Un autocrate sans pitié qui promet à son peuple la jouissance d'une terre fertile au prix de la destruction des infrastructures et de l’extermination des autochtones… Ça ne vous rappelle rien ? C'était pourtant écrit… dans « La Sainte Bible » – Ancien testament – Le Pentateuque : Les Nombres, Le Deutéronome (entre autres…)
Rendons au music-hall ce qui appartient au Gouvernement !
Peut-être suis-je un tantinet susceptible… mais… Si j'étais (ce qu'à Dieu ne plaise !) ministre de la République et mieux, le premier d'entre eux, Si je devais, dans le cadre de cette éminente fonction, adresser au peuple une communication de la plus haute importance qui mobilisera tous les média, Si cette Conférence de presse était annoncée depuis une semaine et que les bulletins d'information en assurent le teasing depuis tout ce temps,
Je prendrais quelque peu ombrage du fait que le responsable du journal de 18 h sur une radio nationale termine son édition par :
« Voilà ce que l'on peut retenir des déclarations que s'apprête à faire le Premier Ministre dans quelques minutes… »
Ou bien, à partir de ce jour, je me ferais appeler Jean-Marc !
Je vais vous présenter un ami. Il est froid, il est lisse, il est chauve, il n’a pas de couille… non ce n’est pas un énarque. C’est mon pote Stanley…
Stanley Lombrick, le ver de terre. Stanley Lombrick, célèbre réalisateur du grand film du Vivant : « L’odyssée de l’espèce », un chef d’œuvre. Saviez-vous qu'Aristote l'appelait « l’intestin de la terre » ? Saviez-vous que tous les efforts de l'agriculture depuis les débuts du néolithique prétendent faire son boulot ? Et que malgré notre « génie » nous n'avons jamais su égaler Stanley en efficacité ?
Son boulot ? C’est produire la fertilité ! C’est creuser des km de galeries et les tapisser de mucus hyper-riche en nutriments. Un lombric en forme remue 270 fois son poids de terre par an et un sol vivant contient 3 millions de ces bestioles à l’hectare. Son boulot ? C’est rendre les sols poreux afin que l’eau s’y infiltre et descende toute propre jusqu’aux nappes phréatiques. Quatre cents mètres de galeries au m2 ça aide bien à drainer ! Son boulot ? C’est structurer les sols en les collant avec son mucus afin que le premier orage venu ne les lessive pas vers les ruisseaux. Peut-être aimerez-vous savoir aussi que Stanley est hermaphrodite. Que sa sexualité est pour le moins… éclectique et qu’il n'hésite pas à se pisser dessus pour hydrater sa peau et garder sa fraîcheur scandinave ? Et comme Stanley est conscient de sa responsabilité dans l'écosystème, il pousse l'amabilité jusqu'à servir de festin d'oméga 3 aux poules et à leurs consœurs. Contrairement à nous, elles ne le méprisent pas, elles. Et voilà que ce travail colossal, ces services inestimables, quoique peu spectaculaires, sont en baisse constante dans la majorité de nos sols agricoles. Depuis au moins un siècle, nous faisons tout pour éliminer Stanley Lombrick. En travaillant autant la terre et en utilisant la chimie pour fertiliser, nous lui ôtons le gîte et le couvert. Heureusement, avec le non-labour, les couverts permanents, l’agroforesterie, nous recommençons à voir de la vie dans les champs. Enfin Stanley revient et les charrues s’éloignent.
Allez les vers ! Ne nous lâchez pas ! Votre salut est le nôtre. On ne prétendra plus faire le boulot mieux que vous ! On ne fera plus s'épuiser ces champs immenses dépourvus d’arbres et de vie. On va laisser vivre les sols pour vous encourager à entretenir cette éponge moelleuse et nourricière où s'épanouissent les racines. La santé de nos sols, de nos plantes, de nos animaux et donc, forcément la nôtre, dépend de la santé de Stanley et de tout le petit peuple souterrain du vivant.
