En voilà une idée de Chappatte qu'elle est bonne, dans le Canard Enchaîné ! Et la haie d'honneur de la Garde républicaine sabre au clair, sanglée dans sa désuète tenue d'apparat à plumet nous suggère encore une amélioration : le rétablissement de la chaise à porteurs et des laquais qui, en plus de flatter l’ego de nos dirigeants contribuerait à la résorption du chômage…
J’ai trouvé l’exercice de style intéressant… N’ayant rien d’autre à proposer ce matin, je vous en fais profiter… (La pertinence de l’inventaire de tous ces corps étrangers nous fera pardonner à Charline l’inélégante intruse qu’elle a trouvé dans son potage…)
Le week-end dernier, on apprenait que dans plusieurs crèches d'Ile-de-France, les employés ont retrouvé des corps étrangers dans la purée pour les bébés. Ils ont retrouvé des os et des vis dans la bouillie. Un peu comme il y a du plastique dans le poisson, du glyphosate dans nos urines, de l'aluminium dans nos déodorants et de la pub' pour des bagnoles sur France-Inter. On trouve aussi de la gélatine de porc dans les bonbons, de la haine sur des chaînes d'info et ma mamie sur Snapchat. En revanche il n'y a plus de friture sur la ligne, ni de rhinocéros blancs du Nord parce qu'il n'y a plus de ligne et qu'on a perdu le Nord. Heureusement, il y a encore des chevaux, même si parfois ils sont dans la lasagne… Comme le jouet dans le happy Meal, l'ananas sur les pizzas, la crème fraîche dans les carbonara et du beurre dans les épinards (là c'est plus rare). Heureusement, il nous reste Camping 3, Taxi 4 et le mouvement 5 étoiles ! On a aussi retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès, mais que dans les journaux… Un terroriste à la Préfecture de Police, un incendie dans une usine chimique et une couille dans le potage… Y a du parabène dans le gel douche et de l'eau dans le gaz… Y a des traces d'allergènes dans les pâtes et des traces de gauche dans Michel Sardou mais toujours aucun signe de moralisation du capitalisme. Y a des enfants d'immigrés au FN, une chroniqueuse d'Ardisson chez les Insoumis, un banquet à l'Élysée et Louis Sarkozy dans la Matinale, mais y a plus de rumba dans l'air ! On déplore qu'il y ait du Bisphénol A dans Sophie la Girafe, une carte de presse dans la poche de Pascal Praud, Christophe Castaner au Ministère de l'Intérieur, et le Ministère de l'Intérieur en boîte de nuit. Cela dit, on a retrouvé la 7e Compagnie.
On a vu aussi Cédric Herrou au tribunal, mais toujours pas Marine Le Pen et puis des écologistes au gouvernement (Mais non ! Je déconne !) Je vous ai eu là… Faut pas pousser quand même ! On a déjà droit à de la politique chez Hanouna et puis des numéros de cirque à l'Assemblée, alors si maintenant on retrouve des traces de shampooing dans les cheveux de Michel Houellebecq et de la dignité dans Manuel Vals, je vous préviens : je suis pas prête ! Voilà ! Je crois bien qu'on a retrouvé nos vieux démons : des Juifs dans la salle, des voiles dans la République et l'Opus Dei chez les cathos. Y a des grèves dans le public, des points dans ta retraite, un contrôleur dans ton chômage mais pas dans ton TER et enfin on a retrouvé des dépouilles de réfugiés dans un camion… Donc, enfin, le seul truc normal à notre époque, c'est Balkany dans une prison…
Le professeur Roselyne Bachelot nous soumet ce texte qui n'est paru ni dans « La Tribune » ou « Les Echos », pas même dans « Courrier International » mais bel et bien dans « Var-matin » : « Contrairement à la solidarité exercée dans le cadre de la maladie ou du chômage, la question du financement des retraites n'ouvre aucune possibilité d'optimisation qualitative. C'est un défi mathématique qui enchâsse la réflexion dans les brodequins d'acier du calcul actuariel ».
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Se ti sabir, Ti respondir; Se non sabir, Tazir, tazir.🛈« Si tu sais, tu réponds; si tu ne sais pas, tais-toi, tais-toi ». Dans Le Bourgeois gentilhomme, de Molière.
Aucun des candidats, plus ou moins connus, plus ou moins représentatifs, plus ou moins crédibles, pas du tout éloquents, auquel on demande pourquoi il aspire à la magistrature suprême n'ose dire la vérité. À savoir que, n'étant plus ministre et ne pouvant espérer redevenir député, il ne lui reste plus que l'Élysée comme point de chute. Ils répondent donc tous à côté de la plaque du 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré… Ils pourraient tout bonnement avouer : « J'aimerais bien être nourri et logé par l'État. Le salaire importe peu puisque, quand on est Président on ne dépense plus rien ». Ou bien, plus franchement : « Avant de prendre ma retraite, j'ambitionne de vivre comme si j'étais très riche aux frais de contribuables de plus en plus pauvres ». Ils passent même sous silence le seul argument susceptible de leur valoir les suffrages des électeurs ayant du cœur : « J'ai tout raté. Être chef de l'État me consolerait ». Mais non ! Ils préfèrent évoquer nos problèmes en escamotant les leurs. Ils se gargarisent avec la pollution, le chômage, les migrants et la grippe. Quand ils disent « il faut tout changer », ils pensent « je changerais bien d'appartement en troquant ma femme de ménage contre un majordome et vingt cuisiniers. Si je promets de n'embêter personne, j'ai peut-être ma petite chance… »
D'après Philippe Bouvard. Qu'il me pardonne d'avoir supprimé les notations politiques qui réduisaient son texte à un pamphlet partisan.
L’inénarrable Jean-Pierre Pernaut nous a encore concocté un gag à sa façon lors de son « 13 H » d’hier. Pour illustrer l’information sur la forte progression du chômage il lui fallait un micro-trottoir. Il l’a naturellement déniché à Ajaccio puisque la Corse est la région la plus touchée par cette envolée.
Il a même trouvé le spot idéal pour un arrière-plan adapté !