Tag: "restaurants"
Hmmm…
En mars 2019, le Mot du Jour mettait en vedette la « verrine » qui déferlait alors sur nos tables. Aujourd'hui, voyons un peu quel genre de truc on peut trouver dans ces godets…
Cherche bien ! Dans ta salade, t'as forcément un bout de mastic blanc qui se planque derrière une tomate cerise (la tomate cerise : une autre plaie !)
Les connaisseurs diront qu'il ne s'agit pas là de la vraie mozzarella di bufala italiana ! Mais les connaisseurs, hein… Le dernier humain à avoir mangé de la véritable mozzarella n'a pas pu laisser de témoignage écrit, parce que l'écriture n'avait pas encore été inventée.
Pourquoi ça marche ? Pourquoi personne ne balance ces rondelles de tristesse au caniveau quand elles échouent sur la table ? Aurait-on peur de la mafia de la mozzarella ? Si tu refuses de mâcher ce chewing-gum qui ne fait même pas de bulles, le faux serveur italien te filera-t-il un coup de surin ? Même pas.
La mozzarella, ça plait justement parce que ça n'a le goût de rien. Ce qui n'a aucun caractère ne peut heurter personne. C'est blanc, c'est donc propre. C'est mou, ça ne fatigue pas les mandibules. C'est tellement rien que pas un consommateur ne songe à s'énerver contre. La mozzarella, si tu veux savoir, c'est un bout de néant qui a figé…
Je crois que vous en serez d'accord, il faut incendier les usines à caoutchouc qui produisent la mozzarella avant qu'une marée blanche n'asphyxie la planète.
D'après "Mort à la mozzarella"
Les fatwas de Charb - 2014
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James Dean, Spartacus… et maintenant…
Djipépé le Rebelle
– Un évènement pour moi hier : ma première sortie sur terre et là, surprise :
Dans une ville à côté de chez moi, un monde fou sur les trottoirs, des adultes, des enfants qui jouent, plein de monde sans masque, sans contrôle… Quel contraste avec les reportages où l’on nous montre des PV infligés à des gens qui se promènent tous seuls sur une plage, ou en montagne ou en forêt, alors qu’il n’y a aucun risque, dans des régions où il n’y a pas le virus.»
Tout cela paraît incohérent, comme les masques interdits dans les pharmacies mais autorisés chez les buralistes. Comme les fleuristes fermés pour le 1er mai mais les jardineries ouvertes. Comme les cantines bientôt ouvertes mais les restaurants toujours fermés. On a du mal à comprendre tout ça et maintenant entre les infos un jour sur un déconfinement par région le lendemain ce n'est plus par région.
Un jour l'école est obligatoire, le lendemain elle ne l'est plus…
N'importe comment, pour 15 jours de cours… puisqu'il n'y aura plus qu'un enfant sur deux dans les classes…
Donc, tout ça donne le tournis !
Le 13 h – TF1 - 21/04/20
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Dédicace spéciale à M. Fabius,
Président de la si tant bien réussie COP 21…
C'était samedi soir à la télévision. « Echappées belles » (France 5) promenait une caméra au regard impartial sur Dubaï.
Je connaissais la gigantesque île artificielle en forme de palmier, créée par pompage des sables. Elle est devenue une réserve à ultra-riches. Un hôtel de luxe (forcément) y abrite un aquarium géant, habitat de dizaines de requins, raies… produits d'une pisciculture intégrée. La baie vitrée de certaines suites donne sur ces fonds artificiels.
En centre de cette ville bâtie en plein désert, au pied de vaniteuses tours de verre et d'acier, un green de golf. Un gazon moelleux y est entretenu grâce à une eau de mer dessalée à grand frais par une filiale de Véolia. Des jeux d'orgues aquatiques dignes du grand bassin de Versailles égaient treize fois par jour l'agora d'un grand hôtel.
Des restaurants aux chefs étoilés comme des généraux proposent des mets raffinés à base de produits frais arrivés quotidiennement des cinq continents.
Comme la mode là-bas est aux fleurs fraîches, elles aussi arrivent par avion et sont conservées dans des caves réfrigérées.
Juste un petit bémol à cette symphonie du bonheur : si l'on offre aux femmes des fleurs hors de prix, des taxis rose, conduits par des femmes voilées de rose leur sont réservés… pour leur tranquillité…
Comme la température extérieure avoisine les 50°C, quoi de plus rafraîchissant que de s'offrir la descente d'une piste de ski de neige véritable sous un dôme maintenu à -2°C ? Ou alors faire un peu de rafting au centre aquatique où de puissantes pompes génèrent de sauvages vagues d'eau dessalée ?
J'ai découvert aussi le plus grand magasin de bonbons du monde, abrité dans le plus grand centre commercial du monde (en cours d'agrandissement pour pouvoir accueillir 100 millions de visiteurs/an).
