances où les « codeboys » et les « indiens » que nous étions parodiaient les embuscades tendues par les héros du Far-West, compagnons de nos siestes interminables :
Si l'on en juge par cette photo à la une de Var-Matin qui organisait ce "grand débat", il s'est bien trouvé 250 à 300 personnes pour débattre face à ces 5 candidats… Si l'on tient comme faisant partie du décor et de la claque les notables officiels, les colistiers, les militants, les colleurs d'affiches, leurs familles, parents et alliés… il ne devait pas rester grand monde pour apporter la contestation…
D'autant que l'invitation au public précisait : – accès libre dans la limite des places disponibles –
Les réunions électorales devaient être bien plus "rock and roll" sous les préaux d'école de la IIIe République !
1er mai – Calembredaines Les minuscules plaisirs d'une audition déclinante (2)
Hier matin, c'est en ne faisant pas la liaison entre les deux termes du patronyme du président de « Debout la France » que Frédéric Pommier, dans sa revue de presse m'a gratifié d'un succulent : « Dupont-et-néant ». Ce matin, en revanche, j'ai bien entendu un autre chroniqueur nous dire que le candidat d'« En Marche » était au pied du mur. Car bien sûr « c'est au pied du mur qu'on voit… ». Et c'est sans l'aide de personne, si ce n'est de l'actualité, que je me suis pris à évoquer tous ces candidats de la société si vile…
Tout ça vaut bien un brin de muguet…
Chanson composée en 1953 par Pierre Destailles (paroles) et Claude Rolland (musique)
Le Mot du Jour compte aujourd'hui un contributeur de renom en la personne de Patrick Cohen alias “l'homme le plus écouté de France” pour sa présentation d'une séquence relatant les tribulations de la campagne électorale :
Aucun des candidats, plus ou moins connus, plus ou moins représentatifs, plus ou moins crédibles, pas du tout éloquents, auquel on demande pourquoi il aspire à la magistrature suprême n'ose dire la vérité. À savoir que, n'étant plus ministre et ne pouvant espérer redevenir député, il ne lui reste plus que l'Élysée comme point de chute. Ils répondent donc tous à côté de la plaque du 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré… Ils pourraient tout bonnement avouer : « J'aimerais bien être nourri et logé par l'État. Le salaire importe peu puisque, quand on est Président on ne dépense plus rien ». Ou bien, plus franchement : « Avant de prendre ma retraite, j'ambitionne de vivre comme si j'étais très riche aux frais de contribuables de plus en plus pauvres ». Ils passent même sous silence le seul argument susceptible de leur valoir les suffrages des électeurs ayant du cœur : « J'ai tout raté. Être chef de l'État me consolerait ». Mais non ! Ils préfèrent évoquer nos problèmes en escamotant les leurs. Ils se gargarisent avec la pollution, le chômage, les migrants et la grippe. Quand ils disent « il faut tout changer », ils pensent « je changerais bien d'appartement en troquant ma femme de ménage contre un majordome et vingt cuisiniers. Si je promets de n'embêter personne, j'ai peut-être ma petite chance… »
D'après Philippe Bouvard. Qu'il me pardonne d'avoir supprimé les notations politiques qui réduisaient son texte à un pamphlet partisan.
C'était hier la Journée de la francophonie. À cette occasion l'immémorial « Jeu des 1000 euros » de France Inter avait choisi d'aller faire rutiler la culture françouaise au-delà de nos frontières. C'est au Portugal que Nicolas Stoufflet est allé chercher ses deux candidats. Et pas des moindres : un étudiant franco-portugais en langues et relations internationales et un étudiant franco-français bénéficiant du régime Erasmus pour préparer un double diplôme en Architecture et Ingénierie de l'Urbanisme à la Faculté de l'Université de Porto.
Pour apprécier le sel de ce Mot du Jour, il est utile de préciser que nos deux intellectuels ont eu la franchise d'expliquer qu'ils avaient choisi Porto pour l'attrait de la ville, l'Université et la vie à Porto. « Une vie notamment de rêve tant sur les sorties que aussi la culture. Vraiment une ville très complète » (sic).
Venons-en aux fameuses questions du Jeu.
– Qui a composé ce recueil de 21 courtes pièces pour piano de 1827 à 1846 intitulé « Les Nocturnes » ? Et les secondes de s'égrener… Ding, ding, ding… – Un compositeur pour piano… romantique, disons… du 19e… Ding, ding, ding…. – Il se prénomme Frédéric… Ding, ding, ding…. – Beethoven !
Raté ! Fallait pas abuser de la chopine !
– Quel peintre a souvent représenté la chaîne de la Sainte-Victoire, une barre rocheuse à l'est d'Aix-en-Provence ? Près de 80 œuvres représentent ce paysage. Ding, ding, ding…. – Ce peintre a été chanté par France Gall… Ding, ding, ding…. – Prénommé Paul… Ding, ding, ding…
À cette question, Paul Cézanne est vainqueur par KO.
– Quel navigateur florentin a-t-il donné son nom (ou plutôt son prénom) au continent américain ? Ding, ding, ding…. – Christophe Colomb ?… Non ? – Magellan !
On voit par là que la renommée d'Etats-Uno Vespucci n'a pas atteint les universités lusitaniennes !
Quant aux sélectionneurs de France-Inter, ils pourraient, à l'avenir, favoriser le rayonnement de la culture francophone en s'abstenant de choisir des questions aussi élitistes !