Que vive l'agro écologie ! Et à votre santé !
Sous le chapeau « Nos amies les bêtes » (comme le dit si bien Pierre Perret) ce ver de terre peut rejoindre ► la cigale du 10 juin 2015…
Et oui… On se dirige désormais vers les jours les plus courts.
Pour affronter la morosité de la grisaille, usez de tous les moyens pour faire des réserves de lumens ! Au risque de représailles de la part du « petit peuple », je vous dévoile cet artifice qui m’a été enseigné cet été par un korrigan réincarné, du côté de la lande bretonne…
Ce matin, c'est Instruction civique et calcul mental
Un parlementaire, c'est quelqu'un comme toi, moi, vous, que le sens du devoir civique conduit à consacrer l'essentiel de sa vie à la représentation du peuple souverain. Ce sacrifice est rémunéré (quoi de plus normal ?) et procure même certains privilèges. Admettons. À la lecture de l'article ci-contre, je me demande si la rémunération du dévoué parlementaire ne serait pas quelque peu surestimée puisqu'elle autorise l'appartenance à un club à ce point fermé que sa cotisation annuelle se monte à 40 000 euros ? À moins que le parlementaire ne jouisse d’une fortune personnelle ou de revenus occultes.
Tout comme toi, moi, vous ?
Nota : Dans cet article de presse, le Canard Enchaîné du 7 octobre s'intéresse à un parti politique spécifique. Il va de soi que notre exercice de calcul mental s'applique à l'ensemble des assemblées, tous partis confondus.
Résumé de l’épisode précédent : Moïse reste en conclave quarante jours avec le Très-Haut (sur la montagne). Il consigne par le moindre détail le cahier des charges relatif à l'érection de la Maison de Dieu. Il prendra par la suite un peu d'exercice en redescendant les tables de la loi gravées dans le roc dans ses petits bras musclés.
Quarante jours, autant dire le temps d’un déluge, d'un isolement sanitaire, ça fait quand même un peu long quand tu attends ton Directeur des opérations parti en goguette avec le Président ! Et le peuple d'Israël s'impatiente très sérieusement. Si bien que la plèbe, se sentant abandonnée, se prend à élaborer un plan B. Ils viennent en délégation en faire part à Aaron, Directeur par intérim. Ils ont trouvé une solution plutôt radicale, les enfants d'Israël ! En substance, ça donne : « Écoute Aaron : on avait un leader. Un vrai. Un meneur d'hommes qui nous avait exfiltrés d'Égypte, qui nous a fait traverser la mer à pied sec, qui a fait pleuvoir des ortolans et qui n'a eu qu'à lever les petits doigts (au bout des bras quand même…) pour mettre la pâtée à Amalek. Enfin un vrai bon qu'on aurait suivi jusqu'au bout du monde. Et le voilà qui nous laisse quimper sans crier gare ! Alors comme tu es son second, tu vas nous fabriquer un Dieu de rechange que l'on pourra suivre à nouveau ». Il doit pas être loin d'être d'accord avec le petit peuple, Aaron puisqu'aussitôt il réquisitionne toutes les boucles d'oreille en or. Il jette toute cette joncaille dans un moule et il en résulte la statue d'un veau. Pourquoi un veau ? Me demanderas-tu. Et je te répondrai : pourquoi pas un veau ? Non mais c'est vrai quoi ! Tu crois qu'Aaron il avait pu emporter les moules de toute la création dans son sac à dos ? Il avait le moule d'un veau, il fabrique un veau. C'est pas plus compliqué. Et voilà comment le nouveau dieu des Hébreux, c'est un Veau d'or. Allez, je lui mets une majuscule pour l'occasion !
