L'avocat d’extrême droiture (sic), responsable de l'association « Promouvoir » s'est attaqué, cette fois-ci, à « La vie d'Adèle ». Avec succès.
Maître, combien de boîtes de Kleenex ont-elles été nécessaires à l'étude détaillée de ce dossier ?
N'empêche, après Xavier Dor et ses prières de rue, après Christine Boutin, après Frigide Barjot et la Manif pour tous, et avant le résultat des Régionales, notre ciel prend une nuance de gris bien sombre…
« 50 shades of Grey ». Eh, Maître, n'oubliez pas celui-là… avec d'autres boîtes de Kleenex !
Je livre au Mot du Jour cette copie d'un échange de courriels en date du 3 décembre, entre deux seniors qui ne veulent pas se résigner à l'abstention :
Bonjour Théophraste*, Aurais-tu vu comme moi, hier soir sur la 3 à 22 h 50 « Le grand débat des régionales » ? Il y avait Marion Le Pen, Estrosi, le socialiste sortant et une écolo. On se coupe la parole, on parle ensemble, on s’invective comme aux meilleures heures de Droit de réponse. Quand on arrive à développer un argument, c’est à base de sabir politicard imbitable pour un non-initié. Un point tout de même les rassemble à l’unanimité : NE PAS TOUCHER AU MONTANT DES INDEMNITES DES CONSEILLERS. Nous faudra-t-il vraiment choisir un jour entre Daech et ces guignols pantins ? (pardon Monsieur Mourguet !) Bonne journée
* Les prénoms ont été modifiés
Salut Sosthène* J’ai commencé à regarder cette émission, et après quelques minutes, j’ai quitté le poste. Effectivement, que savent-ils faire d’autre que de s’invectiver d’une façon que l’on n'accepterait même pas en maternelle ?… Et ce sont ces gens-là qui nous gouvernent !… Ou, qui prétendent nous gouverner … Tous nos politiciens au pouvoir depuis des décades devraient s’interroger sur la montée du populisme plutôt que de s'épuiser à le combattre. (Idem pour Daech, mais à un autre niveau) Pour ne pas tomber dans leur piège, j’avais une intention toute légitime de me tourner vers les écolos… Plafffff !… Douche froide !… Deux listes pour une même cause. Cherchez l’erreur. Que faire ? – Voter Blanc ? – Ne pas se déplacer ? – Gribouiller les bulletins ? Mais comprendront-ils le message ? Et ce message les intéresserait-ils seulement ? Amitiés
Et bien hier soir, on remet ça. Sur tous les plateaux télé c'était les mêmes invectives, la même mauvaise foi. Sur France 3-Provence, le meneur de jeu lui-même allait jusqu'à participer à l'algarade.
Puis mon zapping aussi tardif que désabusé m'a conduit sur ARTE qui diffusait un chef d'œuvre d'élégance, de grâce et de délicatesse. Sans être un fervent disciple de Terpsichore, je suis resté scotché à la télé bien après que ces va-de-la-gueule aient terminé leur numéro. Et puis il est bien plus agréable de s'endormir avec en tête la musique de Ludwig et les tableaux de Béjart que sur tous les pas-de-deux et entrechats verbeux des débatteurs de tous poils.
Il n’en a pas fini, le serveur ! Il lui faut encore amener le café… Il est bien vrai que le carré de chocolat supposé justifier le prix exorbitant du petit noir est difficile à loger sur le pourtour d’une sous-tasse, avec la petite cuillère. Le Designer fou nous place là encore sa solution de l’ovale gracieux. D’une courbe parfaite, cette soucoupe offre un vaste plateau sur lequel la tasse aurait pu être posée un peu n’importe où par un garçon peu soucieux de respecter les ésotériques proportions du nombre d’or… Prévoyant cet outrage à l’esthétique, le Designer fou a pourvu sa sous-tasse d’une légère empreinte en creux destinée à y centrer le fond de la tasse. Las, à l’image de ces fausses marches d’escaliers sur lesquelles on butte immanquablement, ce dénivelé a pile-poil la juste hauteur pour être la plupart du temps négligé par le serveur en plein coup de feu des fins de repas… Et il se confond une fois encore en excuses bredouillantes…
Post scriptum : C’est tout à fait par hasard que j’ai débusqué l’établissement sur lequel le Designer fou a jeté son dévolu pour tester ses inventions sataniques. Pour les sceptiques qui éprouveraient le besoin d’aller se rendre compte par eux-mêmes de la pertinence de ces propos, je les invite à réserver au « BUREAU » à Espalion, en Aveyron. On voit que ni sa qualité de « Relais Motard », ni son implantation dans ce petit coin idyllique mais reculé de notre belle France n’ont pu le protéger de la modernitude… C’est un peu dommage car tout en se voulant originaux, les plats proposés sont composés à base des savoureuses spécialités rurales régionales et l’accueil y est cordial et simple. Bref, en aucun cas un restaurant « Sodexho » comme pourraient le faire craindre sa classification en « Bar à bière – Pub – Brasserie », …et sa vaisselle !
Cet article a été ajouté à la version livre (en pdf) de ► Le Designer fou a encore frappé dans À table/Les dessous. Les liens vers Les séries de Guy (en pdf) sont dans la colonne de droite de cette page.