Racolage lascif
« Plus ça change, plus c’est la même chose »
« Nice devrait être représentée sous les traits d’une belle courtisane, mollement couchée au bord de son miroir d’azur, à l’ombre de ses orangers en fleurs, avec ses longs cheveux abandonnés aux brises de la mer dont les flots viendraient mouiller ses pieds nus, car Nice c’est la ville de la douce paresse et des plaisirs faciles.
Rien de plus charmant que Nice par une belle soirée d’automne (…)
Il y a alors à Nice une belle promenade qu’on appelle la « Terrasse » et qui n’a pas peut-être sa pareille au monde, où se presse une population de femmes pâles et frêles qui n’auraient pas la force de vivre ailleurs, et qui viennent chaque hiver mourir à Nice.
Les hommes, en général, s’y portent à merveille et semblent être venus là, conduits par un sublime dévouement, pour céder une part de leur force et de leur santé à toutes ces belles mourantes que lorgnent en passant de charmants petits abbés, si coquets et si galants que l’on comprend à la première vue qu’ils ont des absolutions toutes prêtes pour elles ».
Alexandre Dumas (1835)
Texte emprunté à Var-Matin du 18 mars 2018 – Rubrique « Notre histoire ». Image du web
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