Pour envisager l’après COP 21
L’ile nue
Kaneto Shindō-1960
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Pour envisager l’après COP 21
L’ile nue
Kaneto Shindō-1960
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Tout… et son contraire
Hier soir, mon zapping avant extinction de la télé m'a fait passer sur une chaîne « Sport » qui diffusait des images du Rallye du Portugal. Des images époustouflantes d'une « spéciale » en ville.
Un circuit étroit, sinueux à souhait et même compliqué par un tremplin artificiel… Quel spectacle !
Accélérations fulgurantes au départ, épingle à cheveux à 180° négociée en dérapage, freinages tardifs, vrombissantes remontées dans les tours…
En pleine ville, avec d'heureux possesseurs de balcons installés aux premières loges. Je me suis un instant posé la question de savoir quel niveau de pollution sonore ils subissaient. Et s'ils trouvaient encore quelques traces d'azote et d'oxygène dans le mélange d'hydrocarbures, de particules fines de caoutchouc ou de plaquettes de frein qu'ils respiraient… Mais bon… ils avaient l'air d'apprécier.
Et puis je me suis dit qu'une organisation de Rallyes à ce niveau ne pouvait qu'avoir la bénédiction de la COP 21…
Tout comme le Grand Prix de Paris de formule E (comme électrique) qui se déroule (presque) en silence, où l'on travaille à ne plus avoir à changer de batteries à mi-course et où, luxe de précaution, des équipes de chercheurs s'activent à la mise au point d'un système de récupération des particules émises au freinage !
Je n'ai pas compris toute la logique du système, mais je promets de continuer à pratiquer la conduite éco-responsable prônée par nos gouvernements, et de ne pas abuser des grillades dans ma cheminée à feu ouvert, génératrices de particules fines…
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Dédicace spéciale à M. Fabius,
Président de la si tant bien réussie COP 21…
C'était samedi soir à la télévision. « Echappées belles » (France 5) promenait une caméra au regard impartial sur Dubaï.
Je connaissais la gigantesque île artificielle en forme de palmier, créée par pompage des sables. Elle est devenue une réserve à ultra-riches. Un hôtel de luxe (forcément) y abrite un aquarium géant, habitat de dizaines de requins, raies… produits d'une pisciculture intégrée. La baie vitrée de certaines suites donne sur ces fonds artificiels.
En centre de cette ville bâtie en plein désert, au pied de vaniteuses tours de verre et d'acier, un green de golf. Un gazon moelleux y est entretenu grâce à une eau de mer dessalée à grand frais par une filiale de Véolia. Des jeux d'orgues aquatiques dignes du grand bassin de Versailles égaient treize fois par jour l'agora d'un grand hôtel.
Des restaurants aux chefs étoilés comme des généraux proposent des mets raffinés à base de produits frais arrivés quotidiennement des cinq continents.
Comme la mode là-bas est aux fleurs fraîches, elles aussi arrivent par avion et sont conservées dans des caves réfrigérées.
Juste un petit bémol à cette symphonie du bonheur : si l'on offre aux femmes des fleurs hors de prix, des taxis rose, conduits par des femmes voilées de rose leur sont réservés… pour leur tranquillité…
Comme la température extérieure avoisine les 50°C, quoi de plus rafraîchissant que de s'offrir la descente d'une piste de ski de neige véritable sous un dôme maintenu à -2°C ? Ou alors faire un peu de rafting au centre aquatique où de puissantes pompes génèrent de sauvages vagues d'eau dessalée ?
J'ai découvert aussi le plus grand magasin de bonbons du monde, abrité dans le plus grand centre commercial du monde (en cours d'agrandissement pour pouvoir accueillir 100 millions de visiteurs/an).
C'est à l'issue de cette visite que, décidément trop écœuré, j'ai quitté cette chaîne pour aller me peaufiner la déprime sur France 2 avec trois minutes (c'est suffisant) du « Grand show de l'humour » de Michel Drucker…
Puis je suis allé me coucher en faisant civiquement bien attention de ne pas laisser la télé sur « veille » !
« Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Homme,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! »
Vigny
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Terre à terre
Pour recevoir la Coupe Davis, la France, qui a le choix, opte stratégiquement pour la terre battue. Pour s'affranchir d'une météo imprévisible au mois de mars, la compétition aura lieu dans un département où le climat se montre clément en cette saison. Profitant du fait que notre territoire national s'étend bien au-delà de l'hexagone, c'est donc tout logiquement qu'on organise l'évènement au beau pays de Guadeloupe. Bien joué, les Frenchies ! Seulement voilà… Si la Guadeloupe est mondialement réputée pour ses plages, ses îles, ses bananes, son colombo, son rhum… elle souffre d'un cruel manque de terre ! Enfin… de terre battue.
De quelle tare souffre le sol antillais ? On ne sait… L'art du battage de la terre est-il une spécialité exclusivement métropolitaine ? Motus…
Qu'à cela ne tienne, on a des ressources au pays de la COP 21, du bilan carbone et de la vignette verte : pour fabriquer les 430 t qui recouvrent les terrains, deux ingrédients ont été nécessaires : 420 t de pierre calcaire blanche, extraite, broyée et concassée par la société Ouachée et Corpechot, à Saint-Maximin. S’ajoutent à celles-ci 10 t de briques pilées, produites par la société Supersol, à Pontpoint, qui donnent à la terre cette couleur particulière. « Nous avons préparé tous les matériaux dans des sacs d’une tonne — des big bag —, que nous avons transportés au port du Havre en décembre dernier », raconte Didier Durand, directeur de Supersol. Les sacs ont ensuite été mis dans de grands containers métalliques, qui ont été acheminés jusqu’au vélodrome pour un coût estimé à 3 M€.
Et ce matin, au marché, n'oubliez pas d'acheter local !
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Dérèglement climatique ? Et alors ?
Hydrostadium (Annecy). Ce n'est quand même pas parce qu'il ne neige pas en hiver que l'on va se passer de sports d'hiver ! Il suffit de changer de sport ! Et, surf pour surf, de glisser sur les vagues plutôt que dans la poudreuse. Non mais ! Quelques pompes surpuissantes, alimentées, bien sûr à l'énergie éolienne, suffisent à générer des déferlantes hawaïennes.
Projet de ski-dôme d'Élancourt. Pour les inconditionnels du ski sur neige, un vaste hangar aux murs recouverts de fresques en trompe l'œil peut accueillir, s'il est convenablement réfrigéré à -2°C, une véritable piste de vraie neige artificielle. Pour peu que l'énergie soit fournie par des panneaux photo-voltaïques, l'installation reste très éco-responsable !
Comme quoi le réchauffement climatique n'est pas le même pour tout le monde… Il y a là de quoi faire venir les larmes aux yeux et des sanglots dans la voix d'un Président de COP 21 !
Moi-même, sensibilisé par ce reportage diffusé hier sur TF1, j'ai ressenti le poids de la culpabilité en m'apercevant que le chargeur de mon téléphone était resté branché inutilement depuis la veille !
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