Terre à terre
Pour recevoir la Coupe Davis, la France, qui a le choix, opte stratégiquement pour la terre battue. Pour s'affranchir d'une météo imprévisible au mois de mars, la compétition aura lieu dans un département où le climat se montre clément en cette saison. Profitant du fait que notre territoire national s'étend bien au-delà de l'hexagone, c'est donc tout logiquement qu'on organise l'évènement au beau pays de Guadeloupe. Bien joué, les Frenchies ! Seulement voilà… Si la Guadeloupe est mondialement réputée pour ses plages, ses îles, ses bananes, son colombo, son rhum… elle souffre d'un cruel manque de terre ! Enfin… de terre battue.
De quelle tare souffre le sol antillais ? On ne sait… L'art du battage de la terre est-il une spécialité exclusivement métropolitaine ? Motus…
Qu'à cela ne tienne, on a des ressources au pays de la COP 21, du bilan carbone et de la vignette verte : pour fabriquer les 430 t qui recouvrent les terrains, deux ingrédients ont été nécessaires : 420 t de pierre calcaire blanche, extraite, broyée et concassée par la société Ouachée et Corpechot, à Saint-Maximin. S’ajoutent à celles-ci 10 t de briques pilées, produites par la société Supersol, à Pontpoint, qui donnent à la terre cette couleur particulière. « Nous avons préparé tous les matériaux dans des sacs d’une tonne — des big bag —, que nous avons transportés au port du Havre en décembre dernier », raconte Didier Durand, directeur de Supersol. Les sacs ont ensuite été mis dans de grands containers métalliques, qui ont été acheminés jusqu’au vélodrome pour un coût estimé à 3 M€.
Et ce matin, au marché, n'oubliez pas d'acheter local !
vues | | Partager sur : | |