Tout ça pour ça…
MÊME PAS !
Mais sa souche sert quand même de support à l’autorisation de démolition…
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MÊME PAS !
Mais sa souche sert quand même de support à l’autorisation de démolition…
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Le coup de lame d'Arnaud Daguin
Je vais vous présenter un ami. Il est froid, il est lisse, il est chauve, il n’a pas de couille… non ce n’est pas un énarque. C’est mon pote Stanley…
Stanley Lombrick, le ver de terre. Stanley Lombrick, célèbre réalisateur du grand film du Vivant : « L’odyssée de l’espèce », un chef d’œuvre.
Saviez-vous qu'Aristote l'appelait « l’intestin de la terre » ?
Saviez-vous que tous les efforts de l'agriculture depuis les débuts du néolithique prétendent faire son boulot ? Et que malgré notre « génie » nous n'avons jamais su égaler Stanley en efficacité ?
Son boulot ? C’est produire la fertilité ! C’est creuser des km de galeries et les tapisser de mucus hyper-riche en nutriments. Un lombric en forme remue 270 fois son poids de terre par an et un sol vivant contient 3 millions de ces bestioles à l’hectare.
Son boulot ? C’est rendre les sols poreux afin que l’eau s’y infiltre et descende toute propre jusqu’aux nappes phréatiques. Quatre cents mètres de galeries au m2 ça aide bien à drainer !
Son boulot ? C’est structurer les sols en les collant avec son mucus afin que le premier orage venu ne les lessive pas vers les ruisseaux.
Peut-être aimerez-vous savoir aussi que Stanley est hermaphrodite. Que sa sexualité est pour le moins… éclectique et qu’il n'hésite pas à se pisser dessus pour hydrater sa peau et garder sa fraîcheur scandinave ?
Et comme Stanley est conscient de sa responsabilité dans l'écosystème, il pousse l'amabilité jusqu'à servir de festin d'oméga 3 aux poules et à leurs consœurs. Contrairement à nous, elles ne le méprisent pas, elles.
Et voilà que ce travail colossal, ces services inestimables, quoique peu spectaculaires, sont en baisse constante dans la majorité de nos sols agricoles. Depuis au moins un siècle, nous faisons tout pour éliminer Stanley Lombrick. En travaillant autant la terre et en utilisant la chimie pour fertiliser, nous lui ôtons le gîte et le couvert. Heureusement, avec le non-labour, les couverts permanents, l’agroforesterie, nous recommençons à voir de la vie dans les champs.
Enfin Stanley revient et les charrues s’éloignent.
Allez les vers ! Ne nous lâchez pas ! Votre salut est le nôtre.
On ne prétendra plus faire le boulot mieux que vous !
On ne fera plus s'épuiser ces champs immenses dépourvus d’arbres et de vie. On va laisser vivre les sols pour vous encourager à entretenir cette éponge moelleuse et nourricière où s'épanouissent les racines.
La santé de nos sols, de nos plantes, de nos animaux et donc, forcément la nôtre, dépend de la santé de Stanley et de tout le petit peuple souterrain du vivant.
Que vive l'agro écologie !
Et à votre santé !
Sous le chapeau « Nos amies les bêtes » (comme le dit si bien Pierre Perret) ce ver de terre peut rejoindre ► la cigale du 10 juin 2015…
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Jeudi noir
Ce 24 mai fut une bien funeste journée. La matinée endeuillée par la mort de notre fidèle Rotondor, nous avons été témoins, l'après-midi, d'un révoltant assassinat…
Il était là bien avant les maisons… Il avait sans doute abrité les pauses des mulets qui travaillaient les vignes… C'était le seul point d'ombre véritable qui subsistait dans le quartier…
Mais, sans doute par mauvais esprit, il avait planté ses racines juste à l'emplacement de l'accès au parking du supermarché… Ça libérera bien deux places pour les bagnoles !
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Journée internationale des droits des femmes
Aujourd'hui, par solidarité, oublions nos « racines chrétiennes » !
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