1re épreuve : Philosophie
Entraîné par l’actualité, Le Mot du Jour vous propose lui aussi matière à réflexion.
« Je ne résiste pas au plaisir de lire la note dont Rousseau accompagne ses observations sur l’influence du climat sur le comportement. Il est inconcevable, écrit-il, à quel point l’homme est naturellement paresseux. On dirait qu’il ne vit que pour dormir, végéter, rester immobile. À peine peut-il se résoudre à se donner les mouvements nécessaires pour s’empêcher de mourir de faim. Rien ne maintient tant les sauvages dans l’amour de leur état que cette délicieuse indolence. Les passions qui rendent l’homme inquiet, prévoyant, actif ne naissent que dans la société. Ne rien faire est la première et plus forte passion de l’homme, après celle de se conserver. Si l’on se regardait bien, l’on verrait que même parmi nous c’est pour parvenir au repos que chacun travaille. C’est encore la paresse qui nous rend laborieux… »
Ce sujet a été emprunté à Philippe Meyer
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