Comme un sentiment d’insécurité
Elle avait 57 ans et venait en vacances dans le Var-West. Son tort fut de rouler à scooter sur la départementale 11 à Ollioules un soir d'été.
Il était collégien et avait 14 ans. Il était descendu après un match de l'Équipe de France en bas d'un immeuble. Il a été taclé par le ricochet d'une balle destinée à un homme à côté de lui.
Il avait 21 ans et a miraculeusement survécu. Depuis l'embrasure d'une porte-fenêtre donnant sur son balcon, un étudiant toulonnais s'effondre. Une balle qui a certainement rebondi sur un mur vient d'entrer dans son crâne. Elle n'en sortira plus.
Le 12 juin dernier, un monsieur de 84 ans a eu la vie sauve grâce à un barreau métallique de son balcon, tordu, vrillé par une balle qui a fusé devant son visage.
On ne compte plus les balles perdues logées, ici dans la chambre d'un enfant, là perçant la baie vitrée d'un salon et s'écrasant au pied d'une télévision.
On ne compte plus les tirs dits "d'intimidation" qui arrosent à l'aveugle. Risquant à chaque fois de frapper au hasard. Comme ceux à la kalachnikov à Hyères en juillet 2018.
Dimanche soir à Ollioules, 45 munitions ont été tirées. Une dispersion de munitions aberrante qu'un policier décrypte. “Ils ont ouvert le feu de très loin, à une cinquantaine de mètres des hommes qu'ils voulaient atteindre. C'est comme un tir de couverture pour être certain qu'il n'y aura pas de réplique. Pour acculer l'adversaire. Ils n'ont pas réellement visé. Ils savent qu'en avançant on finit bien par toucher sa cible”.
Un policier livre un commentaire “logique” sur cette spirale : “Plus ça tire, plus il y a de risques de dommages collatéraux. C'est une évidence”.
…bien sûr !
p.c.c S.OB
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