1er mai
Au détour d’un journal télévisé, j’ai appris qu’un match de football suffisamment important pour qu’on l’annonce à la télévision nationale française devait prochainement opposer Barcelone à Madrid.
Le journaliste de service profite de la transition qui lui est offerte pour enchainer avec l’antienne de la dette nationale espagnole, la contagion à la France, le naufrage de l’Europe, et tutti quanti. Parmi la litanie de milliasses d’euros qu’il est alors amené à égrener, et sans doute pour la rendre plus accessible à notre compréhension de gagne-petit, il en vient à citer les abyssales dettes, fiscales, entre autres,…
… du Barça, club de Barcelone et du Real, club de Madrid.
J’ai cru comprendre que les deux clubs réunis trainaient une ardoise dépassant le demi-milliard d’euros. J’espère tout de même qu’il reste à ces deux clubs de luxe de quoi verser leurs salaires à leurs glorieux joueurs.
Les supporters ibériques, si prompts à s’indigner, trouveront sans doute quelques compensations à leur régime de rigueur en regardant quelques multimillionnaires jouer au ballon.
Il est vrai que le peuple espagnol avait peut être épuisé sa réserve d’indignation à dénoncer les 37 000 Euros dépensés indûment par leur infâme souverain pour une indigne chasse au pachyderme.
C’est pas chez nous qu’on verrait ça !
Gilbert Laffaille – Le Président et l'éléphant (1977)
Ah, si !
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