En marge du Festival
Yann Barthès – sur TMC
Des images qui « font sens » et servent de support à l'introspection philosophique.
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En marge du Festival
Yann Barthès – sur TMC
Des images qui « font sens » et servent de support à l'introspection philosophique.
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La (pré)histoire de la philosophie
Aujourd'hui : de la fragilité du sentiment de propriété
« Quand un type dit « Ceci est à moi », dans sa tête, il y a un câble, un gros câble, bien râpeux, bien solide, qui est attaché à un bout à la chose et à l'autre bout à lui, type, avec des nœuds très serrés, très costauds.
Comme il y a au monde beaucoup de choses et beaucoup de têtes, ça fait beaucoup de câbles, oh là là, oui ! Tellement de câbles qu'il n'y aurait plus moyen de circuler entre tous ces câbles s'ils existaient ailleurs que dans les têtes.
Heureusement, ils ne sortent pas des têtes, ou alors rarement, par exemple pour les chiens, et alors ça s'appelle une laisse, ou pour les femmes du monde, et alors ça s'appelle une rivière de diamants ; mais ce sont des cas exceptionnels, et de toute façon on ne peut pas toujours tenir l'autre bout, il y a forcément des moments où on le lâche, ne serait-ce que pour faire pipi, et alors, crac, le chien traverse la rue juste quand passe l'autobus, la femme du monde en fait autant juste quand passe une lamborghini avec un gigolo dedans. L'un passe dessous, l'autre saute dedans, on ne peut pas savoir d'avance ? En tout cas le chien, la femme… pfuitt… à pus ».
Texte et illustration :François Cavanna
– L'aurore de l'humanité – Belfond – 1984
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Aujourd’hui, c’est philosophie
J'appelle ça « la spirale infernale »… À l'origine, un fait anodin, et puis te voilà à refaire le monde…
Exemple : tu sirotes ton apéro en terrasse, tout tranquillou, quand tu dois interrompre ta conversation pour laisser l'espace phonique libre aux rugissements rageurs d'un stupide engin de plage qui flap-flape sur les paisibles vagues de la Méditerranée. Comme c'est aussi le moment que choisit le livreur de futs de bière pression pour livrer sa potion magique en laissant tourner son camion dont l'œil noir de l'échappement te fixe droit dans la face, il te vient des pensées philosophico-homicides.
Pour Frédéric Dard, sa colère froide s'universalise à propos d'un évènement encore plus anodin : le simple contact (qu'on dira fortuit) avec une jupe en tweed…
« Rugueux, le tweed, lorsqu'il est de mauvaise qualité… (…) Y'a encore des brins de paille qui en sortent, ou de crin, ou de je ne sais quelle saloperie synthétique issue du pétrole de merde, que vivement qu'il n'en reste plus un baril sur cette planète, tant il l'a faussée, moi je trouve ; faussée complètement ; ses hommes, ses denrées, leurs prix, les guerres ; faussé les continents ; corrompu air et mers, terre et amour, conscience et congés payés ; tout empétrolé… ».
Frédéric Dard
In « Y a-t-il un Français dans la salle » – 1979
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La philosophie du blue jeans
Mon vieux bloudjine informe ne correspondait décidément plus aux canons de la mode du XXIe siècle. Depuis qu'on me tannait pour lui trouver un successeur, j'ai cédé ce matin aux appels de la consommation de masse. (C'est à cette occasion que, pour la toute première fois, j'ai été impacté de plein fouet par les règles du confinement : il n'y a plus de cabines d'essayage dans les magasins populaires… J'espère qu'il n'en est pas de même Avenue Montaigne ou sur les Champs-Élysées…).
Bref, j'ai trouvé un futal un peu seyant et, qui plus est, paré de toutes les vertus de la consommation responsable (comme ils disent).
À preuve !
Et qui plus est, cette acquisition n'écornerait pas outre mesure mon budget habillement.
Pensez, 29 € 99 pour un article appelé à durer plus longtemps que le gouvernement !
Juste un détail… Le revers de la seconde étiquette cousue à l'intérieur de la ceinture m'apprend, en police 6, que mon fendard vient du Bengladesh. Via le Maroc…
Et là, c'était l'heure de ma sieste, et ma boîte à pensarde s'est mise à surchauffer : sur ces 29 € 99, combien reviennent au gérant de ce « Gémo » qui doit trouver une marge pour payer son loyer, ses charges, ses transporteurs, son personnel…
Et donc, combien revient à la caiss l'hôtesse de caisse polyvalente qui, entre deux mises en rayon, a ponctionné ma Carte bleue ? Combien revient au dégroupeur marocain qui à routé mon jeans sur la France ?
