Tag: "fantasmes"
À la tête de lard !
La première fois que je l'ai vue, affichée en majesté sur le trumeau derrière le Président, elle a captivé mon attention. Sous ses airs de rosière, la lèvre boudeuse mais l'œil effronté, je décelai la fière luronne réjouie, décidée et peu farouche.
Cette semaine, Le Canard Enchaîné vient conforter mes fantasmes…
En 1905, bien avant que d'être charcutée par le street artist Obey pour être mise à la sauce élyséenne, la belle hédoniste, sans doute friande de conviviaux mâchons, avait prêté ses traits ambigus à une très évocatrice œuvre d'Henri Rénier qui n'aurait pas déparé le Collège de pataphysique d'Alfred Jarry…
vues | Partager sur : |
Marivaudage en Provence
Une nouvelle d'après Var-Matin du 5 juin 2016
Mardi 22 juillet 2014
Delphine est une sentimentale. Quelque peu fleur bleue, elle est très affectée par le drame qu'elle a vécu tout juste hier lundi. La rupture d'avec son dernier prince charmant la laisse errante et désemparée ressasser son chagrin par les chaudes ruelles du Luc-en-Provence. C'est sans doute par le plus grand des hasards qu'elle y croise Pierre. Le charmant et dévoué jeune homme s'emploie sur le champ à panser les plaies, elles aussi encore béantes, que Delphine porte à l'âme. Et avec quelle maestria ! Pour notre pauvre délaissée, c'est l'extase, l'explosion des sens, la révélation de la chair… Tout son être supplie : encore, encore !
Mais quand ça veut pas, ça veut pas… Et, le lendemain, c'est l'épouse de Pierre-le-virtuose qui répond à l'appel de Cupidon et s'en vient réduire à néant le beau rêve d'amour… C'en est trop pour Delphine. Elle ne peut contenir son chagrin et va s'épancher dans le cœur de Christophe, un bon copain. Un vraiment bon copain puisque Delphine, poussée par un incoercible besoin de verbaliser, lui conte par le menu les prouesses matelassières de Pierre Rocco-du-Luc !
Jeudi
Le bon copain n'est pas de bois ! Ou plutôt si, mais de bois bien inflammable et Delphine par ses confidences salaces, y a porté le feu du désir. Si la jeune fille est une grande sentimentale, Christophe de son côté est un imaginatif et il est prompt à échafauder un scénario très poétique susceptible d'apporter quelque consolation à la pauvre enfant.
« Delphine en tient pour Pierre, elle est inconsolable de Pierre… Je ne peux pas la laisser se morfondre dans ce cruel état de manque… Je lui donnerai du Pierre ». C'est donc par bonté d'âme, en bon Samaritain, que Christophe, sur un téléphone d'emprunt, inonde la crédule jouvencelle de messages brûlants signés Pierre.
D'abord méfiante, puis rassurée par l'évocation de détails très intimes de leur première séance de gym-tonic, Delphine accepte un rendez-vous discret pour le lendemain soir sur une aire de pique-nique. Idéal pour remettre le couvert ! Christophe-alias Pierre, décidément doué pour alimenter les fantasmes sentimentaux de la demoiselle lui enjoint de venir masquée au rendez-vous. Lui même l'y rejoindra sanglé dans une très sensuelle tenue de soft-ball !
Vendredi
L'aimante Delphine et le généreux Christophe se retrouvent donc nuitamment sur l'aire de pique-nique du Circuit automobile du Luc pour interpréter leur version très personnelle de « Je te prendrai nue dans la Simca 1000 » qu'ils jouent en mode « Je te prendrai déguisé sur la table de pique-nique ».
Difficile pour Chris de se montrer à la hauteur de Pierre, surtout en prenant soin de se tenir suffisamment à distance pour ne pas se faire reconnaître de la donzelle. De son côté, Delphine trouve que la corpulence de Pierre évolue bien bizarrement sur une si courte période… Mais bah, la nuit, la cagoule, l'émotion ?…
Il faut croire que l'émotion n'y est pas tout à fait puisque quelques jours plus tard, Delphine s'en va porter plainte contre Christophe… le seul à qui elle aurait conté le détail de ses galipettes…
Va-t-en soutenir les âmes en peine, toi !
Bilan : pour Christophe 4 ans dont 3 avec sursis
+ 7 000 € de dommages et intérêts.
On note quand même que l'instruction pour fait de viol a été « correctionnalisée ».
vues | Partager sur : |
L'Effeuilleuse
Abandonnant aux vents sa parure luxuriante,
elle livre à nos fantasmes sa luxurieuse nudité
Merci pour l'image, cousine !
vues | Partager sur : |