La fatuité qui est la leur
Une nouvelle entrée au répertoire des difformités infligées à notre langue par l’engeance politico-médiatique.
Il leur fallait déjà énoncer systématiquement les deux genres, et surtout prendre bien soin de laisser la priorité au féminin. Outre le fait que cet automatisme leur laisse le temps de la réflexion, ils pensent ainsi se donner des allures de tribun… Et passer pour des féministes convaincus. Faux-culs !
Ils ne veulent maintenant surtout pas que l’on décèle en eux l’accapareur avide ou l’incorrigible égocentrique. Aussi nos bateleurs modernes ont-ils définitivement banni l’usage de l’adjectif possessif.
Mon, ma, deviennent de basses grossièretés. Il semblerait à leurs yeux que le pronom possessif le mien, la mienne, rejette l’infamie de la possession sur le passif objet possédé… Tout en allongeant la durée du discours, ce qui est toujours bon à prendre…
Mon indignation devant cette nouvelle enflure du discours démagogique devient donc l’indignation qui est la mienne.
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