Une nouvelle idole, ça se fête. Dès le lendemain matin, au prétexte d'actions de grâce, on immole quelques moutons et l'on se refait une grande fiesta. On mange, on boit, on rigole ! En voyant ça, l'Éternel (le vrai) entre dans une rogne noire. « Oh, nom de Moi ! Moïse, regarde-moi cette bande de Têtes raides, qu'à peine tu tournes le dos et ils s'en vont faire des beaux holocaustes bien odorants à la gloire du premier enfant de bovin venu ! Et qu'ils prétendent même que c'est ce bestiau qui les aurait sortis d'Égypte ! Laisse-moi faire. Ils m'ont fait monter la colère : je m'en vais te les carboniser recta ! » Moïse, il voit bien que c'est pas de l'esbroufe. Il est réellement remonté le Boss. Il se lance alors dans une adroite plaidoirie en faveur des mauvais sujets. « Allons, allons, mon Éternel… Faut pas s'emballer comme ça. Imagine, de quoi on aurait l'air ? Je les entends ricaner d'ici, les Égyptiens : Visez-moi un peu le baltringue ! Il s'est donné un mal de chien pour les faire sortir – C'est pour leur bien qu'y disait – et voilà, c'était pour mieux les exterminer une fois dans les montagnes. Tu vas te taper la honte, Très-Haut, c'est sûr. Et pis rappelle toi un peu ce que tu as seriné aux anciens Abraham, Isaac, Jacob-dit-Israël comme quoi tu jurais de leur donner une descendance pléthorique et que tu les installerais au pays de Cocagne… Je serais toi, j'y regarderais à deux fois… »
Ben trovato Moïse ! Dieu refoule ses pulsions napalmesques et se repent même de ses déclarations trucidaires.
Résumé de l"épisode précédent : Pharaon, qui se rend compte de la boulette qu’il a faite en se privant d’une main d’œuvre si bon marché, se lance aux trousses du convoi des Hébreux avec l’élite de son armée. Un déroutement tactique des Hébreux permet aux Égyptiens d’opérer la jonction avec le convoi au moment du franchissement du détroit de Tiran. On connait la suite : Moïse et sa troupe passent la Mer Rouge à pied sec et les flots se referment sur les Égyptiens. Zéro killed (0K) pour Moïse, zéro survivant pour Pharaon.
16 – On attend que ça tombe du ciel
Avant d’atteindre le pays où coulent le lait et le miel, il faut se coltiner un sacré trek à travers le désert de Schur où il ne coule rien du tout, pas même de l’eau, ou alors si amère, comme à Mara, qu’il faut encore s’en remettre au Boss pour qu’il fabrique vite fait des tablettes de MicroPur. Et, puisqu’on ne dérange pas impunément le Grand Gourou, il en profite pour te leur faire une nouvelle séance de « motivation » avant de les envoyer camper et s’abreuver à Elim. Puis il faut reprendre le crapahut à travers le désert de Sin. N’oublions pas que ça fait déjà deux mois et demi que tous ces pèlerins sont sur la route. Et ça regimbe à nouveau dans les rangs. — On en a plein les bottes, on crève de faim et le moral des troupes est au trente-sixième dessous : tant qu’à mourir, on aurait pu mourir peinards chez nous, la peau du ventre bien tendue ! C’est encore le Grand Manitou qui vient dénouer la crise. — Bon, écoute Momo, je vais les approvisionner en pain comme s’il en pleuvait, un peu chaque jour pour commencer, voir s’ils sont raisonnables. Ainsi c’est par la discipline du ventre qu’on apprend au peuple d’Israël à respecter le Sabbat. Et, puisque les enfants d’Israël se montrent gentils, Dieu déclenche une pluie de cailles avec un mix-prêt-à-cuire, la manne. La manne c’est blanc, ça ressemble à des graines de coriandre et ça a un goût de gâteau au miel. C’est quand même mieux que le goût soit agréable : les enfants d’Israël vont en manger pendant quarante ans, le temps d’arriver au pays de Canaan !
Résumé de l"épisode précédent : On restait dans l’entomologie : après les poux, les mouches. C’était au tour de Pharaon de manquer à sa parole.