C'est à l'issue de cette visite que, décidément trop écœuré, j'ai quitté cette chaîne pour aller me peaufiner la déprime sur France 2 avec trois minutes (c'est suffisant) du « Grand show de l'humour » de Michel Drucker…
Puis je suis allé me coucher en faisant civiquement bien attention de ne pas laisser la télé sur « veille » !
« Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Homme,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! »
Vigny
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Vous prendrez bien une pilule ?
« Bien manger ! My Good God ! C'est tellement années 90. On croit se faire plaisir en allant dans des restau hors de prix pour manger poissons fins, viandes charnues, crème fouettée, vins délicats, fromages qui schlinguent, mignardises qui assomment, sorbets exotiques à sucer en levant les yeux au ciel.
Mais non, on se trompe !
On a une sensation éphémère de plaisir lié au chatouillement de la langue mais ça s'arrête là pour la partie plaisir. Dix minutes après avoir enfourné, votre corps n'en peut plus. Une fois, tenez, un exemple, j'ai vu Loana manger un poulet en entier. Deux secondes après, elle a roté une plume ! Voilà… Le corps est obligé de rejeter et c'est comme ça. On n'est pas fait pour engloutir autant. Aujourd'hui, la gastronomie a évolué. Dieu merci, on se régale de façon différente. Grâce au progrès on peut faire un fantastique repas à base de pilules.
À table ! En entrée, gélule de fois gras suivie d'une bouffée de spray à l'huitre. Pour faire passer le tout, mettez-vous sur la langue une goutte de condensé de Montbazillac.
Passons aux choses sérieuses avec un délicieux tournedos Rossini sous forme de comprimé effervescent. Trois comprimés sont au choix bien sûr : à point, saignant ou bleu. Pour les plus gourmands, une goutte d'huile de friture. N'hésitez pas à arroser le tout en prenant, avec modération bien sur, un ou deux suppo de Chateau Margaux. Allez, on se fait plaisir en respirant bien fort une inhalation de plateau de fromages. C'est encore un peu le bordel au niveau des mélanges de saveurs… On a surtout l'impression d'avoir le nez dans une chaussure de footballeur. Mais bon… la recherche avance, soyons patients.
Évidemment, qui dit fromage, dit pinard et là attention ! Le baume Château Pétrus à étaler sans masser sur le front est une merveille.
Petite farandole de desserts Monsieur ?
Mais oui, y a pas de raison de se priver. Tarte au citron, paris-brest, Ispahan, baba au rhum, bûche glacée sont à votre disposition sous forme de petites pilules homéopathiques. Avant de partir, un petit café ; mais cette fois un vrai ; on n'est pas des monstres.
Allez, mon manteau, le livre d'or et l'addition !
C'est génial ! J'ai mangé comme une vache et j'ai grossi seulement de 20 grammes ! »
Vous croyez qu'il exagère, Didier Porte sur France Inter (19/11/15).
Et bien non. Il anticipe un peu. Oh, si peu !
À preuve, cette réclame de Anne-Sophie Pic (la Cheffe la plus étoilée de France) qui promeut sa cuisine à la pince à épiler, à la petite cuillère et au compte-gouttes…
Repose en paix, Curnonsky !
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Des nouvelles du Designer fou (2/4)
L’avènement du Couteau-culbuto
Sans doute marqué à vie par cet ingénieux joujou, le Designer s’est acquis la complicité de Guy Degrenne pour diffuser le Couteau-culbuto.
D’une esthétique raffinée, ce couteau a la particularité d’avoir son manche désaxé de 90° par rapport à la lame. Pratiquement, lorsque l’on pose le couteau, le manche se retrouve toujours à plat sur la table, le tranchant de la lame dirigé vers le ciel. Et ceci quelle que soit la position dans laquelle on se sépare de l’engin.
Peut-être l’idée de base était-elle de faire disparaître totalement l’usage suranné du porte-couteau ? Quoi qu’il en soit, ce bel objet, après un temps d’accoutumance, remplit tout aussi mal son office que n’importe quel couteau décoratif ornant les tables des grands restaurants…
Un détail cependant : pour assurer une prise en main à peu près correcte, la largeur du manche a dû être généreusement épaissie. Il en résulte un poids inhabituel qui déroute le profane. Avec ce surpoids et une prise en main déroutante ajoutés à la vie autonome qui anime cet objet, n’oubliez pas d’étaler correctement votre serviette sur votre toute nouvelle petite robe d’été ou sur le pantalon de votre dernier Gucci ! Nous verrons plus tard comment a été rendu l’effet musical de ce nouveau Culbuto.
À bientôt !
Cet article a été ajouté à la version livre (en pdf) de ► Le Designer fou a encore frappé
dans À table/Les ustensiles.
Les liens vers Les séries de Guy (en pdf) sont dans la colonne de droite de cette page.
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