On tresse – à juste titre – des couronnes de laurier aux soignants pour leur courage, leur disponibilité et tout ce genre de choses… Mais peut-être n'insiste-t-on pas assez sur le mental en acier inoxydable dont ils doivent être pourvus…
J'ai dû, très récemment, faire l'expérience inédite d'une nuit au service des urgences… Les temps étant ce qu'ils sont, j'ai entendu parler à mon sujet d'un brancard dans le couloir… puis j'ai finalement pu bénéficier d'un « box » récemment libéré.
Le dortoir du lycée Berthollet, à Annecy (1950-1960). Source : musees.annecy.fr
Pour moi, un « box », tel que ceux que nous avons connus en colonie de vacances, c'est un espace d'un dortoir plus ou moins privatisé par des draps suspendus, voire par une demi-cloison en bois et verre martelé.
Les temps changent… et c'est heureux…
Dans le vocable actuel, un box n'est ni plus ni moins qu'une petite chambre d'hôpital équipée d'un lit médicalisé, d'une paillasse où les soignants disposent de leur matériel, d'un petit évier et d'un système de surveillance médicale à distance. Rappelons que l'on est admis là pour parer au plus pressé, a priori le temps de poser un diagnostic.
« Les nuits de pleine lune, les “patients” se montrent volontiers dissipés, voire agressifs », me dit au petit matin la vigilante nurse chargée de veiller sur ma petite personne… et qui avait dû en subir de pas drôles durant la nuit… La démonstration m'en a été donnée dans la minute… par un malappris qui venait tout comme moi de passer une nuit sous haute surveillance et qui vitupérait à pleine voix dans le couloir :
« Tu parles d'un hôpital ! Y a même pas de toilettes dans les chambres ! ».
Ne devrait-on pas conserver quelques « box » à l'ancienne pour faire l'éducation de ce genre de zigoto ?
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