9 – La guerre bactériologique et chimique
Avant de passer à des choses plus méchantes (!), l’Éternel décide d’envoyer directement Moïse négocier avec Pharaon. — Écoute petit : cette fois, tu vas le menacer de la mort de tout son bétail, tout ! Les chevaux, les ânes, les chameaux, les bœufs, les brebis… Tu lui dis : « Ça va tout crever si tu ne nous laisses pas partir ». Ziva, c’est pour domani ! ‘Fectivement, au matin suivant, tout le cheptel avait les pattes en l’air ! Excepté au pays de Gossen bien sûr ! Mais rien à faire ! Un têtu, Pharaon. Ça doit pas être drôle tous les jours pour ses administrés ! Il ne libère toujours pas le peuple d’Israël.
Ex. 9 à 9.07
C’est sans compter avec le « Mr Q » de Moïse 007 qui a encore plein d’armes secrètes ! Moïse et Aaron retournent à Pharaon (Moi, je trouve qu’il reçoit facilement en audience privée le King… Surtout ces deux lascars qui font rien qu’à l’embêter…) Cette fois ils dégainent sans sommation : comme ils étaient venus tout naturellement avec des cendres plein les mains, sitôt qu’ils sont en présence de Pharaon, Moïse jette la cendre en l’air. Encore une arme bactériologique ! Des ulcères formés par une éruption de pustules frappent illico hommes et animaux. Et sur ce coup-là, pas moyen de faire intervenir les magiciens du Roy, eux-mêmes complètement ulcérés ! Et tu crois que Pharaon va enfin se débarrasser de ces deux hurluberlus et de leurs congénères ? Que tchi ! Il reste droit dans ses sandales !
Nous venons d’assister à la naissance d’un nouveau tic de langage appelé, n’en doutons pas, à une grande carrière parmi la caste politico-médiatique. Il a été propulsé à l’avant-scène par notre Président soi-même (déjà efficace imprésario de l’anaphore) lors des légitimes exhortations à l’union, à la solidarité, à la défense des valeurs républicaines adressées au bon peuple récemment. Certes les circonstances l’exigeaient mais fallait-il pour autant s’adresser à nous comme à des tout-petits en doublant systématiquement le sujet des attaques de phrases ?
« La France, elle a été attaquée, la France, elle a réagi, la France, elle est unie… »
Tout comme on raconte une histoire aux bambins de Maternelle, pour qu'ils ne se perdent pas dans « qui fait quoi » dans le récit. Pourquoi alors ne pas exploiter le procédé jusqu’au bout ? On remplacerait « terroristes » par « grands méchants loups », les journalistes auraient le rôle des « agneaux », les otages, bien sûr, seraient les « Trois petits cochons », le « GIGN » deviendrait une meute de gentils « chasseurs de loups » et « union nationale » se dirait « qui a peur du grand méchant loup ? c'est pas nous, c'est pas nous… »
Mais il est vrai que le discours ferait bien moins « président » en perdant de sa grandiloquence…
C’est à l’oreille d’Hélène, exercée au verbiage académique, que l’on doit la mise en lumière de ce nouvel artifice. Au fait, a-t-il un nom ?
Le Principe de Précaution consiste à trop en faire aujourd’hui pour que le peuple n’ait rien à dire demain. C’est l’alibi de ceux qui ne prévoient rien pour dire qu’ils ont tout envisagé.
Quand des skieurs sont emportés par une avalanche meurtrière, Quand l’ouragan s’accompagnant de grêlons gros comme une balle de golf balaie des maisons comme des fétus de paille, Quand la montagne réclame son lourd tribut aux alpinistes, Quand des baigneurs sont submergés par la marée montant à la vitesse d’un cheval au galop, Quand une tribune s’effondre comme un château de cartes, Bref, quand il se produit une véritable catastrophe, le journaliste jamais à court de clichés (j’évite là toute comparaison se référant à la lune !) se doit de rendre hommage aux courageux sauveteurs qui retrouvent toujours des