Revues hier, au gré de mes zappings, quelques scènes de ce culte et pluvieux « chabadabada »… Et le responsable de la Régie publicité de la chaîne n'a pas été fichu d'y insérer une pub pour Carglass !
Dédicace spéciale à M. Fabius, Président de la si tant bien réussie COP 21…
C'était samedi soir à la télévision. « Echappées belles » (France 5) promenait une caméra au regard impartial sur Dubaï. Je connaissais la gigantesque île artificielle en forme de palmier, créée par pompage des sables. Elle est devenue une réserve à ultra-riches. Un hôtel de luxe (forcément) y abrite un aquarium géant, habitat de dizaines de requins, raies… produits d'une pisciculture intégrée. La baie vitrée de certaines suites donne sur ces fonds artificiels. En centre de cette ville bâtie en plein désert, au pied de vaniteuses tours de verre et d'acier, un green de golf. Un gazon moelleux y est entretenu grâce à une eau de mer dessalée à grand frais par une filiale de Véolia. Des jeux d'orgues aquatiques dignes du grand bassin de Versailles égaient treize fois par jour l'agora d'un grand hôtel. Des restaurants aux chefs étoilés comme des généraux proposent des mets raffinés à base de produits frais arrivés quotidiennement des cinq continents. Comme la mode là-bas est aux fleurs fraîches, elles aussi arrivent par avion et sont conservées dans des caves réfrigérées. Juste un petit bémol à cette symphonie du bonheur : si l'on offre aux femmes des fleurs hors de prix, des taxis rose, conduits par des femmes voilées de rose leur sont réservés… pour leur tranquillité… Comme la température extérieure avoisine les 50°C, quoi de plus rafraîchissant que de s'offrir la descente d'une piste de ski de neige véritable sous un dôme maintenu à -2°C ? Ou alors faire un peu de rafting au centre aquatique où de puissantes pompes génèrent de sauvages vagues d'eau dessalée ? J'ai découvert aussi le plus grand magasin de bonbons du monde, abrité dans le plus grand centre commercial du monde (en cours d'agrandissement pour pouvoir accueillir 100 millions de visiteurs/an). C'est à l'issue de cette visite que, décidément trop écœuré, j'ai quitté cette chaîne pour aller me peaufiner la déprime sur France 2 avec trois minutes (c'est suffisant) du « Grand show de l'humour » de Michel Drucker… Puis je suis allé me coucher en faisant civiquement bien attention de ne pas laisser la télé sur « veille » !
« Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Homme, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! » Vigny
Il y avait la semaine du goût, voici la semaine de l'odorat
Par ici, la bonne soupe !
Vous sentez pas comme une odeur ?
Mardi – France 2 – Cash investigation Marchés publics : le grand dérapage On parle du partenariat public privé pour la construction du stade de Nice et de son financement.
Jeudi – France 5, C à vous et France Inter, L'invité de 7 h 50 Christian Chesnot : Nos très chers émirs Les "liaisons dangereuses" de la France avec les pays du Golfe
Vers 19 heures, Michèle Laroque, actrice et femme d'affaires, vient nous parler de ses coprodes… Copro ? Coprophage…Copronyme… kópros ?…
La mode de l'apocope (ℹ)Une apocope est une modification phonétique qui se caractérise par la suppression de phonèmes ou de syllabes en fin de mot, par exemple « auto » pour « automobile ». (d'après Wikipedia) joue un tour quelque peu nauséabond à ses pauvres producteurs associés dont on a coupé la queue !
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Plus tard, vers 23 heures, c'est le bandeau défilant d'une émission de blabla politique qui vient me révéler l'inanité du changement de nom du parti de Sarkozy… Bien sûr, Marine ne pourra plus parler de l'UMPS… Mais les Ripoublicains n'ont pas tardé à faire leur apparition !
Si vous aussi regardez parfois l’émission « C à vous », sur France 5, peut-être ressentez-vous le même agacement que celui que j’éprouve. Cette émission allie deux concepts à la mode : le talk-show promotionnel et l’émission culinaire. Et c’est au cours d’un dîner préparé en direct que l’invité du jour est cuisiné sur ses activités du moment. Emission très inégale selon l’intérêt que l’on porte à l’invité, mais qui figure parmi les « très regardables », à mon aune personnelle. La discussion s’amorce immanquablement sur la qualité des mets présentés. Mais vienne l’un des convives à dire un mot sur le vin servi il déclenche automatiquement le sempiternel « à consommer avec modération, bien sûr ! » que la meneuse de jeu a, semble-t-il, obligation de placer. Qu’importe si sur la même chaîne ou ses consœurs les plages publicitaires précédant ou suivant immédiatement ce très moralisateur conseil nous exhortent à nous précipiter sur les bonnes affaires d’innombrables Foires au Vin … mais toujours avec l’horripilant « à consommer avec modération » incrusté dans l’écran. Et tous ces reportages au cours de Journaux télévisés montrant des caddies plein de caissettes de prétendus grands crus bradés à vil prix ! Le message subliminal contenu dans le sujet est, bien sûr, « Vite, vite…Il n’y en aura pas pour tout le monde ! ». Mais le Jean-Pierre Pernaut de service nous inflige encore son hypocrite « à consommer avec modération, bien sûr ! »
S’il est bon, s’il est agréable, J’en boirai jusqu’à mon plaisir !
Vu hier à la télé : Le retour médiatique conquérant d’une ministre des Affaires étrangères pourtant récemment débarquée peu glorieusement. (France 5 – 19 h)
Tout comme les lapsus, sa préciosité de langage consistant à faire soner les consonnes finales serait-elle révélatrice ?
Ségolène s’est acquis une renommée nationale pour avoir commis un néologisme hasardeux. En sera-t-il de même pour Catherine Frot qui, hier soir sur France 5 nous assurait avoir rupturé avec les principes d’éducation de sa jeunesse ? Gageons que cette rupturation s’est faite avec bravitude !