Je ne remonterais pas toute la chaîne, mais il serait intéressant de savoir quelle part du prix de vente revient, d’une manière ou d’une autre, au conducteur du tractopelle qui a pour mission de dégager les super porte-conteneurs encastrés dans le canal de Suez…
Je pense qu'il serait incongru également de s'interroger sur la part dévolue au gosse Bengladais qui a fait bouillir et rebouillir mon froc en inhalant les vapeurs d’une teinture infecte. Quant à sa petite sœur qui s'est plongée dans une décharge géante, ses pieds nus carrément sous les chenilles des bulldozer, à la recherche des bouteilles plastiques : combien retire-t-elle de mes 29 € 99 ?
De là, je suis parti en vrille et je me suis pris à imaginer que, à la faveur d'une quelconque calamité, genre COVID, on se remettrait à tisser de la toile de Nîmes dans les vallées des Cévennes, toile que l'on teindrait avec du Bleu de Gènes et que des petites mains dûment formées dans des écoles professionnelles transformeraient en vêtements au lieu de s'entasser dans des amphis de facs pourvoyeuses de Pôle Emploi. Il n'est même pas sûr que mon bloudjine « made in local » coûterait beaucoup plus cher…
30 mars 2021
Si c'était pas mieux avant…
ça sera p'têt' mieux après…
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Aujourd'hui c'est Philosophie
On tombe parfois sur des pépites sur les réseaux sociaux…
Coucou Eve !
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Aujourd'hui, c'est (encore) philosophie
Coupure de Charlie-Hebdo ramassée sur Facebook
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Aujourd'hui, c'est philosophie
Le premier qui s'est avisé de planter une graine a été en fait le pire ennemi des hommes. Nous avons échangé notre liberté contre la sécurité certes, mais aussi contre la propriété et tout ce qui va avec : la soumission au temps, l'attachement au sol… Une sagesse de cimetière »…
Carl Aderhold in "Mort aux cons". Hachette – 2007
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1re épreuve : Philosophie
Entraîné par l’actualité, Le Mot du Jour vous propose lui aussi matière à réflexion.
« Je ne résiste pas au plaisir de lire la note dont Rousseau accompagne ses observations sur l’influence du climat sur le comportement. Il est inconcevable, écrit-il, à quel point l’homme est naturellement paresseux. On dirait qu’il ne vit que pour dormir, végéter, rester immobile. À peine peut-il se résoudre à se donner les mouvements nécessaires pour s’empêcher de mourir de faim. Rien ne maintient tant les sauvages dans l’amour de leur état que cette délicieuse indolence. Les passions qui rendent l’homme inquiet, prévoyant, actif ne naissent que dans la société. Ne rien faire est la première et plus forte passion de l’homme, après celle de se conserver. Si l’on se regardait bien, l’on verrait que même parmi nous c’est pour parvenir au repos que chacun travaille. C’est encore la paresse qui nous rend laborieux… »
Ce sujet a été emprunté à Philippe Meyer
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Le grand mystère
Retenue comme Mot du Jour, cette citation d’un écrivain contemporain :
« On aurait aussi bien pu demeurer absents, à tout jamais, dans les intersidérations cosmiques. La terre, planète morte. De la caillasse supra-saharienne. Mais « Il » a créé l’oxygène à « Son » image. Et l’azote. L’hydrogène ; tout le fourbi. « Il » a voulu l’infusoire ; « Il » a eu ce caprice pour le protozoaire ; et tout s’est déclenché. Et nous voilà… »
Comme il est pratique ce « Il »…Comme elles sont commodes ces majuscules qui évitent d’avoir à énoncer cet imprononçable tabou parmi les tabous : « Je ne sais pas ! »
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Ça fait loin !
Le Mot du Jour nous a été fourni hier matin par Jean-Paul Goude à qui France Inter consacrait une émission-interview.
Adepte du multi-ethnisme, Jean-Paul expliquait en partie cette philosophie par le fait que, de nos jours, « dans bien des familles, certains vivent de l’autre côté du globe, et même encore plus loin ».
En fait, c’est clair, c’est pas la porte à côté !
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