Le Mot du Jour fait sa Greta
Pierre Jouventin, docteur d’État en éco-éthologie, directeur de Recherche au CNRS pose cette question :
« Comment se fait-il que l'espèce la plus intelligente détruise sa seule planète habitable, alors que n'importe quel animalcule sans cervelle parvient à mettre en équilibre ses ressources et ses populations pour durer » ?
Le Canard Enchaîné rapporte sa confrontation avec Serge Latouche, économiste et professeur émérite de l'université Paris-Sud. Voici ce qu'il en ressort :
— Production sans limites (du coup, nous détruisons les ressources naturelles renouvelables et non-renouvelable au-delà de toute raison)
— Consommation sans limites (à coup de besoins artificiels, sans lesquels elle stagnerait) et, conséquemment,
— Une production de déchets et de pollution sans limites.
■ Pour l'économiste, la grande rupture date de l'évolution industrielle de 1850.Pendant cette période, les chasseurs-cueilleurs pratiquaient un système équilibré par le renouvellement naturel des ressources. La subsistance était suffisante à condition de changer régulièrement de territoire. Avec le passage à l'agriculture, l'homme s'est sédentarisé et l'exploitation de plus en plus intensive du sol lui a permis des rendements énormes. Mais aujourd'hui la population croît quand les ressources décroissent, et la banqueroute est prévisible…
■ Pour l'éco-éthologue elle remonte à bien plus loin… à la révolution néolithique :
■ L'économiste Serge Latouche espère en la pédagogie des catastrophes (seules elles nous dessilleront et nous permettront de réagir à temps)Et tout deux de s'amuser de la blague du pessimiste qui dit que « la situation ne peut pas être pire » et que l'optimiste répond « Si ».
(« T'as qu'à croire » ! Note du Mot du Jour au lendemain de Lubrizol !)
■ Pour Pierre Jouventin, le chercheur, l'échec de notre civilisation est patent et nous allons payer la note par des crises écologiques majeures et des guerres. Il faudra ensuite tenter de reconstruire une « civilisation agraire » ; en petites communautés.
D'après le “Plouf” de Jean-Luc Porquet
dans le Canard Enchaîné du 25 septembre 2019
intitulé « Tous deux assis sur la branche qu’on scie »
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