À Saint-Cyr-sur-Mer (Var-West), la surpopulation des plages pose le problème trivial des poubelles de plages qui débordent dès l'heure des premiers pique-niques… Peut-être la situation exigerait-elle plusieurs enlèvements par jour ? Le Maire de la localité à trouvé une solution radicale bien plus économique :
L'occupant rappelé sur ses bases par d'impérieuses nécessités liées à la formation de ses futures troupes de projection extérieure, son effectif s'est considérablement amenuisé ces derniers jours. Notons cependant qu'une importante arrière-garde tente de maintenir actives ses positions fortifiées sur les plages et dans les UPNOD (Unités de production nocturne de décibels). Néanmoins, la relative facilité d'accès aux parkings et un quasi libre accès au marché laisse pressentir son imminent départ. Ces dernières unités, constituées principalement de vétérans ou de jeunes recrues non encore équipées de SAGOBRA (Sales gosses braillards) se comportent plus humainement envers la population locale, à l'inverse de ce que nous rapportait notre correspondant sur site lors du début des hostilités.
Ce communiqué date du 4 juillet : Après les premières escarmouches que nous avons facilement contenues depuis la Fête de la Musique, les éléments précurseurs d'une invasion plus sérieuse nous sont parvenus ce dernier week-end. Ils sont majoritairement composés d'anciens combattants qui se sont ménagé des positions d'ancrage durant les années de colonisations des « trente glorieuses ». Notre position a subi les premiers assauts dès hier, l'ennemi préparant le terrain en lançant ses forces motorisées. L'assaut de la « souffleuse de feuilles mortes » n'ayant eu lieu qu'en milieu de matinée nous n'avons pas eu trop à en souffrir. La deuxième vague, constituée de la tondeuse à gazon est passé à l'attaque en fin de sieste sans trop de dommages donc. Un autre front s'est ouvert, plus au Sud, à l'heure de la pétanque. Nous avons reçu une rafale d'éclats de voix rendus plus perforants par la présence de personnel féminin. Nous soupçonnons ces unités spéciales d'être shootées au rosé pour être plus performantes à l'offensive. Effet collatéral de ce produit dopant, il transporte les combattantes dans un état de fébrilité qui les pousse à sortir l' EWIFIA (enceinte acoustique WIFI amplifiée) pour se procurer les décibels nécessaires à leurs trémoussements guerriers. Cette offensive a pris fin sans plus de dégâts dès la retransmission du match de football. Calme plat sur le front Ouest ce matin. L'envahisseur est sans doute en opération extérieure d’avitaillement de la place avant l'arrivée du gros de la troupe. Attaque en traitre cet après-midi à l'heure de la sieste ! À 14:30 après une préparation au Karcher, l'aide de camp du Commandant en chef sort l'arme secrète et se met à s'agiter furieusement du balai-brosse sur la terrasse jouxtant notre casernement. Cette attaque surprise était totalement imprévisible compte-tenu des conditions météorologiques : soleil de plomb au zénith et vent zéro, on supposait les troupes au repos… L'offensive au balai-brosse était confortée par l'action du Commandant de la place qui, monté sur un escabeau, se livrait à une manœuvre que nous comprenons mal : l'aspersion diluvienne du store déployé sur la terrasse… et donc au dessus de la manœuvre du balai-brosse. Cette disposition originale a donc donné lieu à un sonore échange de consignes verbales qui nous ont conduit à procéder à la fermeture de nos ouvertures sur l'extérieur. Sous ces conditions, pour que notre propre État-major puisse continuer à mener à bien son indispensable phase de repos postprandial il a fallu déstocker dans l'urgence et mettre en batterie le GOCAP 15 (générateur oscillant de courant d'air à pales de l'année dernière). Actuellement RAS. Calme plat général mais nous restons mobilisés. Ces préparatifs tous azimuts nous confortent dans la crainte de l'arrivée imminente de renforts dans le camp adverse, d'autant qu'à partir de demain ils seront équipés à temps complet de leurs SAGOBRA !
« Comme le faisait remarquer Pierre Desproges, le vacancier se distingue par des vêtures dans lesquelles il renonce à craindre le jugement d’autrui et abdique toute espèce de respect humain. Cela donne lieu, sur les plages à de nombreux débordements. Des débordements de ventres qui ballotent au-dessus de maillots trop serrés, des débordements de poitrines qui bringuebalent en dehors de leurs logements de tissu, des débordements de fesses qui s’avachissent de part et d’autre d’un string. Il est d’ailleurs remarquable que le site Wikipédia ne recense pas moins de dix variétés de strings. Le string ficelle, le Tanguita, dont la ficelle est agrémentée d’un triangle qui ne recouvre pas la fesse ; le Tanga, qui recouvre une partie de la fesse et qu’il ne faut pas confondre, comme c’est souvent le cas, avec le slip brésilien, qui offre quant à lui une symétrie entre les pièces avant et arrière tant et si bien que l’on a du mal à en distinguer le sens d’enfilage. Le slip brésilien recouvre davantage les fesses qu’un Tanga, mais moins qu’un bikini ou qu’une culotte. Il existe encore le shorty string, le body string, le mini string, le micro string, qui ne doit pas cacher grand-chose) le string voile, le string ouvert (même le dimanche), le string papillon et le C-string, une coque rigide cachant le pubis et passant entre les fesses mais… qui tient sans ficelle ! Messieurs, je ne veux pas savoir comment »…
Philippe Meyer – « La prochaine fois je vous le chanterai » 20 IX 2014